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Hommage de Abderrahmane Yefsah aux journalistes

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  • Hommage de Abderrahmane Yefsah aux journalistes

    L’auteur de l’essai présenté au café littéraire de Béjaïa, homme meurtri dans sa chair, lui qui a perdu un frère, Smaïl Yefsah, lâchement assassiné par les terroristes islamistes, appelle à poursuivre le combat des authentiques martyrs.

    Abderrahmane Yefsah était l’invité du Café littéraire de Béjaïa, dernièrement, au Théâtre régional de Béjaïa. Il était venu présenter son essai Souviens-toi, Ô Algérie de Smaïl Yefsah et de tous les autres, un ouvrage, publié à compte d’auteur en septembre 2015.
    Smaïl Yefsah était son frère, arraché à la vie par une horde de terroristes sans foi ni loi, alors que le jeune journaliste de la télévision était destiné à une brillante carrière.
    Aussi, à la faveur de cette rencontre de présentation de son livre témoignage sur l’assassinat de son frère, l’auteur est revenu forcément sur une période douloureuse de l’histoire contemporaine de l’Algérie, celle de la décennie noire, “ces années de sang où l’Algérie s’est dérobée aux yeux du monde dans une guerre invisible”.
    Au fil de ce témoignage, Abderrahmane Yefsah a exhumé sa douleur en revenant sur un drame qui l’a endeuillé et les siens, celui de l’assassinat de son frère journaliste Smaïl à Alger près de son domicile, le 18 octobre 1993.
    L’auteur, un membre actif de l’association des familles des victimes du terrorisme de Tizi Ouzou, n’a pas manqué de poser la lancinante question : celle de la politique de la réconciliation nationale en faveur des extrémistes islamistes ayant mis le pays à feu et à sang pendant plus d’une décennie. C’est ce qui l’a d’ailleurs motivé à prendre la plume. Mais il précisera que c’est non seulement pour honorer la mémoire de ce qu’il appelle les “authentiques martyrs” par un témoignage sérieux, mais aussi et surtout pour crier à la face de ces inhumains (sa) détermination, en continuant le combat de (ces) chers disparus. Quant à l’histoire, c’est celle d’un journaliste, traqué par son rédacteur en chef, qui prenait mille et un détours pour lui refuser des comptes rendus amers sur les réalités dans lesquelles se trouvait la société dans les années finissantes du tout-État. Abderrahmane Yefsah y a dressé le profil d’un journaliste qui ne veut pas abdiquer. Le rédacteur en chef n’acceptait que les papiers plaisants, jugés positifs.
    Et quand éclatent les tragiques événements ayant ensanglanté le pays, le journaliste avait du mal à relater les violences que les islamistes intégristes commettaient sur une population abandonnée. Ses comptes rendus, jugés trop compromettants, voire dangereux pour le journal, passaient systématiquement à la poubelle. L’homme de plume est vu comme un policier ou un gendarme, alors que pour ceux-là, les journalistes, c’est la catégorie qu’il fallait éviter à tout prix.
    Plus encore, certains journalistes étaient jetés en cellule sans aucune autre forme de procès pour avoir fait leur devoir : informer. Abderrahmane Yefsah, diplômé des Beaux-Arts, est aussi l’auteur du roman Et Cain tua Abel, publié également à compte d’auteur en 2012 et couronné du prix littéraire Tahar-Djaout

    Par M. Ouyougoute
    LIBERTE
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