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L'Éthiopie poursuit son développement... à grande vitesse

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  • L'Éthiopie poursuit son développement... à grande vitesse

    Sa croissance économique avoisine les deux chiffres depuis une décennie. L'essor de l'Éthiopie se voit à l'œil nu.

    Dans tous les coins du pays, de nouvelles routes apparaissent ici et là. Les villes sont un chantier permanent. « Wukro au Tigré n'était qu'un gros bourg avec une rue principale, ne manque pas de s'étonner Mohamed Torche, le fondateur d'Horizons nomades, un voyagiste qui organise des périples dans cette région depuis plus de vingt-cinq ans. Regardez, aujourd'hui, des buildings en béton sont en construction à tous les coins de rue. » La ligne de chemin de fer entre Addis Abeba et Djibouti est en train d'être modernisée. Le barrage de la Renaissance pourrait bientôt produire 6 000 MW et permettre à cette République fédérale de devenir un exportateur d'électricité. L'État souhaite également inaugurer dans les prochains mois une dizaine de parcs industriels qui devraient employer chacun entre 30 000 et 60 000 personnes. Des écoles et des cliniques sont bâties dans les zones les plus reculées et des programmes ambitieux d'irrigation sont mis en place pour éviter de prochaines famines. Ce « miracle » n'est pas dû au hasard…

    La renaissance d'un géant d'Afrique
    « Il faut tout d'abord bien comprendre que l'Éthiopie part de presque zéro, note un diplomate européen en poste dans la capitale africaine. Il est plus facile d'afficher des taux de croissance de 10 % quand on commence au bas de l'échelle. » Cet effet de rattrapage n'explique pas à lui seul le rebond économique du second pays le plus peuplé d'Afrique. « Les salaires ici sont les plus bas au… monde, résume Jan Jackers, un Belge qui possède deux lodges. Le Bangladesh est la seule nation moins chère, car les gens travaillent plus de douze heures là-bas, contre huit ici, mais un ouvrier dans une usine de chaussures est rémunéré à peine 900 birrs (36,50 euros) par mois. Une serveuse dans un café à Addis Abeba touche, elle, 1 200 birrs (48,70 euros) et un enseignant, entre 2 500 et 3 000 birrs (101 et 121 euros). »

    Ces rémunérations de misère n'encouragent pas les salariés à travailler très dur. « La productivité du personnel est très faible », regrette Ken Willockx, un restaurateur flamand installé à Addis Abeba. Les nombreuses coupures d'électricité handicapent également les entreprises, tout comme les problèmes de qualité de nombreux produits fabriqués sur place. Plusieurs secteurs tels que la banque, les télécoms ou la grande distribution sont en outre interdits aux investisseurs étrangers. Le coût de la vie est, quant à lui, de plus en plus élevé. Et les loyers explosent dans les grandes villes. « Je paie 1 500 euros par mois pour cette petite maison à Addis », raconte une enseignante du lycée français. Dans la capitale, les salaires augmentent toutefois rapidement. « Il y a 10 ans, je pouvais embaucher un excellent journaliste en lui versant 2 000 birrs (81 euros) par mois, se souvient Amanyehun Sisay, l'éditeur du mensuel économique Ethiopian Business Review. Je dois lui donner 15 fois plus d'argent aujourd'hui… J'ai, par exemple, recruté un jeune graphiste en lui promettant de lui verser 5 500 birrs (223 euros). En 2006, un docteur gagnait autant… »

    La croissance à tout prix ?
    L'État a par ailleurs quadruplé son endettement en cinq ans. Et 13 de ses 20 milliards de dollars de dettes externes sont contractés auprès d'établissements chinois. « Cette dépendance envers un seul et unique marché peut poser problème lorsqu'un pays ne parvient plus à rembourser ses créances », prévient un diplomate. « Sur les 13 784 étrangers qui ont cherché à obtenir un visa de travail dans le pays de juillet 2014 à mai 2015, 10 015 étaient chinois », révèle Amanyehun Sisay. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes… Le pire n'est toutefois pas à craindre pour cette république de 100 millions d'habitants.

    « Ce pays est comme un ado surexcité qui veut tout faire en même temps », résume l'éditeur d'Ethiopian Business Review. « Je reste malgré tout optimiste pour cette nation qui évolue dans le bon sens », tranche Kjell Magne Kiplesund, un docteur norvégien qui dirige la clinique privée NMC. Un expert européen confirme cette analyse : « Dans les milieux diplomatiques, nous sommes tous d'accord pour dire que l'Éthiopie va dans la bonne direction. » Le patron du restaurant Le Grand Rêve est tout aussi confiant. « Ce pays ressemble à la Chine d'il y a 15 ans, analyse Ken Willockx. Mais il va se développer encore plus rapidement. Vous allez voir, dans cinq ans, tous les problèmes actuels appartiendront au passé… »

    le point fr

  • #2
    L’Éthiopie est le nouvel atelier du monde…

    Et les gens travaillent parce qu'il ne compte pas sur les subventions.
    Orpheline, Abai Schulze a été adoptée à 11 ans par une famille américaine. Après quinze ans passés aux Etats-Unis et une licence d’économie en poche, elle a décidé de retourner vivre dans son pays de naissance : l’Ethiopie, où elle a créé une entreprise de maroquinerie de luxe.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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