Le parisien 26-04-2016
"Un épicier musulman condamné pour discrimination envers les femmes à Bordeaux
Sa vision très personnelle de l'islam l'a conduit à la barre du tribunal. Un épicier-libraire musulman a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Bordeaux à deux mois de prison avec sursis et une amende de 500 euros pour discrimination dans son commerce selon le journal.
Le propriétaire de cette épicerie-librairie, Jean Baptiste Michalon ou Yahaya, un Picard converti à l'islam en 2012, avait provoqué en juin 2015 une vive polémique en opposant sur sa vitrine une affichette distinguant des heures d'ouverture pour femmes et pour hommes.
Les femmes le week-end, les hommes la semaine
«Les soeurs» y étaient invitées à faire leurs courses uniquement les samedis et dimanches, «les frères» durant les autres jours de la semaine. Cette pratique discriminante avait été rapidement abandonnée par le commerçant devant l'ampleur des réactions. Située à Saint-Michel dans le centre historique de Bordeaux, sa boutique a depuis fermé ses portes.
Le commerçant «a lui-même reconnu que c'était "une bourde et une maladresse", durant ses auditions et son procès», a expliqué son avocat Me Tristram Héliot. Selon le conseil bordelais, «dans cette affaire il n'y a eu ni plainte ni trouble à l'ordre public». «Il s'agissait d'une simple démarche commerciale puisque la boutique de mon client vendait aussi des vêtements», estime-t-il.
«On n'a jamais vu ça à l'époque du Prophète»
Selon le code pénal, la discrimination est caractérisée par «toute distinction opérée entre les personnes physiques» en raison notamment «de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille etc..». Elle est passible d'une peine maximale de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
«On n'a jamais vu ça à l'époque du Prophète! Les marchés étaient mixtes. Ca me paraît un peu bizarre dans un monde où la mixité est une culture établie», avait à son tour commenté le grand imam de Bordeaux, Tareq Oubrou.
Aujourd'hui, Jean-Baptiste Michalon, quitté par sa femme, est au RSA. «Il a tout perdu et on a un peu le sentiment d'une double peine», estime son conseil"
"Un épicier musulman condamné pour discrimination envers les femmes à Bordeaux
Sa vision très personnelle de l'islam l'a conduit à la barre du tribunal. Un épicier-libraire musulman a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Bordeaux à deux mois de prison avec sursis et une amende de 500 euros pour discrimination dans son commerce selon le journal.
Le propriétaire de cette épicerie-librairie, Jean Baptiste Michalon ou Yahaya, un Picard converti à l'islam en 2012, avait provoqué en juin 2015 une vive polémique en opposant sur sa vitrine une affichette distinguant des heures d'ouverture pour femmes et pour hommes.
Les femmes le week-end, les hommes la semaine
«Les soeurs» y étaient invitées à faire leurs courses uniquement les samedis et dimanches, «les frères» durant les autres jours de la semaine. Cette pratique discriminante avait été rapidement abandonnée par le commerçant devant l'ampleur des réactions. Située à Saint-Michel dans le centre historique de Bordeaux, sa boutique a depuis fermé ses portes.
Le commerçant «a lui-même reconnu que c'était "une bourde et une maladresse", durant ses auditions et son procès», a expliqué son avocat Me Tristram Héliot. Selon le conseil bordelais, «dans cette affaire il n'y a eu ni plainte ni trouble à l'ordre public». «Il s'agissait d'une simple démarche commerciale puisque la boutique de mon client vendait aussi des vêtements», estime-t-il.
«On n'a jamais vu ça à l'époque du Prophète»
Selon le code pénal, la discrimination est caractérisée par «toute distinction opérée entre les personnes physiques» en raison notamment «de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille etc..». Elle est passible d'une peine maximale de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
«On n'a jamais vu ça à l'époque du Prophète! Les marchés étaient mixtes. Ca me paraît un peu bizarre dans un monde où la mixité est une culture établie», avait à son tour commenté le grand imam de Bordeaux, Tareq Oubrou.
Aujourd'hui, Jean-Baptiste Michalon, quitté par sa femme, est au RSA. «Il a tout perdu et on a un peu le sentiment d'une double peine», estime son conseil"
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