Lakhdar Brahimi a donné ce dimanche 22 mai, au Conseil de la Nation (Sénat) une conférence débat sur « les révolutions arabes : réalité, utopie ou conspiration ».
L’ancien ministre des Affaires étrangères a affirmé que les événements qu’a connus le monde arabe ces cinq dernières années sont à la fois « importants et impressionnants ».
Leur impact sera ressenti dans les pays voisins pour les prochaines années encore, prédit-il. De ce fait, explique-t-il, « l’Algérie ne peut s’isoler ni ignorer ce qui se passe autour d’elle ». Mais le diplomate se montre rassurant. « Je n’ai pas peur pour l’Algérie. Notre pays est immunisé malgré l’existence des convoitises et des différends », soutient-il.
Que révèle « la campagne » menée par certains médias et hommes politiques français contre l’Algérie ? « Cette ingérence » ne réveille-t-elle pas en réalité les ambitions de la France coloniale ? À ces questions posées par l’assistance, le diplomate algérien s’est montré catégorique : « Je n’ai pas peur et je ne pense pas qu’on puisse avoir peur sur ce plan ».
Interrogé sur l’axe Alger-Téhéran, Brahimi estime que les relations entre les deux pays sont « bonnes » mais cela ne veut pas dire systématiquement qu’il existe un axe.
Dans son intervention, Lakhdar Bahimi, qui rencontre souvent le président Abdelaziz Bouteflika, est revenu sur le chaos libyen. Un désastre provoqué par « l’ancien président français Nicolas Sarkozy et son ami de toujours Bernard-Henri Lévy ». « L’intervention en Libye était destructrice. Elle a pris en otage tout un peuple. Barack Obama, le président américain a lui-même reconnu que c’était pour lui l’une des plus grandes erreurs de son mandat ».
Lakhdar Brahimi affirme que l’Occident s’est trompé à deux reprises. D’abord en pensant que les révolutions en Egypte et en Tunisie allaient être contrôlées rapidement ensuite, en estimant qu’en Syrie le régime n’allait pas résisté longtemps. « D’ailleurs certaines capitales étrangères avaient promis des postes à des ministres et ambassadeurs syriens », dit-il. Avant d’ajouter : « Dans cette crise seule la Russie avait bien estimé la situation » et le risque d’une somalisation de la Syrie existe.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a par contre mis en exergue « l’expérience très intéressante » de la révolution tunisienne.
Lakhdar Brahim a critiqué la Ligue arabe, estimant qu’ « elle ne joue aucun rôle important » contrairement à d’autres instituions nées après elle.
Par Achira Mammeri
TSA
L’ancien ministre des Affaires étrangères a affirmé que les événements qu’a connus le monde arabe ces cinq dernières années sont à la fois « importants et impressionnants ».
Leur impact sera ressenti dans les pays voisins pour les prochaines années encore, prédit-il. De ce fait, explique-t-il, « l’Algérie ne peut s’isoler ni ignorer ce qui se passe autour d’elle ». Mais le diplomate se montre rassurant. « Je n’ai pas peur pour l’Algérie. Notre pays est immunisé malgré l’existence des convoitises et des différends », soutient-il.
Que révèle « la campagne » menée par certains médias et hommes politiques français contre l’Algérie ? « Cette ingérence » ne réveille-t-elle pas en réalité les ambitions de la France coloniale ? À ces questions posées par l’assistance, le diplomate algérien s’est montré catégorique : « Je n’ai pas peur et je ne pense pas qu’on puisse avoir peur sur ce plan ».
Interrogé sur l’axe Alger-Téhéran, Brahimi estime que les relations entre les deux pays sont « bonnes » mais cela ne veut pas dire systématiquement qu’il existe un axe.
Dans son intervention, Lakhdar Bahimi, qui rencontre souvent le président Abdelaziz Bouteflika, est revenu sur le chaos libyen. Un désastre provoqué par « l’ancien président français Nicolas Sarkozy et son ami de toujours Bernard-Henri Lévy ». « L’intervention en Libye était destructrice. Elle a pris en otage tout un peuple. Barack Obama, le président américain a lui-même reconnu que c’était pour lui l’une des plus grandes erreurs de son mandat ».
Lakhdar Brahimi affirme que l’Occident s’est trompé à deux reprises. D’abord en pensant que les révolutions en Egypte et en Tunisie allaient être contrôlées rapidement ensuite, en estimant qu’en Syrie le régime n’allait pas résisté longtemps. « D’ailleurs certaines capitales étrangères avaient promis des postes à des ministres et ambassadeurs syriens », dit-il. Avant d’ajouter : « Dans cette crise seule la Russie avait bien estimé la situation » et le risque d’une somalisation de la Syrie existe.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a par contre mis en exergue « l’expérience très intéressante » de la révolution tunisienne.
Lakhdar Brahim a critiqué la Ligue arabe, estimant qu’ « elle ne joue aucun rôle important » contrairement à d’autres instituions nées après elle.
Par Achira Mammeri
TSA
Commentaire