Annonce

Réduire
Aucune annonce.

l’Etat algérien fait appel à l’épargne de ses citoyens pour couvrir ses déficits

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • l’Etat algérien fait appel à l’épargne de ses citoyens pour couvrir ses déficits

    – L’Etat a lancé, il y a une semaine, un emprunt obligataire national destiné, selon toute vraisemblance, à couvrir le déficit du Trésor tant le FRR n’est plus en mesure de le faire. Selon vous, quelles sont les chances de succès d’une telle opération ?

    Malgré une campagne erratique et contradictoire lancée depuis le mois de mars et peut-être à cause d’elle, cet emprunt ne connaîtra pas plus de succès que le dispositif de mise en conformité volontaire initié pour les revenus informels. Certains facteurs d’échec sont d’ailleurs communs à ces deux opérations dont le plus important est, de mon point de vue, l’absence totale de confiance entre la société et l’Etat.

    C’est d’une certaine manière le prix de plusieurs années de mépris des règles et des lois et d’instabilité juridique induite par un sentiment de surpuissance grâce à la rente chez certains bureaucrates en chef. La LFC 2009, dont les méfaits matériels et juridiques sont en partie responsables de la situation économique actuelle, a fait d’autres dégâts dans les esprits, difficiles à réparer, surtout avec un langage contradictoire comme celui des responsables actuels de l’économie.

    Cet emprunt est effectivement destiné à épargner, du moins provisoirement, le FRR pour cet exercice, et se propose donc de lever au moins l’équivalent du déficit prévisionnel, soit 25 milliards de dollars. Or, au-delà du manque de confiance en les capacités de l’Etat à rembourser — dans la valeur actuelle du dinar et pas en dévaluée — mais aussi dans ses penchants à revenir sur ses engagements même légaux, il y a aussi le fait que la société ne possède pas ce montant en excédent.

    Il ne faut pas oublier qu’il représente la moitié de la masse fiduciaire en circulation actuellement, et il est curieux de voir des économistes croire que la moitié de la masse fiduciaire du pays dort dans les placards sans que cela ait eu une répercussion directe sur les flux commerciaux internes, tributaires en grande partie de cette masse justement. Toute la thésaurisation nationale ne doit pas dépasser les 10 milliards de dollars en liquide, le reste étant des actifs et des biens immobiliers ou fonciers.

    Sur ces 10 milliards, si l’Etat arrive à en collecter 10% sous forme de bons anonymes, ce sera déjà bien, mais ce sera au prix de la sortie des mêmes montants des banques sous forme de prêts garantis par les bons, en vidant la trésorerie de ces mêmes banques pour alimenter le Trésor dans une opération de blanchiment triangulaire qu’il aurait pu se dispenser de faire en empruntant directement à ses banques.

    – Selon certains analystes financiers, l’Algérie est en mauvaise posture pour aller lever des fonds sur le marché international et un emprunt pourrait lui coûter cher étant donné que son déficit, qui devrait culminer cette année à plus de 17% du PIB, est l’un des plus importants de la région MENA. Qu’en pensez-vous ?

    Lever des fonds sur le marché international pour alimenter les déficits budgétaires est tout simplement suicidaire et heureusement impossible. Les créditeurs éventuellement approchés n’accepteront jamais de financer des trous générés par une approche antiéconomique et insolvable dans l’absolu. De ce côté-là, il n’y a pas d’inquiétude ; si le ministre arrive à faire financer quelques projets en crédit concessionnels ce serait déjà miraculeux.

    Le gros de l’endettement sera à attendre du côté des opérateurs économiques qui pourront solliciter des GCE pour leurs équipements moyennant des assurances plus élevées que par le passé. Le problème n’est pas dans le déficit mais dans sa genèse ; le fonctionnement et les équipements sociaux sans rentabilité directe ou indirecte forment le gros des dépenses, et cela, aucun créancier ne va en assumer les risques.

    – Comment voyez-vous la situation des indicateurs financiers et macroéconomiques de l’Algérie cette année, si les cours du brut ne remontent pas la pente de sitôt ?


    L’hypothèse que les cours vont remonter pour sauver la mise à nos mauvaises politiques étant à écarter pour au moins deux ans, il est sûr que d’ici la fin de l’exercice, le FRR aura vécu et ses illusions avec, car dans les faits, depuis 2009, il ne vit que des épargnes passées et d’un endettement public de 12 milliards de dollars cumulé à ce jour envers les banques et les souscripteurs publics du Trésor. D’ici la fin de l’exercice en cours, les réserves de change seront ponctionnées d’au moins 25 milliards de dollars, ce qui les mettra à un niveau de 120 milliards de dollars, sauf incident supplémentaire.

    Et là, il faudra bien donner au dinar la valeur équivalente à ces nouvelles réserves, soit une dévaluation d’au moins 30% pour rester en équilibre dans la balance de la Banque d’Algérie. Le gros problème est que tout cela se fera sans qu’aucune forme d’économie productive n’ait vu le jour d’ici là, en dehors des discours bien sûr.

    elwatan
    Dernière modification par Faceless, 05 mai 2016, 15h05.

  • #2
    D’ici la fin de l’exercice en cours, les réserves de change seront ponctionnées d’au moins 25 milliards de dollars, ce qui les mettra à un niveau de 120 milliards de dollars, sauf incident supplémentaire.

    Et là, il faudra bien donner au dinar la valeur équivalente à ces nouvelles réserves, soit une dévaluation d’au moins 30% pour rester en équilibre dans la balance de la Banque d’Algérie.
    La première raison pour laquelle le PIB descend de 213 MM$ en 2014 à 172 MM$ en 2015 et 166 MM$ en 2016.

    Tant que le cours du baril reste inchangé, les déficits se creusent, le dinar se dévalue et le Pib nominal de l'Algerie continuera de baisser.

    Commentaire


    • #3
      Constat qui démontre bien que l'économie algérien est en mauvaise posture.

      Commentaire


      • #4
        Cet emprunt est effectivement destiné à épargner, du moins provisoirement, le FRR pour cet exercice, et se propose donc de lever au moins l’équivalent du déficit prévisionnel, soit 25 milliards de dollars. Or, au-delà du manque de confiance en les capacités de l’Etat à rembourser — dans la valeur actuelle du dinar et pas en dévaluée — mais aussi dans ses penchants à revenir sur ses engagements même légaux, il y a aussi le fait que la société ne possède pas ce montant en excédent.

        Il ne faut pas oublier qu’il représente la moitié de la masse fiduciaire en circulation actuellement, et il est curieux de voir des économistes croire que la moitié de la masse fiduciaire du pays dort dans les placards sans que cela ait eu une répercussion directe sur les flux commerciaux internes, tributaires en grande partie de cette masse justement. Toute la thésaurisation nationale ne doit pas dépasser les 10 milliards de dollars en liquide, le reste étant des actifs et des biens immobiliers ou fonciers.

        Sur ces 10 milliards, si l’Etat arrive à en collecter 10% sous forme de bons anonymes, ce sera déjà bien, mais ce sera au prix de la sortie des mêmes montants des banques sous forme de prêts garantis par les bons, en vidant la trésorerie de ces mêmes banques pour alimenter le Trésor dans une opération de blanchiment triangulaire qu’il aurait pu se dispenser de faire en empruntant directement à ses banques.

        Le constat qui démontre la stupidité de cette décision d'emprunter des citoyens.

        Commentaire


        • #5
          la planche à billets a trop fonctionner on dirait...

          Commentaire


          • #6
            au même temps c une amnistie fiscale..

            Commentaire

            Chargement...
            X