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R.Boudjedra: La FALSIFICATION DE L’HISTOIRE !

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  • R.Boudjedra: La FALSIFICATION DE L’HISTOIRE !

    La falsification de l’Histoire (Partie 1)
    TSA lundi 9 mai 2016 | Par Rachid Boudjedra


    Ce thème, complètement banalisé par les grandes puissances tout au long de l’Histoire et depuis des milliers d’années, laisse perplexes les historiens honnêtes qui deviennent de moins en moins nombreux et qui sont submergés par la puissance médiatique qui recouvre tout événement passé ou présent par des maquillages tellement grotesques et des déviations tellement éloignées des vraies réalités que l’histoire humaine a débité tout au long de son itinéraire.

    Si on prend le cas algérien, on se rend compte que l’Histoire a toujours été écrite par les autres, c’est-à-dire par les ennemis. Déjà, depuis Salluste, l’historien romain et son écrit sur « Les guerres de Jugurtha« , on voit que la falsification est le fondement même de la méthode de l’écrivain romain. Aujourd’hui, date des massacres de Sétif du 8 mai 1945, on trouve que l’ennemi défigure complètement l’histoire de cette tragédie algérienne comme il falsifie sa propre vision de 8 mai 45, avec l’armistice signé entre l’Allemagne et le reste des pays qui combattaient le nazisme hitlérien.

    Selon les Français, cette date marque la signature de l’armistice entre la France et l’Allemagne, ce qui est ridicule dans la mesure où la France n’a jamais eu d’armée durant l’occupation allemande et l’embryon vichyssois de cette armée collaborait totalement avec les vainqueurs teutons. Les armées en guerre pendant la période 1939-1945 étaient l’armée allemande, l’armée soviétique et l’armée anglaise. Point !

    De Gaule faisait de la résistance à Londres mais ne dirigeait pas d’armée. Les Américains ont commencé à bombarder toute l’Europe quand les Soviétiques ont écrasé l’armée allemande et sont entrés dans Berlin, mais pas avant ! À tel point que les Anglais et les Américains ont refusé à De Gaule d’assister aux négociations avec les Allemands, et c’est Staline qui a exigé que le général français participe aux négociations de Yalta. C’est pourquoi de Gaule a toujours haï les Américains et qu’il a toujours été la risée de Churchill.

    (À SUIVRE)
    Dernière modification par Pomaria, 11 mai 2016, 15h11.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    La falsification de l’Histoire (Partie 2)
    TSA - mardi 10 mai 2016 | Par Rachid Boudjedra

    C’est pourquoi, d’ailleurs, De Gaulle s’est empressé de quitter l’Otan et de mener une politique pro-soviétique malgré son anticommunisme notoire dû à son idéologie catholique et puritaine. Mais c’est ce même De Gaule qui dans la liesse de la libération de Paris (?!) par le général Leclerc qu’il n’appréciait pas beaucoup, qui donnera l’ordre de mater les manifestation de Sétif, Guelma et Kherrata qui firent non seulement 45.000 morts mais une centaine de milliers de blessés et une bonne dizaine de milliers de prisonniers dont notre grand Kateb Yacine.

    Ces morts, ces blessés et ces prisonniers sont toujours passés sous le lourd silence français et oubliés par la plupart des historiens amnésiques français. À quelques exceptions près ! Car il y a eu des hommes de qualité qui ont dénoncé ces massacres de mai 45 et, mieux encore, annoncé que la guerre de libération en Algérie, était devenue inéluctable et très proche.

    On pense à Charles-André Julien, à André Mandouze et à Jacques Berque. Qui ont -aussi- dénoncé le déni fait à l’URSS et à son rôle fondamental et essentiel dans la mise à mort du régime hitlérien et du nazisme. Déni qui se poursuit encore aujourd’hui dans tous les pays de l’Europe de l’Ouest et aux États-Unis.

    Ainsi la falsification de l’Histoire fait partie du patrimoine humain car l’homme « négatif » n’est pas près de disparaître ou de reconnaître sa nature guerrière qui lui est innée. Le premier historien à avoir posé vraiment cette problématique a été Ibn Khaldoun qui, dans ses « prolégomènes » qui en relatant la prise de l’Andalousie par les Numides et les Arabes, replace la fonction de l’objectivité à la place qui lui est due.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      La falsification de l’Histoire (3 et fin)
      TSA - mercredi 11 mai 2016 | Par Rachid Boudjedra

      Ibn Khaldoun, dans ses « Prolégomènes« , va donc s’appliquer à démontrer cette falsification de l’Histoire dans l’Empire musulman à partir des relations faites par les différents historiens arabes à la solde de différents califes, au sujet de la prise de l’Andalousie qui a été présentée comme une victoire d’ordre divin et comme une offrande de Dieu au calife Omeyyade de l’époque, installé à Damas.

      Il va ainsi démontrer qu’à part Al Idrissi qui a essayé de relater cette énorme victoire des Musulmans sur les Catholiques Wisigoths mais avec d’énormes lacunes dues au manque d’archives.

      Pour Ibn Khaldoun, la prise de l’Andalousie et d’une partie de la France (la région de Narbonne), en un laps de temps si court était techniquement impossible sans l’apport d’un certain nombre d’éléments à la fois objectifs et subjectifs. D’autant plus que l’armée musulmane dirigée par le Numide Tarek Ibn Ziad était composée de 3.000 éléments, berbères pour la plupart et qu’en face le chef Wisigoth, Aldéric, se trouvait à la tête d’une armée composée de 40.000 hommes.

      Rationnellement, cela était impossible à réaliser et Ibn Khaldoun va installer méthodiquement le plan qui a permis cette victoire musulmane en quelques semaines. En grand historien méthodique qui donne à la subjectivité une grande place dans l’analyse historique, il explique que le roi Rodéric avait été trahi par ses officiers et par son entourage qui ont aidé les Arabes à gagner cette bataille homérique. Ainsi, il balaie les explications superstitieuses et remet en cause d’une façon magistrale la thèse du « miracle divin ».

      Cette méthodologie avant-gardiste ne sera pas comprise, plus tard, par les historiens occidentaux pour des raisons politiques évidentes.

      Ainsi, pour revenir à la vision française de l’histoire coloniale, on se rend compte que les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, puis de la Guerre de libération nationale ont été analysés souvent d’une façon sectaire, subjective et colonialiste.

      Ce fut aussi le cas pour le 8 mai 45, façon française, qui transforma une défaite humiliante en une victoire éclatante. Et c’est le cas pour toute l’Histoire de l’humanité.

      TSA
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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      • #4
        @pomaria

        Bonjour,

        J'ai déjà transféré le sujet traité par Boudjedra- à la rubrique international- au titre de: France et Maroc: des falsificateurs de l'histoire.

        Ps. au fait le nom de Pomaria était celui d'une ville?

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