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Ammar saâdani : «Chakib Khelil président ? Mais qui a dit ça !»

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  • Ammar saâdani : «Chakib Khelil président ? Mais qui a dit ça !»

    Après avoir servi de «précurseur» pour le cercle présidentiel en vue de préparer le terrain et l’opinion à l’inimaginable retour de Chakib Khelil au pays et sur la scène, c’est, encore une fois, le secrétaire général du Front de libération nationale, Ammar Saâdani, qui mettra fin à la rumeur. «On prépare Chakib Khelil pour la succession ? Mais qui le prépare ? Le poste de président est-il vacant ?»

    Ammar Saâdani répondait, ainsi, à une question, récurrente du reste, chez la vox populi depuis que l’ancien ministre de l’Energie, qui a fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, émis par la justice algérienne et annulé depuis, pour «vice de procédure», a subitement mis fin à son exil, pour rentrer en Algérie en véritable héros national.
    Sa «clownesque» tournée à travers les zaouïas du pays ne fera qu’amplifier la rumeur, consistant en un invraisemblable scénario qui voudrait présenter Khelil comme successeur désigné de et par Bouteflika. «Vous pensez que le poste de président est vacant ? Celui qui voudrait devenir président de la République, Chakib Khelil ou autre, n’a qu’à enfiler un bon survêtement et faire un long échauffement pour attendre 2019.»
    Cette sortie de Ammar Saâdani, faite hier à l’occasion d’une réunion du bureau politique du FLN, au siège du parti à Hydra, a, au moins, le mérite de la clarté et celui de mettre fin aux spéculations. Abdelaziz Bouteflika qui a surpris le monde entier, en se présentant pour un quatrième mandat, en 2014, et dans les conditions que l’on sait, n’est pas du genre à céder le pouvoir, ni d’ailleurs à le partager avec quiconque, fût-il un très proche comme Chakib Khelil.
    Ammar Saâdani le sait parfaitement, lui. Et il le dit à sa manière. «Personne ne peut obliger son excellence le Président Bouteflika à quitter le pouvoir. C’est le peuple qui l’a élu et le peuple sait très bien dans quelles conditions il l’a élu», lâchera-t-il, en allusion à sa maladie. «Que ceux qui doutent de la popularité du Président descendent chez le peuple pour réaliser des sondages», lancera encore celui qui doit son poste actuel au coup de force de Abdelaziz Bouteflika. «Certains tentent, par tous les moyens, de diminuer de l’aura et de l’autorité de l’institution présidentielle. Au profit de qui ?» s’interrogera encore Saâdani. Il enchaîne, dans son style habituel : «Ils sautillent comme des rats ! Mais nous leur dirons que, tant que nous sommes là, personne ne pourra se permettre de porter atteinte à son excellence le Président Bouteflika. Nous, au FLN, nous n’allons plus jamais nous taire», menacera-t-il encore. Enfonçant davantage le clou, il ajoutera : «Je leur dirai aussi (l’opposition, Ndlr) que personne ne pourra ébranler le Président Bouteflika car il est bien protégé et soutenu. Oui ! Dieu, le peuple, le FLN, ainsi que tous les saints sont avec lui.» Pour clore cette question, Saâdani tranche : «Qu’ils sachent une bonne fois pour toutes que l’élection présidentielle n’est pas à l’ordre du jour.»
    Par ailleurs, et inévitablement, les relations électriques entre Saâdani et son homologue du RND n’ont pas manqué de faire l’objet d’autres questions des journalistes. «Ouyahia ? Laissons-le faire son congrès et on avisera.» Fuyant visiblement la question, Saâdani évitera cette fois-ci des réponses incisives s’agissant de Ahmed Ouyahia. «Répondrez-vous à l’invitation que vous a envoyée Ouyahia pour assister au congrès du RND ce jeudi ?» fusait une autre question. Réponse de Saâdani : «Je n’ai pas vu cette invitation. Peut-être qu’elle n’est pas encore arrivée (...) Lorsqu’on verra cette invitation, nous déciderons au niveau du parti.»
    Autrement dit, Saâdani ne compte pas se rendre personnellement au congrès du RND.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
    dz(0000/1111)dz
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