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PLAINTE DE HAMID GRINE POUR ANNULER LA CESSION D’“EL KHABAR” L’arbitraire

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  • PLAINTE DE HAMID GRINE POUR ANNULER LA CESSION D’“EL KHABAR” L’arbitraire

    Il n’échappe à personne que l’opération participe de l’acharnement du pouvoir, à travers le ministre de la Communication, contre les projets éditoriaux qui échappent à son contrôle.

    Le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui soutenait lundi qu’il était en train de vérifier si la cession d’actions d’El Khabar est conforme à la loi, a vite enchaîné avec un dépôt de plainte en référé auprès du tribunal administratif d’Alger pour annuler la transaction. La direction de la société par actions (SPA) El Khabar a reçu, à sa grande surprise, une visite peu habituelle d’un huissier de justice qui lui a remis des convocations lui demandant de se présenter le 2 mai prochain devant le tribunal administratif d’Alger pour répondre “d’une plainte en référé portant sur l’annulation de la transaction entre la Société par actions El Khabar et Monsieur Issad Rebrab en raison de sa non-conformité avec la loi sur l’information”.
    Deux plaintes, au fait, plutôt qu’une, puisque, dans un communiqué rendu public hier en fin de journée, la direction d’El Khabar, a informé qu’“elle est convoquée aussi à se présenter devant la même juridiction pour entendre le prononcé du jugement dans le fond relatif à l’annulation de la vente par le Groupe El Khabar de la chaîne de télévision KBC à M. Issad Rebrab, en raison de sa non-conformité avec la loi”.
    L’avocat du ministère de la Communication, ajoute le communiqué de la direction d’El Khabar, a évoqué “une mise en demeure à la direction d’El Khabar à se rapprocher des services du ministère ‘pour régulariser la situation’, considérant que cette transaction est caduque”. Plus clairement, le ministre de la Communication a jugé de la nullité de la transaction avant même d’avoir l’arbitrage de la justice. Cela, d’aucuns l’ont compris et la direction d’El Khabar en premier chef, participe de l’acharnement, du pouvoir, à travers le ministre de la Communication, contre les projets éditoriaux qui échappent à son contrôle.
    D’ailleurs, l’acharnement est tel que le ministère de la Communication a confondu, dans sa plainte, entre personne morale et personne physique. Ce que la direction d’El Khabar n’a pas manqué de relever, et à juste titre. Elle a démontré que le département de Hamid Grine a vu tout faux et a construit sa plainte sur de graves approximations, lesquelles trahissent les motivations inavouées de sa démarche mais dont personne n’est dupe pour ne pas les deviner. “La transaction prétendue entre la SPA El Khabar et Monsieur Issad Rebrab est dénuée de tout fondement, puisque en vérité ce qui a été conclu est une cession d’actions de certains porteurs de parts au profit d’une société morale dénommée Ness-Prod, filiale du groupe Cevital”, précise la direction d’El Khabar, ajoutant que “le journal Liberté que le ministère de la Communication considère comme une propriété de M. Issad Rebrab est en vérité la propriété d’une Sarl dénommée Saec dont M. Rebrab n’est qu’un des actionnaires et n’a aucune relation juridique avec le groupe Cevital”.
    La direction d’El Khabar s’est employée également, et très justement, à démontrer que l’article 25 de la loi sur l’information, qui stipule qu’une personne morale ne peut détenir, contrôler ou gérer deux publications d’une même périodicité, ne s’applique pas en le cas d’espèce. “Ness-Prod qui participe au capital d’ El Khabar en compagnie de 6 autres actionnaires ne possède ni ne contrôle ni ne gère aucune publication”, souligne la direction d’El Khabar qui affirme que “l’opération de cession d’actifs s’est faite dans la transparence et conformément à la loi et aux statuts de la SPA El Khabar”. Elle a précisé, au besoin, que M. Issad Rebrab est une personne physique et non une personne morale. Mieux encore, elle souligne que “le contrat de transfert d’actifs a été enregistré au niveau des services des impôts et publié dans le Journal officiel des annonces légales”.
    La direction d’El Khabar, qui s’interroge sur le silence du même ministère de la Communication sur la possession d’hommes d’affaires connus ou d’hommes politiques proches du pouvoir de plus d’un journal et de plus d’une télévision, dénonce avec force l’acharnement contre El Khabar et cela depuis sa création. Il y a lieu de relever que, conformément à la loi sur l’information de 2012, il n’est pas dans la compétence du ministère de la Communication de veiller à la non-concentration des titres chez un même propriétaire, mais de celle de l’Autorité de régulation de la presse écrite (art. 40).
    Une autorité qui n’est pas mise en place et à laquelle Hamid Grine se substitue en attendant. N’a-t-il pas affirmé, il y a trois jours, que ladite autorité est inutile ?


