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Sahara : Ce que Hassan II aurait voulu dire à son petit-fils

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  • Sahara : Ce que Hassan II aurait voulu dire à son petit-fils

    Par Hassan Zakariaa //mai, 24 ,2016 .Quid.ma


    Lors d’une interview réalisée par Jeune Afrique en 1985, le journaliste demande à feu le roi Hassan II comment s’y prendrait-il si il devait raconter l’histoire du Sahara à son petit-fils. Voici la réponse de Hassan II.

    « Une question difficile, ne serait-ce que parce que je n’ai pas encore de petit-fils. En vérité, l’affaire du Sahara était d’une limpidité telle que, pour l’adversaire, il s’agissait de miner le chemin marocain de contre-vérités et de désinformation. Or, de nos jours, l’opinion publique, avec le matraquage constant de l’audiovisuel ou de la presse écrite, est plus sensible à ce qui n’est pas clair qu’à ce qui l’est. Alors, je vais essayer d’être le plus clair et le plus concis possible.
    Le Maroc, de tout temps, n’a jamais réclamé que ce qui lui appartient. Ainsi Tindouf, par exemple, faisait partie intégrante du territoire marocain jusqu’au début des années cinquante, puisque, lors des cérémonies de l’Aïd El-Kébir et de l’Aïd Seghir, le pacha de cette ville — je l’ai vu de mes propres yeux — venait faire allégeance devant mon père.
    Mais, lorsque nous sommes partis en exil, le 20 août 1953, Tindouf, entre autres, nous a été enlevée pour être rattachée à l’Algérie. C’est que la France pensait que l’Algérie ne serait jamais indépendante. Après notre retour d’exil, l’ambassadeur de France au Maroc, M. Alexandre Parodi, est venu demander à mon père en substance : « Le général de Gaulle vous propose de constituer une commission pour discuter des frontières marocaines. »
    Mon père a répondu : « Il n’en est pas question. Je suis sûr, ajouta-t- il, que lorsque l’Algérie sera indépendante ses dirigeants nous rendront justice et accepteront d’en discuter avec nous. »
    Les choses se sont passées autrement : non seulement nos voisins et frères algériens n’ont rien fait pour discuter des frontières orientales, mais, à la première occasion, ils ont essayé d’empêcher le Maroc de récupérer son Sahara.
    Si je parlais à mon petit-fils, je lui dirais tout simplement que ce Sahara a toujours été lié au Maroc par les liens de l’allégeance et que, chez nous, souveraineté et allégeance (beïa) sont une seule et même chose. Sans remonter au déluge, Moulay Hassan, mon arrière-grand- père, est allé jusqu’à Oued Noun. Il n’a pas continué plus au sud, mais il y a envoyé son chambellan porter les traitements mensuels aux hauts fonctionnaires de la région.
    Moulay Abdelaziz a chargé le même chambellan, qui a chevauché les deux règnes et vivait au palais jusqu’après la mort de mon père, de cette mission. En vérité, le drame du Maroc, c’est d’avoir eu affaire à deux colonisateurs : les Espagnols et les Français. Si nous avions eu la chance de n’en avoir qu’un seul, nous aurions soldé de tout compte notre affaire du nord au sud.
    Malheureusement, il nous a fallu négocier le remembrement du Maroc morceau par morceau. Après la rétrocession par l’Espagne de Tarfaya [10 avril 1958] puis de Sidi Ifni [30 juin 1969], il ne restait que le gros morceau du Sahara.
    Nous avons introduit la question aux Nations unies au lendemain de notre indépendance. A l’époque, il n’y avait ni Algérie ni Mauritanie, et c’est plus tard que la notion de « partie concernée » ou « intéressée » est apparue.
    Le résultat est que ce qui était clair, limpide, ce qui aurait dû être réglé bilatéralement, comme le reste, entre le Maroc et l’Espagne est devenu comme d’un coup de baguette magique, je dirais maléfique, un sujet dont on fait un cas d’expansionnisme, de massacre, de génocide. »

  • #2
    Sahara : Ce que Hassan II aurait voulu dire à son petit-fils
    «La meilleure épave que tu peux t'y accrocher pour survivre aux temps durs qui s’en viennent. Il n'y a qu'à leur raconter des histoires d’allégeances et de caravanes de chameaux, ils n'y verront que du feu.
    En 1972 on a presque eu ma peau, 1975 j'ai inventé une cause nationale et résolu le problème»


    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      @Okba30

      Ton allégeance (à la junte) c'est des élections truquées qui semblent bien te convenir

      Pour ta culture avant la SDN ( ancêtre de l'ONU) ; les lois actuelles ( élections , referendum, autodétermination etc) n'avaient pas d'existence surtout dans les pays arabes .

      Les pays séculaires comme le Maroc avaient l’allégeance comme moyen de gouvernance entre les dynasties et les marocains depuis les idrissides il y a 12 siècles..

      Mais on comprend ton ignorance car pour ton cas c’était l’allégeance aux maitres situés à Istanbul et à Paris pour ne pas aller plus loin dans les profondeurs de l'histoire ..

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      • #4
        1975 j'ai inventé une cause nationale et résolu le problème»

        bien aidé par l'incompétence et la stupidité du régime algérien de l'époque, qui ont enfanté un mouvement armé, lequel m'a permis non seulement d'éloigner l'armée des affaires politiques, mais de faire consensus autour de moi et d'unir le peuple pour renforcer mon trône. :22:

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        • #5
          -- Oh mon petit fils, ces ingrats de jeunes Sahraouis qu'on a hébergé, éduqué dans des collèges et universités à Rabat. Marakkech , Casa et Agadir, on leur a donné des bourses (généreuses dans ces années maigres) et des passeports marocains (difficiles à obtenir durant ces années)...
          J'ai bien réussi à leur faire payer cette traitrise ainsi qu'à leur descendance.
          Il faut être bien rusé pour réussir à les exiler et les faire nourrir chez le voisin, et les transformer en mendiant professionnels,

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          • #6
            1975 j'ai inventé une cause nationale et résolu le problème»
            .

            Politique d éloignement des FAR ?

            Elles sont devenu dangereuse pour le Palais

            Quand même y a eu ( Deux Putschs )
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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