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La présidente du Brésil, Dilma Rousseff vient de se faire destituer. Ou c’est tout comme. Madame Rousseff parle de «crime» et de «coup d’État». Elle demande au peuple de descendre dans la rue. Mais les élus avaient le droit de soumettre madame Rousseff à une procédure de destitution.
Le Brésil a besoin de sortir du marasme économique et de nettoyer la corruption qui règne partout. Ceux qui appuient la droite estiment que le nouveau président pourra mettre fin aux politiques de gauche de Rousseff et relancer l’économie. En vérité, le Brésil commençait déjà à montrer des signes de reprise encourageants.
1 Pourquoi Dilma Rousseff est-elle menacée de destitution?
La raison officielle de la procédure de destitution de Rousseff est qu’elle a engagé des dépenses de plusieurs milliards de dollars sans les avoir fait voter au préalable par les élus. Madame Rousseff rétorque que cette pratique a toujours existé au Brésil. La grande vulnérabilité de Rousseff vient de sa faible popularité qui est tombée à environ 8 %. Ses adversaires lui reprochent aussi d’avoir conduit le pays au bord du gouffre économique. Pour le moment, Rousseff est suspendue de ses fonctions, le temps que le sénat examine son cas. Il ne fait à peu près aucun doute que le sénat finira par la démettre
2 Quels sont les problèmes économiques du Brésil?
Le Brésil est la 7e plus grande économie au monde. Après avoir connu des années de forte croissance, l’économie du pays a décru de -3 % en 2015. Elle devrait encore décroître de -4 % en 2016. L’inflation a bondi à près de 11 % et la dette est passée de 60 % à 67 % du PNB. La cote de crédit du pays est tombée au plus bas. C’est que madame Rousseff a introduit des politiques d’austérité économique qui ont eu les effets contraires à ceux qui étaient escomptés.
3 Quelles sont les politiques économiques du nouveau président?
Le nouveau président, Michel Termer, est très à droite. Il propose de privatiser de nombreuses sociétés d’État brésiliennes, de diminuer les pensions et d’abaisser les impôts des entreprises. Il faut cependant dire que le pire de la crise économique du Brésil pourrait déjà être derrière. En particulier, l’inflation diminue, et donc la Banque centrale du Brésil devrait bientôt abaisser ses taux d’intérêt qui sont à plus de 14 %. Une diminution des taux d’intérêt pourrait à elle seule faire redémarrer l’économie, mais peut-être pas avec la forte croissance d’avant.
4 Quels seront les effets de cette politique économique?
Le Brésil demeure aux mains de quelques dizaines de familles riches. Il est donc à craindre que la politique de privatisation des entreprises d’État brésiliennes aboutira à une vente de feu qui servira à enrichir une minorité de Brésiliens. De même, le nombre de Brésiliens vivant sous le seuil de la pauvreté (21 %) devrait augmenter. À terme, cette politique économique de droite pourrait générer de l’instabilité sociale.
5 Qu’en est-il de la corruption?
Le Brésil semble un peu moins corrompu qu’auparavant, notamment en raison de lois votées par le parti de madame Rousseff. La corruption demeure très forte dans la fonction publique et dans le secteur des ressources naturelles. Mais surtout, environ 60 % des élus des deux chambres font face à des accusations de corruption. Tant que ceux-là resteront au pouvoir, rien ne changera vraiment. Il est à souhaiter que le pays demeure stable, malgré les appels de Madame Rousseff.
le journal de Quebec
Le Brésil a besoin de sortir du marasme économique et de nettoyer la corruption qui règne partout. Ceux qui appuient la droite estiment que le nouveau président pourra mettre fin aux politiques de gauche de Rousseff et relancer l’économie. En vérité, le Brésil commençait déjà à montrer des signes de reprise encourageants.
1 Pourquoi Dilma Rousseff est-elle menacée de destitution?
La raison officielle de la procédure de destitution de Rousseff est qu’elle a engagé des dépenses de plusieurs milliards de dollars sans les avoir fait voter au préalable par les élus. Madame Rousseff rétorque que cette pratique a toujours existé au Brésil. La grande vulnérabilité de Rousseff vient de sa faible popularité qui est tombée à environ 8 %. Ses adversaires lui reprochent aussi d’avoir conduit le pays au bord du gouffre économique. Pour le moment, Rousseff est suspendue de ses fonctions, le temps que le sénat examine son cas. Il ne fait à peu près aucun doute que le sénat finira par la démettre
2 Quels sont les problèmes économiques du Brésil?
Le Brésil est la 7e plus grande économie au monde. Après avoir connu des années de forte croissance, l’économie du pays a décru de -3 % en 2015. Elle devrait encore décroître de -4 % en 2016. L’inflation a bondi à près de 11 % et la dette est passée de 60 % à 67 % du PNB. La cote de crédit du pays est tombée au plus bas. C’est que madame Rousseff a introduit des politiques d’austérité économique qui ont eu les effets contraires à ceux qui étaient escomptés.
3 Quelles sont les politiques économiques du nouveau président?
Le nouveau président, Michel Termer, est très à droite. Il propose de privatiser de nombreuses sociétés d’État brésiliennes, de diminuer les pensions et d’abaisser les impôts des entreprises. Il faut cependant dire que le pire de la crise économique du Brésil pourrait déjà être derrière. En particulier, l’inflation diminue, et donc la Banque centrale du Brésil devrait bientôt abaisser ses taux d’intérêt qui sont à plus de 14 %. Une diminution des taux d’intérêt pourrait à elle seule faire redémarrer l’économie, mais peut-être pas avec la forte croissance d’avant.
4 Quels seront les effets de cette politique économique?
Le Brésil demeure aux mains de quelques dizaines de familles riches. Il est donc à craindre que la politique de privatisation des entreprises d’État brésiliennes aboutira à une vente de feu qui servira à enrichir une minorité de Brésiliens. De même, le nombre de Brésiliens vivant sous le seuil de la pauvreté (21 %) devrait augmenter. À terme, cette politique économique de droite pourrait générer de l’instabilité sociale.
5 Qu’en est-il de la corruption?
Le Brésil semble un peu moins corrompu qu’auparavant, notamment en raison de lois votées par le parti de madame Rousseff. La corruption demeure très forte dans la fonction publique et dans le secteur des ressources naturelles. Mais surtout, environ 60 % des élus des deux chambres font face à des accusations de corruption. Tant que ceux-là resteront au pouvoir, rien ne changera vraiment. Il est à souhaiter que le pays demeure stable, malgré les appels de Madame Rousseff.
le journal de Quebec
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