La crise économique et l’absence de visibilité inquiètent fortement les milieux d’affaires algériens et étrangers. Plusieurs secteurs sont déjà durement touchés par la crise. Les autres se préparent.
« Le carnage opéré dans le secteur automobile avec la forte réduction des importations impactera sérieusement plusieurs autres secteurs », prévient un banquier. Les concessionnaires automobiles, qui emploient plus de 50 000 personnes, sont les premières grandes victimes de la crise économique qui frappe de plein fouet l’Algérie. Les distributeurs de véhicules vont devoir réduire drastiquement leurs effectifs pour survivre.
« Les filiales des constructeurs étrangers et certains concessionnaires pourront résister, mais beaucoup de distributeurs vont fermer », anticipe le même banquier, en soulignant le manque à gagner « considérable » pour les banques qui voient leur activité se contracter. D’ailleurs, HSBC se prépare à quitter l’Algérie, selon plusieurs sources bancaires.
Le sort du secteur automobile risque d’arriver aux autres secteurs de l’économie. En l’absence de réformes structurelles et profondes pour relancer l’économie, le gouvernement pourrait tailler dans les factures d’importations d’autres secteurs pour faire face à la baisse des recettes en devises, conséquence de la chute des prix du pétrole. Par ailleurs, l’emprunt obligataire national, faute d’avoir attiré l’argent de l’informel comme espéré, va assécher les liquidités dans les banques, rendre l’argent rare et cher et impacter l’investissement.
« Les taux d’intérêt vont augmenter. Les crédits sont de plus en plus difficiles à obtenir, ce qui est rare est cher », explique un autre banquier. Un investisseur algérien confirme : « Les banques rechignent à financer les projets ». À ces difficultés opérationnelles s’ajoute un autre élément : l’absence de confiance dans la capacité du gouvernement à faire face à la crise. Abdelmalek Sellal et Abderrahmane Benkhalfa continuent de tenir des discours contradictoires sur la crise. Le gouvernement semble aussi prendre son temps, en espérant que le pétrole va rebondir à partir de cet été.
Dans ce contexte, de nombreuses entreprises ont déjà pris la décision de geler les recrutements et les investissements. « On a décidé de tout geler en attendant de voir plus clair. Il n’y a aucune visibilité », déplore un chef d’entreprise qui pointe du doigt « l’immobilisme » du gouvernement, le manque de confiance des acteurs économiques et « l’absence » d’un capitaine capable de mener l’Algérie dans la bonne direction.
« Aucune réforme sérieuse n’a été lancée pour faire face à la crise et il y a trop de résistances au changement, dans l’entourage même du Président », déplore un économiste. Pourtant, des experts sont convaincus que l’Algérie pourrait s’en sortir. « Il n’est pas trop tard, il suffit de lancer des réformes, de rétablir la confiance. Mais il faut aller vite, il n’y a plus de temps à perdre », estime un haut responsable dans une banque étrangère.
tsa-algerie
« Le carnage opéré dans le secteur automobile avec la forte réduction des importations impactera sérieusement plusieurs autres secteurs », prévient un banquier. Les concessionnaires automobiles, qui emploient plus de 50 000 personnes, sont les premières grandes victimes de la crise économique qui frappe de plein fouet l’Algérie. Les distributeurs de véhicules vont devoir réduire drastiquement leurs effectifs pour survivre.
« Les filiales des constructeurs étrangers et certains concessionnaires pourront résister, mais beaucoup de distributeurs vont fermer », anticipe le même banquier, en soulignant le manque à gagner « considérable » pour les banques qui voient leur activité se contracter. D’ailleurs, HSBC se prépare à quitter l’Algérie, selon plusieurs sources bancaires.
Le sort du secteur automobile risque d’arriver aux autres secteurs de l’économie. En l’absence de réformes structurelles et profondes pour relancer l’économie, le gouvernement pourrait tailler dans les factures d’importations d’autres secteurs pour faire face à la baisse des recettes en devises, conséquence de la chute des prix du pétrole. Par ailleurs, l’emprunt obligataire national, faute d’avoir attiré l’argent de l’informel comme espéré, va assécher les liquidités dans les banques, rendre l’argent rare et cher et impacter l’investissement.
« Les taux d’intérêt vont augmenter. Les crédits sont de plus en plus difficiles à obtenir, ce qui est rare est cher », explique un autre banquier. Un investisseur algérien confirme : « Les banques rechignent à financer les projets ». À ces difficultés opérationnelles s’ajoute un autre élément : l’absence de confiance dans la capacité du gouvernement à faire face à la crise. Abdelmalek Sellal et Abderrahmane Benkhalfa continuent de tenir des discours contradictoires sur la crise. Le gouvernement semble aussi prendre son temps, en espérant que le pétrole va rebondir à partir de cet été.
Dans ce contexte, de nombreuses entreprises ont déjà pris la décision de geler les recrutements et les investissements. « On a décidé de tout geler en attendant de voir plus clair. Il n’y a aucune visibilité », déplore un chef d’entreprise qui pointe du doigt « l’immobilisme » du gouvernement, le manque de confiance des acteurs économiques et « l’absence » d’un capitaine capable de mener l’Algérie dans la bonne direction.
« Aucune réforme sérieuse n’a été lancée pour faire face à la crise et il y a trop de résistances au changement, dans l’entourage même du Président », déplore un économiste. Pourtant, des experts sont convaincus que l’Algérie pourrait s’en sortir. « Il n’est pas trop tard, il suffit de lancer des réformes, de rétablir la confiance. Mais il faut aller vite, il n’y a plus de temps à perdre », estime un haut responsable dans une banque étrangère.
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