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Guerre d'Algérie : Hollande admet que le 19 mars marque «le début des massacres»

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  • Guerre d'Algérie : Hollande admet que le 19 mars marque «le début des massacres»

    Par Arthur Berdah
    LE SCAN POLITIQUE - Le chef de l'État, qui avait suscité une vive polémique en participant aux célébrations du cessez-le-feu signé au lendemain des accords d'Evian, a fait un geste envers les pieds noirs et les harkis ce mardi.



    Serait-ce une ébauche de mea culpa? Invité de France Culture ce mardi matin, François Hollande s'est exprimé sur la très controversée date du 19 mars, qu'il a choisie pour commémorer la guerre d'Algérie cette année. Revenant sur les multiples «mémoires françaises» héritées de ce conflit - dont il a d'ailleurs opposé l'aspect pluriel à l'unicité de la «mémoire algérienne» - le chef de l'État a d'abord tenté d'expliquer sa décision en assurant vouloir permettre de «vivre pleinement ensemble en France, en étant respectueux de toutes ces origines, de tous ces parcours, et de toutes ces douleurs».
    Le président de la République s'est ensuite lancé dans un laïus sur le résistencialisme (mythe développé par les gaullistes et les communistes selon lequel les Français auraient unanimement resisté dès le début de la Seconde guerre mondiale), qu'il a conclu en estimant que «pour qu'une mémoire soit réconciliée, il faut qu'elle soit connue». «Il ne peut pas y avoir de réconciliation s'il n'y a pas de connaissance, et s'il n'y a pas de reconnaissance. Si on veut taire, occulter ce qui s'est produit, alors on fait resurgir les frustrations, les colères, et les douleurs. (...) L'Histoire doit reconnaître les blessures mais ne pas blesser davantage».
    L'ensemble de l'opposition s'était insurgée

    Enfin, l'hôte de l'Élysée a conclu son raisonnement de la manière suivante: «Quand je dis “les drames”, c'est aussi bien ce qu'il s'est passé à travers la répression, la torture, (et) ce qu'a été une somme de violences à l'égard du peuple algérien qui était colonisé (...). Mais il y a aussi des massacres qui ont eu lieu. Quand on parle du 19 mars, on sait (que) c'est la fin de la guerre d'Algérie, mais c'est aussi le début d'un certain nombre de massacres, dont les pieds noirs ou les harkis ont été victimes. Donc il faut parler de tout pour que nous puissions vivre ensemble à partir de cette reconnaissance», a-t-il concédé.
    Cette sortie permettra-t-elle d'éteindre le début d'incendie que son geste avait à l'époque déclenché? De la droite au FN, la quasi-totalité de l'opposition s'était accordée à dénoncer «une provocation» du chef de l'État. Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, s'était fendu d'une tribune publiée dans Le Figaro pour dénoncer un choix qui revenait à «entretenir la guerre des mémoires». Tous préconisaient alors de conserver le 5 septembre: instaurée par Jacques Chirac en 2003, cette date est neutre et correspond à la «journée nationale d'hommage aux “morts pour la France” pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie».



    figaro
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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