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"Pourquoi suis-je devenu communiste ?" (Fidel Castro)
Discours de Fidel Castro, leader historique de la révolution cubaine lors du 7ème congrès du Parti communiste cubain - traduction Françoise Lopez
Diriger n'importe quel peuple en temps de crise constitue un effort surhumain. Sans eux, les changements seraient impossibles. Etre dans une réunion comme celle-là, où sont regroupés plus de 1 000 représentants choisis par le peuple révolutionnaire lui-même qui leur délègue son autorité représente pour tous le plus grand honneur qu'ils aient reçu dans la vie. A cela s'ajout elle privilège d'être un révolutionnaire qui est le fruit de notre propre conscience.
Pourquoi ai-je été socialiste ? Plus clairement, pourquoi suis-je devenu communiste ? Ce mot qui exprime le concept le plus déformé et calomnié de l'histoire par ceux qui ont eu le privilège d'exploiter les pauvres, dépouillés depuis qu'ils ont été privés de tous les biens matériels que procurent le travail, le talent et l'énergie humaine. Depuis quand l'homme vit-il dans ce dilemme tout au long du temps sans limite ?
Je sais que vous n'avez pas besoin de cette explication mais peut-être certains auditeurs oui.
Je parle simplement pour qu'on comprenne mieux que je ne suis pas un ignorant, un extrémiste ni aveugle et que je n'ai pas acquis mon idéologie pour mon propre compte en étudiant l'économie.
Je n'ai pas eu de précepteur quand j'étais étudiant en droit et sciences politiques, en quoi réside un grand poids. J'avais alors environ 20 ans et j'étais passionné de sport et d'escalade. Sans précepteur qui m'aide dans l'étude du marxisme-léninisme, je n'étais rien d'autre qu'un théoricien et ensuite, j'avais une confiance totale en l'Union Soviétique.
L'oeuvre de Lénine outragée après 70 ans de Révolution. Quelle leçon d'histoire ! On peut affirmer que 70 autres années ne devront pas s'écouler pour que survienne un autre événement comme la Révolution Russe, pour que l'humanité ait un autre exemple d'une Révolution sociale grandiose qui représente un énorme pas dans la lutte contre le néocolonialisme et son inséparable compagnon, l'impérialisme.
Peut-être, cependant, le plus grand danger qui plane sur la terre découle du pouvoir destructif de l'armement moderne qui pourrait saper la paix de la planète et rendre impossible la vie humaine sur la surface de la terre.
L'espèce disparaîtrait comme ont disparu les dinosaures, peut-être y aurait-il un temps pour de nouvelles formes de vie intelligente ou peut-être la chaleur du soleil augmentera jusqu'à faire fondre toutes les planètes du système solaire et leurs satellites comme le reconnaissent de nombreux scientifiques. Si les théories de plusieurs d'entre eux sont vraies, que même nous, les ignorants, n'ignorons pas, l'homme pratique doit apprendre plus et s'adapter à la réalité.
Si l'espèce survit plus longtemps, les futures générations sauront beaucoup plus de choses que nous mais auparavant, elles devront résoudre un gros problème. Comment alimenter les milliers de millions d'êtres humains dont les réalités affronteraient irrésistiblement les limites de l'eau potable et des ressources naturelles dont ils ont besoin ?
Certains ou peut-être beaucoup d'entre vous se demandent où est la politique dans ce discours. Croyez bien que j'ai de la peine à le dire mais la politique est là, dans ces paroles modestes. Beaucoup d'êtres humains puissent-ils être inquiets à cause de ces réalités et que nous ne continuions pas comme au temps d'Adam et Eve à manger des pommes défendues. Qui va alimenter les peuples assoiffés d'Afrique sans technologies à leur portée ni pluies ni barrages ni plus de réservoirs souterrains que ceux couverts par les sables ? Nous verrons que les gouvernements disent que presque tous, ils ont signé les engagements climatiques.
Il faut marteler constamment ces sujets et je ne veux pas m'étendre dessus plus que nécessaire.
Bientôt, j'aurai 90 ans, jamais je n'aurais eu cette idée et jamais ça n'a été le fruit d'un effort, ce fut un caprice du hasard. Bientôt, je serai comme tous les autres. Notre tour à tous viendra mais les idées des communistes cubains resteront comme preuve que sur cette planète, si on travaille avec ferveur et dignité, on peut produire les biens matériels et culturels dont les êtres humains ont besoin et nous devons lutter sans trêve pour y arriver. A nos frères d'Amérique Latine et du monde, nous devons dire que le peuple cubain vaincra.
Peut-être ce sera une des dernières fois que je parle dans cette salle. J'ai voté pour tous les candidats proposés pour le Congrès et je vous remercie pour votre invitation et l'honneur que vous me faites en m'écoutant. Je vous félicite tous et en premier lieu, le camarade Raùl Castro pour son magnifique effort.
Nous entreprendrons la marche et nous perfectionnerons ce que nous devons perfectionner avec une loyauté éclatante et la force unie, comme Marti, Maceo et Gomez, dans une marche sans fin.
