Les agriculteurs affichent de sérieuses inquiétudes, le ministère de tutelle temporise
Situation plus qu'alarmante pour la campagne agricole, Dame Météo n'ayant pas été aussi généreuse que la saison dernière. La totalité des agriculteurs ont déjà fait leur deuil d'une bonne campagne. " L'hypothèse d'une bonne année agricole est définitivement écartée", s'accordent à avancer les fellahs et autres professionnels du secteur.
La performance réalisée la saison précédente (86 millions de quintaux) ne sera en aucun cas égalée.
"La campagne sera dans le meilleur des cas moyenne, sinon mauvaise", avance, on ne peut plus clair, Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader). En effet, agriculteurs, ministère et professionnels sont unanimes. "Si dans les huit jours qui viennent, les pluies n'arrivent pas (Allah yahfad), ce sera catastrophique.
On s'achemine directement vers un scénario semblable à ceux que nous avons connus au début des années 90". Et encore une fois, la météorologie semble s'acharner contre les fellahs. Les services météorologiques annoncent une absence de pluies, du moins jusqu'au début de la semaine prochaine, ce qui ne laisse qu'une semaine d'espoir. "L'état actuel est critique", apprend-on auprès des services de la météorologie nationale. Le froid qui sévit ces derniers temps n'arrange pas les choses. Il nuit sérieusement à l'évolution du cycle végétatif et risque de causer d'énormes dégâts, nous explique un responsable à la météo.
Par région, l'axe Casablanca/Meknès, appelé le grenier du Maroc grâce à ses importantes capacités de productions céréalières, est sérieusement inquiétant, indique Ouayach. "Les semis tardifs sont déjà condamnés. Seules les semis précoces résistent encore. Leurs racines étant déjà profondes, les plantes cherchent l'eau dans les réserves", ajoute-t-il.
Pour Mohamed Gaouzi, président de la Coopérative marocaine agricole de Meknès (CAMM) et opérateur dans le secteur des céréales, la gelée vient aggraver la situation. Pour lui, un espoir minime persiste, mais le compte à rebours est déjà lancé. Si les pluies ne tombent pas dans les huit jours à venir, ce sera la catastrophe, confirme-t-il à son tour.
La région des Doukkala est également sérieusement touchée, indique Mohamed Zahidi, agriculteur. Là aussi, le délai de huit jours est une extrême limite au-delà de laquelle le pire est à craindre. Dans certaines régions, notamment Ouled Amrane et Zmamra, la culture céréalière est déjà "cuite", affirme Zahidi.
En revanche, les régions du Nord sont pour le moment moins préoccupantes, grâce à une pluviométrie un peu plus clémente, en comparaison avec les autres régions. Mais là aussi, l'accalmie n'est pas éternelle. Ces régions risquent de franchir la ligne d'alerte dans les jours qui viennent, si les pluies tardent à venir.
Du côté du ministère de l'Agriculture, on essaye tant bien que mal de dissimuler l'inquiétude. Les responsables parlent d'un retard des pluies, mais l'espoir perdure. "La sonnette d'alarme n'a pas encore sonné et le temps n'est pas encore à l'alarmisme", souligne Hammoutou El Mekki, chef du service des approvisionnements en facteurs de production. "Espérons que les pluies seront au rendez vous dans les jours qui viennent", ajoute-t-il.
Le ministère se prépare-t-il à cette éventualité de plus en plus évidente? Apparemment, non. Selon une source du ministère, rien n'est encore décidé et aucun programme n'est en vue, du moins pour l'instant. Apparemment, dès son retour demain de la Mecque, M'hand Laenser, ministre de l'Agriculture, aura du pain sur la planche.
Le matin
Situation plus qu'alarmante pour la campagne agricole, Dame Météo n'ayant pas été aussi généreuse que la saison dernière. La totalité des agriculteurs ont déjà fait leur deuil d'une bonne campagne. " L'hypothèse d'une bonne année agricole est définitivement écartée", s'accordent à avancer les fellahs et autres professionnels du secteur.
La performance réalisée la saison précédente (86 millions de quintaux) ne sera en aucun cas égalée.
"La campagne sera dans le meilleur des cas moyenne, sinon mauvaise", avance, on ne peut plus clair, Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader). En effet, agriculteurs, ministère et professionnels sont unanimes. "Si dans les huit jours qui viennent, les pluies n'arrivent pas (Allah yahfad), ce sera catastrophique.
On s'achemine directement vers un scénario semblable à ceux que nous avons connus au début des années 90". Et encore une fois, la météorologie semble s'acharner contre les fellahs. Les services météorologiques annoncent une absence de pluies, du moins jusqu'au début de la semaine prochaine, ce qui ne laisse qu'une semaine d'espoir. "L'état actuel est critique", apprend-on auprès des services de la météorologie nationale. Le froid qui sévit ces derniers temps n'arrange pas les choses. Il nuit sérieusement à l'évolution du cycle végétatif et risque de causer d'énormes dégâts, nous explique un responsable à la météo.
Par région, l'axe Casablanca/Meknès, appelé le grenier du Maroc grâce à ses importantes capacités de productions céréalières, est sérieusement inquiétant, indique Ouayach. "Les semis tardifs sont déjà condamnés. Seules les semis précoces résistent encore. Leurs racines étant déjà profondes, les plantes cherchent l'eau dans les réserves", ajoute-t-il.
Pour Mohamed Gaouzi, président de la Coopérative marocaine agricole de Meknès (CAMM) et opérateur dans le secteur des céréales, la gelée vient aggraver la situation. Pour lui, un espoir minime persiste, mais le compte à rebours est déjà lancé. Si les pluies ne tombent pas dans les huit jours à venir, ce sera la catastrophe, confirme-t-il à son tour.
La région des Doukkala est également sérieusement touchée, indique Mohamed Zahidi, agriculteur. Là aussi, le délai de huit jours est une extrême limite au-delà de laquelle le pire est à craindre. Dans certaines régions, notamment Ouled Amrane et Zmamra, la culture céréalière est déjà "cuite", affirme Zahidi.
En revanche, les régions du Nord sont pour le moment moins préoccupantes, grâce à une pluviométrie un peu plus clémente, en comparaison avec les autres régions. Mais là aussi, l'accalmie n'est pas éternelle. Ces régions risquent de franchir la ligne d'alerte dans les jours qui viennent, si les pluies tardent à venir.
Du côté du ministère de l'Agriculture, on essaye tant bien que mal de dissimuler l'inquiétude. Les responsables parlent d'un retard des pluies, mais l'espoir perdure. "La sonnette d'alarme n'a pas encore sonné et le temps n'est pas encore à l'alarmisme", souligne Hammoutou El Mekki, chef du service des approvisionnements en facteurs de production. "Espérons que les pluies seront au rendez vous dans les jours qui viennent", ajoute-t-il.
Le ministère se prépare-t-il à cette éventualité de plus en plus évidente? Apparemment, non. Selon une source du ministère, rien n'est encore décidé et aucun programme n'est en vue, du moins pour l'instant. Apparemment, dès son retour demain de la Mecque, M'hand Laenser, ministre de l'Agriculture, aura du pain sur la planche.
Le matin
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