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-Le secteur, après une longue traversée du désert, réussit à renouer avec la croissance -2,8 millions de véhicules prévus pour 2016, 3 millions pour 2017
-Retombées immédiates sur les échanges avec le Maroc
Le secteur automobile semble avoir retrouvé toute sa forme en Espagne. Lors du premier trimestre 2016, la production a atteint les 770.000 unités, soit une augmentation de 7,7% par rapport à la même période de l’année dernière et ce selon des chiffres de l’association des fabricants automobile espagnols, Anfac. Selon l’association qui représente l’ensemble de la profession en Espagne, cela est dû à la forte demande de la part des différents marchés européens qui connaissent une croissance notable. Mais cette euphorie est due aussi, selon l’Anfac, à un accroissement des exportations vers d’autres marchés comme la Turquie ou l’Afrique du Nord. Il s’agit d’une changement radical par rapport à la période d’avant 2013 quand le secteur avait touché le fond. L’Espagne est actuellement la deuxième puissance européenne en matière de production automobile et la 8e mondiale en devançant le Brésil en 2015. L’année dernière, les quinze unités de construction automobile implantées en Espagne ont produit près de 2,7 millions de véhicules, il est prévu que le nombre atteigne les 2,8 cette année et dépasse franchement les 3 millions en 2017. Pour s’y préparer, plusieurs unités industrielles des fabricants installés en Espagne s’y préparent déjà en lançant des accords de compétitivité. Ces derniers prévoient dans certains cas des engagements de productivité de la part des syndicats représentatifs en contrepartie d’un maintien et même d’une augmentation de la main-d’œuvre. C’est ce type de contrats similaires aux conventions collectives qui ont permis au secteur de survivre et de dépasser la dernière crise, selon la presse espagnole. Actuellement trois nouveaux accords de compétitivité ont été signés par Renault, Volkswagen et Seat pour un total de 3.000 nouvelles créations d’emplois, ce qui devra porter le nombre d’employés du secteur à plus de 155.000. Lors des quatre dernières années, ce sont 12.000 créations d’emplois qui ont été enregistrées par le secteur automobile avec des investissements cumulés de l’ordre de six milliards d’euros. Ces efforts de la part des employés, qui, dans certains cas, comme pour l’usine Volkswagen de Pampelune, impliquent des gels de salaires, permettent aux unités de fabrication automobile de gagner en rentabilité et de se voir offrir de nouvelles commandes pour de nouveaux véhicules. Pour Pampelune, ce sera un nouveau SUV qui y sera lancé, à l’usine Nissan de Barcelone, ce seront deux nouveaux véhicules utilitaires de Renault et de Mercedes qui y seront fabriqués, en plus d’un pick-up pour Nissan lancé l’année dernière.
Ces augmentations de la production dans les usines espagnoles ne passent pas inaperçues de la part des équipementiers marocains installés à Tanger. En effet, bon nombre de ces derniers fournissent des usines espagnoles de montage. C’est le cas de Snop, équipementier installé à Tanger qui vient de signer une commande de plusieurs millions d’euros avec l’usine de Vigo pour lui fournir des composants fabriqués à la Tanger Free Zone. D’autres équipementiers profitent de cette augmentation du rythme de croissance en Espagne et devront eux aussi voir leurs chiffres d’affaires boostés.
Effet domino
Les échanges dans le domaine du secteur automobile retrouvent de la vigueur entre les deux pays. En 2014, les exportations vers le voisin ibérique ont atteint plus de 820 millions d’euros. Dans l’autre sens, les exportations espagnoles vers le Maroc ont frôlé la barre des 860 millions d’euros, soit une croissance de près de 300% par rapport aux niveaux de 2011. Le Maroc exporte vers l’Espagne près de 220 millions d’euros en termes d’automobiles montées, soit plus de 2,4 milliards de dirhams en voitures, essentiellement des Sandero produites à Tanger. En termes de pièces, le pays réussit à faire mieux en exportant près de 600 millions d’euros en pièces diverses. Mais ce n’est qu’un début, les projets de «sourcing» de Ford et de PSA devront au moins doubler ces chiffres et dépasser le milliard d’euros à terme.
