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Lettre de Victor Hugo à Lamartine “ Voilà pourquoi j'ai fait Les Misérables

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  • Lettre de Victor Hugo à Lamartine “ Voilà pourquoi j'ai fait Les Misérables

    Victor Hugo (26 février 1802 – 22 mai 1885 ), géant de la littérature française et universelle, symbole de la modernité dans la littérature du XIXème siècle, esprit visionnaire et écrivain engagé avant l’heure, est l’auteur, entre autres, des Misérables. Roman historique, social et philosophique teinté des idéaux du romantisme et des exigences du socialisme, œuvre totale, maintes fois adaptée au cinéma, l’histoire de Jean Valjean et de Cosette est entrée dans la mythologie universelle. Dans cette missive adressée à son ami Alphonse de Lamartine, l’homme de lettres énonce haut et fort à son tour l’origine radicale de cette oeuvre, à hauteur des idéaux et des rêves de la nature humaine. Une lettre-coup de poing du père de la littérature française!

    Mon illustre ami,

    Si le radical, c’est l’idéal, oui, je suis radical. Oui, à tous les points de vue, je comprends, je veux et j’appelle le mieux ; le mieux, quoique dénoncé par le proverbe, n’est pas ennemi du bien, car cela reviendrait à dire : le mieux est l’ami du mal. Oui, une société qui admet la misère, oui, une religion qui admet l’enfer, oui, une humanité qui admet la guerre, me semblent une société, une religion et une humanité inférieures, et c’est vers la société d’en haut, vers l’humanité d’en haut et vers la religion d’en haut que je tends : société sans roi, humanité sans frontières, religion sans livre. Oui, je combats le prêtre qui vend le mensonge et le juge qui rend l’injustice. Universaliser la propriété (ce qui est le contraire de l’abolir) en supprimant le parasitisme, c’est-à-dire arriver à ce but : tout homme propriétaire et aucun homme maître, voilà pour moi la véritable économie sociale et politique. Le but est éloigné. Est-ce une raison pour n’y pas marcher ? J’abrège et je me résume. Oui, autant qu’il est permis à l’homme de vouloir, je veux détruire la fatalité humaine ; je condamne l’esclavage, je chasse la misère, j’enseigne l’ignorance, je traite la maladie, j’éclaire la nuit, je hais la haine.
    Voilà ce que je suis, et voilà pourquoi j’ai fait Les Misérables.
    Dans ma pensée, Les Misérables ne sont autre chose qu’un livre ayant la fraternité pour base et le progrès pour cime.
    Maintenant jugez-moi. […]
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Son prétendu humanisme s'arrêtait aux frontières de l'Europe. En effet, il a toujours eu une indifférence complice face aux agissements macabres des généraux français en Algérie et les rares fois où il s'est exprimé sur le sujet c'est pour dire des énormités de ce genre:

    « Faire l'éducation du genre humain, c'est la mission de l'Europe.
    Chacun des peuples européens devra contribuer à cette sainte et grande œuvre dans la proportion de sa propre lumière […] Tous ne sont pas propres à tout.
    La France, par exemple, saura mal coloniser et n'y réussira qu'avec peine […] Chose étrange à dire et bien vraie pourtant, ce qui manque à la France en Alger, c'est un peu de barbarie. Les Turcs allaient plus vite, plus sûrement et plus loin ; ils savaient mieux couper des têtes.
    La première chose qui frappe le sauvage, ce n'est pas la raison, c'est la force.
    ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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