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A Tremblay, Salah Lamrani, prof suspendu depuis un mois sans motif

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  • A Tremblay, Salah Lamrani, prof suspendu depuis un mois sans motif

    Professeur de français au collège Romain Rolland de Tremblay-en-France, Salah Lamrani a été suspendu de ses fonctions sans aucun motif officiel.

    Le 10 février dernier, Salah Lamrani, professeur de français au collège Romain-Rolland à Tremblay-en-France, était subitement suspendu de ses fonctions pour une période de 4 mois. Le motif ? Aucun, officiellement.

    L’intéressé affirme pour sa part être victime d’une cabale pour le punir de ses activités syndicales et pour son militantisme politique sur son blog.

    Zaman France a voulu en savoir plus.

    Le ciel lui est presque tombé sur la tête. En apprenant le 10 février qu’il était suspendu à titre conservatoire pour une période de quatre mois, Salah Lamrani, professeur de français au collège Romain Rolland, avait senti le coup venir mais n’a pas tout de suite compris de quoi il retournait.

    De fait, aucun motif officiel n’a semble-t-il accompagné cette décision administrative de suspension prononcée contre lui. Seulement des marques d’hostilité, des visages froids, des réponses sèches, exprimés subitement au lendemain des attentats du 13 novembre.

    « Aucun motif n’est mentionné sur l’arrêt de suspension, ce qui est absolument inconcevable, tant pour mon délégué syndical que pour mon avocat. Selon moi, comme il n’y a absolument rien à me reprocher, ils se donnaient ainsi le temps de trouver le meilleur angle d’attaque », confie l’enseignant à Zaman France.

    Contacté par notre rédaction, le collège de Romain-Rolland à Tremblay-en-France refuse de s’exprimer. Le rectorat de Créteil, pour sa part, a hérité du dossier. Il n’a jusqu’à présent pas donné suite à nos sollicitations.
    Salah Lamri suspendu : effet post-13 novembre ?

    Pour Salah Lamrani, il n’y a pas de doute : il est victime d’une cabale motivée localement par son investissement syndical et plus généralement, par son militantisme politico-religieux sur son blog Sayed Hasan.

    « La direction très autoritaire de mon établissement voyait en moi un élément problématique du fait de mon syndicalisme, de mon investissement et de ma popularité auprès des élèves. J’étais le seul à oser faire entendre une voix discordante jusqu’au conseil d’Administration, ce qui constituait un acte de guerre pour Mme Khadidja BOT, principale, et M. Abdelkader SAOUDI, principal adjoint. Mes convictions personnelles, dont je n’ai jamais fait état dans le cadre de mes fonctions, ont également déplu à la direction et à certains parents ».

    Le collège Romain Rolland, à Tremblay-en-France

    De quelles « convictions personnelles » s’agit-il ? « La condamnation ferme du ’charlisme’, de la culture raciste et islamophobe ambiante et de la fière affirmation de mon identité arabo-musulmane, et, sur le plan international, la dénonciation de la politique extérieure française soutenant le terrorisme de Daech (et d’Israël) et le soutien de l’axe Syrie-Iran-Hezbollah-Russie qui le combat, de la cause palestinienne, etc. ».

    L’enseignant blogeur serait donc une possible victime de l’effet post-13 novembre.

    Selon Salah Lamrani, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), la direction de son établissement et un inspecteur académique auraient signalé au rectorat, depuis novembre, ses activités de blogueur, « sans jamais ne serait-ce qu’insinuer que j’aurais fait état de convictions politiques ou religieuses dans le cadre de mes fonctions », confie-t-il.

    Le soutien chaleureux des élèves

    Depuis, l’homme qui a saisi le juge des référés « pour demander la levée de cette décision », et engagé des procédures pénales « pour harcèlement moral et dénonciations calomnieuses » ne compte que sur la mobilisation des parents d’élèves et stationne chaque jour, assis sur une chaise, devant le collège dans l’attente de sa réintégration. Une pétition en ligne demandant sa réintégration a été diffusée.

    Salah Lamrani tient aussi un journal de bord sur son blog où il exprime ses états d’âme, le comportement de ses « anciens » collègues, des élèves, des parents.

    Inquiet pour son avenir professionnel, soucieux de reprendre ses fonctions d’enseignant, Salah Lamrani est décidé à se battre pour faire valoir ses droits bien qu’il soit sans illusion sur une réponse rationnelle de l’autorité académique.

    « Mon remplacement a été annoncé. Une mobilisation même partielle de la communauté éducative permettrait pourtant de régler cette situation en un temps record. Ma seule chance de réintégration est par le rapport de force. Je sais parfaitement comment fonctionne l’autorité, et il faut bien comprendre que dès que ma suspension est tombée, il était absolument impossible pour moi de retrouver mes élèves à l’amiable, ni par la ’négociation’ syndicale, ni même par voie de justice. L’autorité ne peut pas reconnaître une erreur d’appréciation et encore moins une faute de ce calibre, qu’elle soit due à de la négligence ou, comme je le crois, délibérée ».

    En attendant, sa seule satisfaction est le soutien et la chaleur humaine que lui prodiguent les élèves et leurs parents. « Ils me soutiennent massivement, et me tiennent compagnie au moment des entrées et sorties.

    Ils m’apportent chaque jour à manger et m’ont même apporté des chaussettes supplémentaires et un bonnet pour me préserver du froid, ce qui est touchant ».
    13 mars 2016

    Fouad BAHRI

    le grand soir 02/04/2016

  • #2
    "Le pays des droits de l'homme" et de la révolution anti-féodale tombé sous la coupe des forces de l'argent et du fascisme !!

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    • #3
      Un adorateur de Vladimir Poutine et du génocidaire Assad ?

      Bien fait pour sa tronche. Moi je l'aurais viré avec interdiction d'exercer dans la fonction publique. oeilfermé

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      • #4
        hakimcasa

        et sur quelle article de loi tu te base ?

        donc tu es pour un régime dictatorial ?

        tu devrais avoir honte frère de dire ça..

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        • #5
          dans un centre de réfugié

          Dernière modification par Esprit Libre, 10 mai 2016, 00h42.

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          • #6
            Aucun motif n’est mentionné sur l’arrêt de suspension, ce qui est absolument inconcevable,
            Ce n'est pas concevable dans un état de droit.

            La France vit depuis des mois l'Etat d'Exception décrétée par suites de terrorisme.

            Tous les Arabes suspects de sympathie pour l'islamisme peuvent être jugés sans explication par des agents de l'administration et subir toutes les peines et mesure de "précaution " que ces derniers jugent utiles. Remerciements, suspension voire mise en résidence surveillée.

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