-Retombées immédiates sur les échanges avec le Maroc
Le secteur automobile semble avoir retrouvé toute sa forme en Espagne. Lors du premier trimestre 2016, la production a atteint les 770.000 unités, soit une augmentation de 7,7% par rapport à la même période de l’année dernière et ce selon des chiffres de l’association des fabricants automobile espagnols, Anfac. Selon l’association qui représente l’ensemble de la profession en Espagne, cela est dû à la forte demande de la part des différents marchés européens qui connaissent une croissance notable. Mais cette euphorie est due aussi, selon l’Anfac, à un accroissement des exportations vers d’autres marchés comme la Turquie ou l’Afrique du Nord. Il s’agit d’une changement radical par rapport à la période d’avant 2013 quand le secteur avait touché le fond. L’Espagne est actuellement la deuxième puissance européenne en matière de production automobile et la 8e mondiale en devançant le Brésil en 2015. L’année dernière, les quinze unités de construction automobile implantées en Espagne ont produit près de 2,7 millions de véhicules, il est prévu que le nombre atteigne les 2,8 cette année et dépasse franchement les 3 millions en 2017. Pour s’y préparer, plusieurs unités industrielles des fabricants installés en Espagne s’y préparent déjà en lançant des accords de compétitivité. Ces derniers prévoient dans certains cas des engagements de productivité de la part des syndicats représentatifs en contrepartie d’un maintien et même d’une augmentation de la main-d’œuvre. C’est ce type de contrats similaires aux conventions collectives qui ont permis au secteur de survivre et de dépasser la dernière crise, selon la presse espagnole. Actuellement trois nouveaux accords de compétitivité ont été signés par Renault, Volkswagen et Seat pour un total de 3.000 nouvelles créations d’emplois, ce qui devra porter le nombre d’employés du secteur à plus de 155.000. Lors des quatre dernières années, ce sont 12.000 créations d’emplois qui ont été enregistrées par le secteur automobile avec des investissements cumulés de l’ordre de six milliards d’euros. Ces efforts de la part des employés, qui, dans certains cas, comme pour l’usine Volkswagen de Pampelune, impliquent des gels de salaires, permettent aux unités de fabrication automobile de gagner en rentabilité et de se voir offrir de nouvelles commandes pour de nouveaux véhicules. Pour Pampelune, ce sera un nouveau SUV qui y sera lancé, à l’usine Nissan de Barcelone, ce seront deux nouveaux véhicules utilitaires de Renault et de Mercedes qui y seront fabriqués, en plus d’un pick-up pour Nissan lancé l’année dernière.
Ces augmentations de la production dans les usines espagnoles ne passent pas inaperçues de la part des équipementiers marocains installés à Tanger. En effet, bon nombre de ces derniers fournissent des usines espagnoles de montage. C’est le cas de Snop, équipementier installé à Tanger qui vient de signer une commande de plusieurs millions d’euros avec l’usine de Vigo pour lui fournir des composants fabriqués à la Tanger Free Zone. D’autres équipementiers profitent de cette augmentation du rythme de croissance en Espagne et devront eux aussi voir leurs chiffres d’affaires boostés.
Effet domino
Les échanges dans le domaine du secteur automobile retrouvent de la vigueur entre les deux pays. En 2014, les exportations vers le voisin ibérique ont atteint plus de 820 millions d’euros. Dans l’autre sens, les exportations espagnoles vers le Maroc ont frôlé la barre des 860 millions d’euros, soit une croissance de près de 300% par rapport aux niveaux de 2011. Le Maroc exporte vers l’Espagne près de 220 millions d’euros en termes d’automobiles montées, soit plus de 2,4 milliards de dirhams en voitures, essentiellement des Sandero produites à Tanger. En termes de pièces, le pays réussit à faire mieux en exportant près de 600 millions d’euros en pièces diverses. Mais ce n’est qu’un début, les projets de «sourcing» de Ford et de PSA devront au moins doubler ces chiffres et dépasser le milliard d’euros à terme.
Le marché espagnol en quelques chiffres
L’automobile en Espagne c’est…
■ Le deuxième producteur en Europe, devant l’Allemagne, le huitième au monde devant le Brésil
■ 2,4 millions de véhicules produits en 2014, 2,7 millions en 2015 et le cap des 3 millions est prévu pour 2017, dix fois plus que le Maroc
■ 2 millions de véhicules exportés en 2014.
L’automobile en Espagne c’est…
■ Le deuxième producteur en Europe, devant l’Allemagne, le huitième au monde devant le Brésil
■ 2,4 millions de véhicules produits en 2014, 2,7 millions en 2015 et le cap des 3 millions est prévu pour 2017, dix fois plus que le Maroc
■ 2 millions de véhicules exportés en 2014.
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