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Industries mécaniques et métallurgiques:Le Maroc veut en finir avec le dumping

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  • Industries mécaniques et métallurgiques:Le Maroc veut en finir avec le dumping

    «Plus question de subir ces pratiques», selon Elalamy
    Trois filières du secteur dotées d’écosystèmes
    11 milliards de DH de CA additionnel d’ici 2020

    «Il n’est plus question que nous subissions du dumping. Le Maroc a été trop gentil. Mais cette période est terminée». Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, a annoncé que le Maroc va faire preuve de plus de fermeté face à ces pratiques qui touchent de plein fouet les opérateurs marocains.
    Le ministre intervenait lors de la signature des conventions relatives à la mise en place d’écosystèmes dédiés aux industries mécaniques et métallurgiques, lundi dernier à Rabat. Ces filières subissent depuis plusieurs années l’impact du dumping, qui complique davantage leur situation. Aujourd’hui, le Maroc veut inverser la tendance, en misant sur ce secteur «qui a montré sa résilience dans les périodes difficiles qu’ont connues ces industries au niveau international».

    Les contrats de performance, signés en présence de Mohamed Boussaid, portent sur trois filières, à savoir la valorisation des métaux cuivre et aluminium, les nouveaux métiers comme les machines agricoles et les bicyclettes, ainsi que le travail des métaux. Deux autres écosystèmes seront bientôt lancés. Ils concernent l’industrie navale et ferroviaire.

    L’idée est de donner un coup de fouet à ce secteur, dont les potentialités sont encore sous-exploitées, et dont «le développement ne peut se faire qu’à travers un accompagnement spécifique», a souligné Abdelhamid Souiri, président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques. Elalamy a déploré que l’essentiel des exportations marocaines dans ce domaine concerne la matière première brute. Résultat: une balance commerciale déficitaire de 30%.

    Les engagements pris en vertu de ces contrats de performance tablent sur un chiffre d’affaires additionnel de 11 milliards de DH, avec une valeur ajoutée de 1,7 milliard d’ici 2020 et la création de 13.340 nouveaux postes d’emploi. Actuellement, le chiffre d’affaires s’élève à 43 milliards de DH, et la valeur ajoutée à 7,7 milliards. Les investissements dans ces filières devraient aussi atteindre 2 milliards de DH additionnels.

    Le ministre a avancé que son département va mener des opérations de démarchage des investisseurs étrangers, notamment dans les nouveaux métiers. L’idée est «d’attirer des IDE dans les maillons qui manquent à la chaîne, à l’instar de ce que nous avons fait pour le secteur automobile», selon Elalamy.

    L’appui au secteur se fera également via la mobilisation de 57 hectares de foncier en plus d’un soutien financier mobilisé par le Fonds de développement industriel. Il devra aussi s’étendre au volet de la réglementation, à travers «la mise en place d’un dispositif de traçabilité de l’origine et des transactions des déchets des métaux». S’y ajoutent la régulation des exportations de ces déchets et le renforcement de l’intégration des opérateurs locaux dans les grands projets publics.

    l'économiste
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