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Les vendeurs ambulants réclament une enquête

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  • Les vendeurs ambulants réclament une enquête

    L’attitude des mokhaznis*, qui ne sont pas réputés pour leur tact, est aussi en cause. Issus des forces auxiliaires, un corps paramilitaire placé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, ils sont situés au premier échelon des « agents d’autorité locaux ». Ils se retrouvent en première ligne, au contact direct avec la population, lors d’opérations de maintien de l’ordre. Le maillage territorial marocain est étroit, comprenant moqaddems, cheikhs, caïds et pachas, disséminés dans tout le royaume. Les premiers, véritables « indics » du pouvoir, règnent au niveau des quartiers ou d’un pâté de maisons. Ils surveillent leurs environs tout en délivrant des documents administratifs. Au-dessus d’eux, les cheikhs supervisent un territoire plus large, coiffés à leur tour par les caïds, voire les caïds principaux, qui ont rang d’officiers de police judiciaire et représentent le gouverneur (équivalent du préfet en France). Les pachas se font rares et ne subsistent que dans certains districts.

    Le rôle de cette pyramide de fonctionnaires galonnés a été décrit par Driss Basri, ancien ministre de l’intérieur de Hassan II, dans une thèse célèbre et au titre sobre : L’Agent d’autorité. Ils sont chargés de missions de sécurité et de renseignement pour le compte de l’autorité centrale. Ils disposent de larges pouvoirs. Il arrive parfois qu’ils en abusent. C’est sans doute ce qui est arrivé à Fatiha. A la suite de la vendeuse de gâteaux de Kénitra, deux autres immolations se sont produites ces dernières semaines, au Maroc : un homme souffrant de troubles mentaux, à Kénitra, et un chauffeur de taxi à Tanger. Tous deux avaient, selon la presse locale, des « problèmes personnels ».
    Une semaine après le décès de Fatiha, des dizaines de vendeurs se sont rassemblés à Kénitra. Brandissant des portraits de la marchande de petits gâteaux avant et après son immolation, ils ont crié leur colère contre les mokhaznis et réclamé l’ouverture d’une enquête et la punition des responsables.


    *Les mokhaznis (forces auxiliaires de l’armée placées sous l’autorité du ministère de l’Intérieur)
    une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.


  • #2
    c'est vraiment terrible d'en arriver à cette extrémité, quel désespoir...
    il serait temps que certains abus soient combattus pour que ça disparaisse ou il y aura d'autres drames similaires...

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