    S. A. I.
    LIBERTE
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Communiqué de l’administration du Groupe El Khabar

    L’administration d’El Khabar a été destinataire en ce mercredi 27 avril 2016 :
    1- d’une convocation concernant une plainte en référé devant le tribunal administratif afin “d’annuler la transaction de vente entre la SPA El Khabar et M. Issad Rebrab pour non-conformité à la loi sur l’information”, la séance est programmée pour le 2 mai.
    2- La même convocation souligne aussi que “la vente du Groupe El Khabar-KBC à M. Issad Rebrab est contraire à la loi”.
    3- d’une mise en demeure de l’avocat du ministère de la Communication nous enjoignant de nous rapprocher des services du ministère pour “œuvrer à trouver une solution”, considérant que la transaction est nulle et non avenue.
    L’administration d’El Khabar est étonnée par ces réactions et affirme que
    1- La transaction que l’on prétend conclue entre la SPA El Khabar et M. Issad Rebrab est dénuée de toute vérité, considérant que la vente n’est, en réalité, qu’un transfert d’actions appartenant à quelques associés de la SPA El Khabar vers une personne morale représentée par la Société par actions Ness-Prod, qui est une filiale du groupe Cevital.
    2-Le quotidien Liberté, que le ministère de la Communication considère comme une propriété de M. Issad Rebrab, est, en réalité, une Sarl dénommée Société algérienne d’édition et de communication (Saec), dont M. Rebrab est seulement actionnaire. Cette Sarl n’a aucun lien juridique avec le groupe Cevital.
    3- Le ministère de la Communication s’est appuyé sur l’article 25 de la loi organique relative à l’information qui stipule qu’“une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie”. Il s’agit d’une tentative de tromper l’opinion publique, car la société Ness-Prod qui est désormais actionnaire à El Khabar aux côtés de six autres actionnaires ne possède et ne gère aucun autre quotidien d’information. L’administration d’El Khabar rappelle que la transaction s’est faite dans la transparence la plus totale et en conformité avec la loi et les statuts de la société El Khabar.
    El Khabar rappelle que M. Issad Rebrab, que le ministère de la Communication présente comme propriétaire d’un premier titre de presse, est, en réalité, une personne physique et non pas une personne morale, et qu’il n’est qu’un actionnaire dans la Sarl Saec qui détient le quotidien Liberté. Elle rappelle que le transfert des actions est inscrit auprès des services du fisc et qu’il est publié au Journal officiel des annonces légales.
    El Khabar est habitué à ce genre de pressions qu’il dénonce sans discontinuer depuis sa création pour défendre les libertés collectives et individuelles et la liberté d’expression.
    El Khabar s’interroge sur le silence du ministère de la Communication sur d’autres cas avérés de possession, de la part d’hommes d’affaires connus et de responsables politiques proches du pouvoir, d’un ou de plusieurs titres, voire plus de deux chaînes de télévision. Jusqu’à quand cette politique de deux poids, deux mesures, alors que l’Algérie s’apprête à célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse, dans un contexte d’atteintes graves aux libertés dans notre pays ?


    Traduction : rédaction de “Liberté”
    dz(0000/1111)dz

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