Rédaction du HuffPost Maroc
Publication: 21/05/2016
PRÉVISIONS - Les prix des produits à la consommation pourraient connaître une hausse de 19,4% dans les années à venir au Maroc, selon un rapport publié mercredi 18 mai par le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP) et le Global Footprint Network (GFN) intitulé "Comment le prix des denrées alimentaires lie contraintes environnementales et risques de crédit souverain".
Le rapport part du postulat que l'augmentation de la population mondiale, et donc de la demande en nourriture, combinée avec la raréfaction des ressources en eau et en terres cultivables, pourrait conduire à un doublement des prix des denrées alimentaires et déclencher des troubles civils dans certains pays en développement.
Le royaume fait ainsi partie, avec d'autres pays comme l'Egypte, la Tunisie, le Bangladesh et les Philippines, des pays qui risquent d'être touchés de plein fouet par le doublement des prix des matières premières alimentaires, qui entraîneraient une hausse de plus de 10% des prix des produits à la consommation.
Le Maroc, qui combine importations massives de produits alimentaires de base et dépenses élevées des ménages sur ces produits, risquerait ainsi de subir les pires effets en termes de réduction du PIB, d'aggravation des soldes des comptes courants et de hausse de l'inflation, note le rapport. Le Maroc pourrait ainsi connaître une baisse de 4,5% de son PIB.
"Lors des crises alimentaires précédentes, telles que celles de 2007-2008 et 2011, les prix des produits alimentaires ont conduit à des troubles socio-politiques dans un certain nombre de pays notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi qu'en Asie du Sud-Est", rappelle l'UNEP. "Beaucoup de ces mêmes pays, dont le Maroc, sont fortement exposés à des hausses de prix selon notre 'stress test'", ajoute l'organisation.
"[La production alimentaire] est de plus en plus instable parce que le changement climatique affecte la production, dans un contexte marqué par l'aggravation de la pénurie de terre et d'eau. Il y a très peu de marge entre l'offre et la demande", a indiqué à l'agence Reuters Martin Halle, analyste politiques au Global Footprint Network. "Dans le passé, les pays étaient en mesure de répondre à ces exigences en cultivant plus de nourriture sur plus de terres. Mais cela a un coût, maintenant que la planète est en manque d'eau et de terres cultivables".
Publication: 21/05/2016
PRÉVISIONS - Les prix des produits à la consommation pourraient connaître une hausse de 19,4% dans les années à venir au Maroc, selon un rapport publié mercredi 18 mai par le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP) et le Global Footprint Network (GFN) intitulé "Comment le prix des denrées alimentaires lie contraintes environnementales et risques de crédit souverain".
Le rapport part du postulat que l'augmentation de la population mondiale, et donc de la demande en nourriture, combinée avec la raréfaction des ressources en eau et en terres cultivables, pourrait conduire à un doublement des prix des denrées alimentaires et déclencher des troubles civils dans certains pays en développement.
Le royaume fait ainsi partie, avec d'autres pays comme l'Egypte, la Tunisie, le Bangladesh et les Philippines, des pays qui risquent d'être touchés de plein fouet par le doublement des prix des matières premières alimentaires, qui entraîneraient une hausse de plus de 10% des prix des produits à la consommation.
Le Maroc, qui combine importations massives de produits alimentaires de base et dépenses élevées des ménages sur ces produits, risquerait ainsi de subir les pires effets en termes de réduction du PIB, d'aggravation des soldes des comptes courants et de hausse de l'inflation, note le rapport. Le Maroc pourrait ainsi connaître une baisse de 4,5% de son PIB.
"Lors des crises alimentaires précédentes, telles que celles de 2007-2008 et 2011, les prix des produits alimentaires ont conduit à des troubles socio-politiques dans un certain nombre de pays notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi qu'en Asie du Sud-Est", rappelle l'UNEP. "Beaucoup de ces mêmes pays, dont le Maroc, sont fortement exposés à des hausses de prix selon notre 'stress test'", ajoute l'organisation.
"[La production alimentaire] est de plus en plus instable parce que le changement climatique affecte la production, dans un contexte marqué par l'aggravation de la pénurie de terre et d'eau. Il y a très peu de marge entre l'offre et la demande", a indiqué à l'agence Reuters Martin Halle, analyste politiques au Global Footprint Network. "Dans le passé, les pays étaient en mesure de répondre à ces exigences en cultivant plus de nourriture sur plus de terres. Mais cela a un coût, maintenant que la planète est en manque d'eau et de terres cultivables".
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