Amar Ghoul, symbole d’une gouvernance décadente
Depuis un an, Amar Ghoul occupe le poste de ministre du Tourisme. Dans un contexte de dégringolade des prix du pétrole, le tourisme devait jouer un rôle de relais pour compenser une partie des pertes en devises du pays. Mais en un an, rien n’a avancé. Bien au contraire.
Au Tourisme, Amar Ghoul utilise la méthode déjà appliquée lors de ses deux passages aux Travaux publics et aux Transports. Elle se résume en une seule phrase : multiplier les « visites d’inspection » sur le terrain au détriment de la mise en œuvre d’une stratégie crédible pour développer le secteur.
Sauf que dans ce secteur, qui ne représente que 2% du PIB, et où tout reste à faire, il n’y a pas grand-chose à inspecter ou bien à inaugurer. Du coup, le ministre, quitte à s’attribuer des projets déjà existants lancés par des opérateurs privés depuis quelques années, visite un chantier de construction d’un petit hôtel, un restaurant ou même une agence de tourisme à Palm Beach. Des visites dont il rend compte avec une certaine fierté et beaucoup de photos sur sa page facebook.
Mais Amar Ghoul ne fait pas que « travailler ». Il joue au foot, s’occupe de son part, TAJ, et prend des selfies avec des badauds ! On peut voir aussi le ministre se balader dans les rues de la Capitale, « écouter » les doléances des supporters de l’Olympique Mustakbal Ruisseau (OMR) au stade 20 août, animer les réunions de son parti et boire un thé avec des jeunes dans un café populaire.
Amar Ghoul aime aussi recevoir des ambassadeurs : Portugal, Japon, Croatie. De quoi parle-t-il avec eux ? Difficile de savoir comment un ambassadeur peut aider l’Algérie à développer son tourisme. Qu’importe : pour Amar Ghoul, c’est l’occasion de prendre des photos et de parler devant les caméras.
Des chiffres surréalistes
Coutumier des grandes annonces dans ses précédents postes, Amar Ghoul utilise la même méthode dans le Tourisme. « Nous avons 1400 projets en cours de réalisation, dont 99% sont lancés par des opérateurs privés. En outre, la majorité de ces projets, d’un montant estimé à 700 milliards de dinars, respecte les standards internationaux », a-t-il notamment dit.
Des investissements de 7 milliards de dollars dans le seul secteur du tourisme menés par des privés algériens, un chiffre exagéré? Amar Ghoul a mieux : le ministre vise la création à terme de « 300 000 postes directs dans le tourisme, et un million dans l’artisanat », soit 1,3 million au total.
Officiellement, selon les dernières statistiques, l’Algérie compte 1,4 million de chômeurs. Le plan de Ghoul va donc éradiquer le chômage en Algérie.
tsa-algerie
Depuis un an, Amar Ghoul occupe le poste de ministre du Tourisme. Dans un contexte de dégringolade des prix du pétrole, le tourisme devait jouer un rôle de relais pour compenser une partie des pertes en devises du pays. Mais en un an, rien n’a avancé. Bien au contraire.
Au Tourisme, Amar Ghoul utilise la méthode déjà appliquée lors de ses deux passages aux Travaux publics et aux Transports. Elle se résume en une seule phrase : multiplier les « visites d’inspection » sur le terrain au détriment de la mise en œuvre d’une stratégie crédible pour développer le secteur.
Sauf que dans ce secteur, qui ne représente que 2% du PIB, et où tout reste à faire, il n’y a pas grand-chose à inspecter ou bien à inaugurer. Du coup, le ministre, quitte à s’attribuer des projets déjà existants lancés par des opérateurs privés depuis quelques années, visite un chantier de construction d’un petit hôtel, un restaurant ou même une agence de tourisme à Palm Beach. Des visites dont il rend compte avec une certaine fierté et beaucoup de photos sur sa page facebook.
Mais Amar Ghoul ne fait pas que « travailler ». Il joue au foot, s’occupe de son part, TAJ, et prend des selfies avec des badauds ! On peut voir aussi le ministre se balader dans les rues de la Capitale, « écouter » les doléances des supporters de l’Olympique Mustakbal Ruisseau (OMR) au stade 20 août, animer les réunions de son parti et boire un thé avec des jeunes dans un café populaire.
Amar Ghoul aime aussi recevoir des ambassadeurs : Portugal, Japon, Croatie. De quoi parle-t-il avec eux ? Difficile de savoir comment un ambassadeur peut aider l’Algérie à développer son tourisme. Qu’importe : pour Amar Ghoul, c’est l’occasion de prendre des photos et de parler devant les caméras.
Des chiffres surréalistes
Coutumier des grandes annonces dans ses précédents postes, Amar Ghoul utilise la même méthode dans le Tourisme. « Nous avons 1400 projets en cours de réalisation, dont 99% sont lancés par des opérateurs privés. En outre, la majorité de ces projets, d’un montant estimé à 700 milliards de dinars, respecte les standards internationaux », a-t-il notamment dit.
Des investissements de 7 milliards de dollars dans le seul secteur du tourisme menés par des privés algériens, un chiffre exagéré? Amar Ghoul a mieux : le ministre vise la création à terme de « 300 000 postes directs dans le tourisme, et un million dans l’artisanat », soit 1,3 million au total.
Officiellement, selon les dernières statistiques, l’Algérie compte 1,4 million de chômeurs. Le plan de Ghoul va donc éradiquer le chômage en Algérie.
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