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Comment notre ventre influence notre humeur

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  • Comment notre ventre influence notre humeur

    Surprenant : les bactéries intestinales pourraient moduler nos pensées et notre humeur. Forcément, les perspectives thérapeutiques qui se dessinent suscitent bien des espoirs chez les personnes souffrant d'anxiété ou de dépression.

    Il y a déjà quelques années que les spécialistes nous parlent de l’intestin comme d’un “deuxième cerveau”. Et pour cause : il est tapissé de 200 millions de neurones qui régissent de nombreuses fonctions digestives et partagent des informations avec notre système nerveux central. En clair, notre cerveau.

    L'axe intestin-cerveau joue un rôle clé

    On sait aujourd’hui que cet axe intestin-cerveau joue un rôle clé dans la somatisation de nos émotions au niveau du ventre. Voilà qui explique pourquoi certains, quand ils sont anxieux, ont la sensation d’avoir la “boule au ventre” ou l’“estomac noué”.

    Que le stress puisse initier ou aggraver certaines pathologies digestives (syndrome du côlon irritable, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin…) en est une autre illustration.

    Les probiotiques peuvent aider à réguler les émotions

    Ce sont surtout des études utilisant des probiotiques qui suggèrent l’implication de la flore intestinale sur nos états émotionnels.

    L’une, franco-américaine – financée par Danone en 2013 – a observé les effets sur le cerveau d’une consommation pendant un mois d’un lait fermenté, enrichi en quatre souches de bactéries, ou d’un lait placebo (sans bactéries). Avant et après la supplémentation, vraie ou fausse, les femmes incluses dans l’essai ont passé une IRM fonctionnelle.

    « Entre le premier et le second examen, les chercheurs ont constaté une modification au niveau des zones du cerveau impliquées dans le contrôle et la régulation des émotions dans le groupe des 12 femmes “lait fermenté”, mais pas dans celui des 11 femmes qui prenaient le placebo », dit Laurent Naudon, chargé de recherche à l’Institut Micalis.

    Mais les probiotiques pourraient aussi améliorer l’humeur et les pensées. Un bénéfice apprécié par des tests et observé chez des personnes en bonne santé après une supplémentation d’un mois.

    La flore intestinale communique avec le cerveau

    Plus récemment, les chercheurs ont montré que le microbiote (l'ensemble des bactéries intestinales) communiquait avec le cerveau.

    « On pense que le nerf vague, qui relie l’intestin au cerveau, et le système immunitaire sont les voies indirectes dont pourraient se servir les bactéries pour envoyer des informations au cerveau, explique Laurent Naudon. Elles pourraient aussi utiliser un moyen plus direct en sécrétant des neurotransmetteurs qui le rejoindraient via la circulation sanguine. »

    Parmi ces derniers, la sérotonine, impliquée dans la régulation de l’humeur et la dépression, ou l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), qui joue un rôle clé dans le contrôle des troubles anxieux.

    Une nouvelle approche de l’anxiété et de la dépression

    « On a observé que, soumis à une situation stressante, des souris dépourvus de microbiote sécrétaient beaucoup plus d’hormones du stress que celles qui en avaient un. »

    D’autres essais testant le comportement de souris issues de lignées plutôt craintives ou à l’inverse plutôt téméraires ont montré que, lorsqu’elles n’ont pas de flore intestinale, les premières sont encore plus craintives et les autres encore plus téméraires. « Ce qui laisse penser que le microbiote, selon les caractéristiques génétiques de son “hôte”, ici la souris, pourrait moduler la réponse au stress. »

    En somme, la flore bactérienne nous aiderait à nous adapter à notre environnement en boostant les inquiets de nature pour les pousser à aller de l’avant, et en freinant les intrépides pour les empêcher de prendre des risques inconsidérés !

    Des anomalies de la flore intestinale constatées dans certaines maladies

    Si les chercheurs, prudents, rappellent qu’il est trop tôt pour extrapoler à l’homme ce qui a été découvert chez l’animal, ils ont d’ores et déjà observé des déséquilibres de la flore de personnes souffrant de dépression ou de la maladie de Parkinson.

    D’autres anomalies ont été constatées dans la composition du microbiote de personnes autistes. « En revanche, on ne sait pas pour l’instant dans quel sens ça marche : est-ce le microbiote qui “crée” la maladie ou la maladie qui, par effet d’entraînement, modifie le microbiote ? » L’avenir le dira.



    Santémag
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  • #2
    Il a été démontré aussi que le microbiome intestinal (flore microbienne de l'intestin), influence l'obésité et la perte de poids selon la prédominance de certains espèces microbienne dans notre flore.
    http://www.medscape.com/viewarticle/714569
    Il y a beaucoup de recherches récentes sur ce sujet

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