Fidel Castro Ruz
19 avril 2016
Source : bolivarinfos blog
Nicolas Maury
Diriger n'importe quel peuple en temps de crise constitue un effort surhumain. Sans eux, les changements seraient impossibles. Etre dans une réunion comme celle-là, où sont regroupés plus de 1 000 représentants choisis par le peuple révolutionnaire lui-même qui leur délègue son autorité représente pour tous le plus grand honneur qu'ils aient reçu dans la vie. A cela s'ajout elle privilège d'être un révolutionnaire qui est le fruit de notre propre conscience.
Pourquoi ai-je été socialiste ? Plus clairement, pourquoi suis-je devenu communiste ? Ce mot qui exprime le concept le plus déformé et calomnié de l'histoire par ceux qui ont eu le privilège d'exploiter les pauvres, dépouillés depuis qu'ils ont été privés de tous les biens matériels que procurent le travail, le talent et l'énergie humaine. Depuis quand l'homme vit-il dans ce dilemme tout au long du temps sans limite ?
Je sais que vous n'avez pas besoin de cette explication mais peut-être certains auditeurs oui.
Je parle simplement pour qu'on comprenne mieux que je ne suis pas un ignorant, un extrémiste ni aveugle et que je n'ai pas acquis mon idéologie pour mon propre compte en étudiant l'économie.
Je n'ai pas eu de précepteur quand j'étais étudiant en droit et sciences politiques, en quoi réside un grand poids. J'avais alors environ 20 ans et j'étais passionné de sport et d'escalade. Sans précepteur qui m'aide dans l'étude du marxisme-léninisme, je n'étais rien d'autre qu'un théoricien et ensuite, j'avais une confiance totale en l'Union Soviétique.
L'oeuvre de Lénine outragée après 70 ans de Révolution. Quelle leçon d'histoire ! On peut affirmer que 70 autres années ne devront pas s'écouler pour que survienne un autre événement comme la Révolution Russe, pour que l'humanité ait un autre exemple d'une Révolution sociale grandiose qui représente un énorme pas dans la lutte contre le néocolonialisme et son inséparable compagnon, l'impérialisme.
Peut-être, cependant, le plus grand danger qui plane sur la terre découle du pouvoir destructif de l'armement moderne qui pourrait saper la paix de la planète et rendre impossible la vie humaine sur la surface de la terre.
L'espèce disparaîtrait comme ont disparu les dinosaures, peut-être y aurait-il un temps pour de nouvelles formes de vie intelligente ou peut-être la chaleur du soleil augmentera jusqu'à faire fondre toutes les planètes du système solaire et leurs satellites comme le reconnaissent de nombreux scientifiques. Si les théories de plusieurs d'entre eux sont vraies, que même nous, les ignorants, n'ignorons pas, l'homme pratique doit apprendre plus et s'adapter à la réalité.
Si l'espèce survit plus longtemps, les futures générations sauront beaucoup plus de choses que nous mais auparavant, elles devront résoudre un gros problème. Comment alimenter les milliers de millions d'êtres humains dont les réalités affronteraient irrésistiblement les limites de l'eau potable et des ressources naturelles dont ils ont besoin ?
Certains ou peut-être beaucoup d'entre vous se demandent où est la politique dans ce discours. Croyez bien que j'ai de la peine à le dire mais la politique est là, dans ces paroles modestes. Beaucoup d'êtres humains puissent-ils être inquiets à cause de ces réalités et que nous ne continuions pas comme au temps d'Adam et Eve à manger des pommes défendues. Qui va alimenter les peuples assoiffés d'Afrique sans technologies à leur portée ni pluies ni barrages ni plus de réservoirs souterrains que ceux couverts par les sables ? Nous verrons que les gouvernements disent que presque tous, ils ont signé les engagements climatiques.
Il faut marteler constamment ces sujets et je ne veux pas m'étendre dessus plus que nécessaire.
Bientôt, j'aurai 90 ans, jamais je n'aurais eu cette idée et jamais ça n'a été le fruit d'un effort, ce fut un caprice du hasard. Bientôt, je serai comme tous les autres. Notre tour à tous viendra mais les idées des communistes cubains resteront comme preuve que sur cette planète, si on travaille avec ferveur et dignité, on peut produire les biens matériels et culturels dont les êtres humains ont besoin et nous devons lutter sans trêve pour y arriver. A nos frères d'Amérique Latine et du monde, nous devons dire que le peuple cubain vaincra.
Peut-être ce sera une des dernières fois que je parle dans cette salle. J'ai voté pour tous les candidats proposés pour le Congrès et je vous remercie pour votre invitation et l'honneur que vous me faites en m'écoutant. Je vous félicite tous et en premier lieu, le camarade Raùl Castro pour son magnifique effort.
Nous entreprendrons la marche et nous perfectionnerons ce que nous devons perfectionner avec une loyauté éclatante et la force unie, comme Marti, Maceo et Gomez, dans une marche sans fin.
Fidel Castro Ruz
19 avril 2016
Source : bolivarinfos blog
Nicolas Maury
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