En Israël, un accord a été signé pour former une nouvelle coalition. Les ultranationalistes du parti Israël Beitenou rejoignent la majorité gouvernementale de droite, une majorité que le Premier ministre Benyamin Netanyahu essayait de consolider depuis longtemps. Le chef d’Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, connu pour ses prises de positions extrémistes, devient ministre de la Défense.
Après de longues journées de tractations un accord a été signé mercredi 25 mai entre le Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu, et Israël Beitenou, le mouvement ultranationaliste d’Avigdor Lieberman. « Nous allons joindre nos efforts pour faire avancer Israël », a déclaré Benyamin Netanyahu lors de la signature de l’accord à la Knesset, le Parlement israélien. Lieberman a promis quant à lui « une politique équilibrée et responsable ».
Cette alliance permet à Benyamin Netanyahu de consolider sa coalition qui n’avait qu’une voix de majorité au Parlement. De 61 députés, elle passe à 66 sur 120, assurant une marge de manœuvre plus confortable pour gouverner.
Pour Avigdor Lieberman, c’est un retour triomphal au gouvernement. Cet ultranationaliste était ministre des Affaires étrangères dans le précédent cabinet. Il s’était fâché avec Netanyahu, mais revient donc aujourd’hui comme ministre de la Défense, un poste stratégique.
Adepte des déclarations belliqueuses et anti-arabes
Sa nomination suscite toutefois beaucoup d’inquiétudes. Cet ancien videur de boîtes de nuit qui a gravi les échelons de la politique n’a pas l’expérience de son prédécesseur dans les affaires militaires, Moshe Yaalon était un ancien chef d’état-major de l’armée. Lieberman est aussi décrié pour ses prises de positions extrémistes. Adepte des déclarations belliqueuses, il a promis par le passé de « découper à la hache les Arabes israéliens déloyaux », traitant également Mahmoud Abbas, le président palestinien, de « terroriste diplomate ».
A 57 ans, le leader du parti ultranationaliste Israël Beitenou s’est vu affublé des surnoms de « tsar » ou « Raspoutine » par les médias israéliens en raison de son comportement autoritaire et de ses origines, il est né dans l’ex-République soviétique de Moldavie. Lieberman est partisan de la colonisation, lui-même est colon. Il s’est prononcé dans le passé pour un échange de territoires en cas de création d’un Etat palestinien : une partie des Arabes israéliens sous administration palestinienne, les colonies de Cisjordanie rattachées à Israël.
« Une vraie menace d’instabilité et d’extrémisme », selon les Palestiniens
Lieberman est détesté par les Palestiniens. La situation déjà tendue risque de l’être encore plus avec son arrivée et celle des ultranationalistes au gouvernement. Le gouvernement où figurent déjà des nationalistes religieux sera certainement le plus à droite de l’histoire d’Israël. En démissionnant la semaine dernière de son poste de ministre de la Défense, Moshe Yaalon, avait dénoncé la main mise « d’éléments extrémistes et dangereux » sur le pays.
A Ramallah, Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a déclaré que ce nouveau gouvernement représentait « une vraie menace d'instabilité et d'extrémisme dans la région ».
RFI
Après de longues journées de tractations un accord a été signé mercredi 25 mai entre le Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu, et Israël Beitenou, le mouvement ultranationaliste d’Avigdor Lieberman. « Nous allons joindre nos efforts pour faire avancer Israël », a déclaré Benyamin Netanyahu lors de la signature de l’accord à la Knesset, le Parlement israélien. Lieberman a promis quant à lui « une politique équilibrée et responsable ».
Cette alliance permet à Benyamin Netanyahu de consolider sa coalition qui n’avait qu’une voix de majorité au Parlement. De 61 députés, elle passe à 66 sur 120, assurant une marge de manœuvre plus confortable pour gouverner.
Pour Avigdor Lieberman, c’est un retour triomphal au gouvernement. Cet ultranationaliste était ministre des Affaires étrangères dans le précédent cabinet. Il s’était fâché avec Netanyahu, mais revient donc aujourd’hui comme ministre de la Défense, un poste stratégique.
Adepte des déclarations belliqueuses et anti-arabes
Sa nomination suscite toutefois beaucoup d’inquiétudes. Cet ancien videur de boîtes de nuit qui a gravi les échelons de la politique n’a pas l’expérience de son prédécesseur dans les affaires militaires, Moshe Yaalon était un ancien chef d’état-major de l’armée. Lieberman est aussi décrié pour ses prises de positions extrémistes. Adepte des déclarations belliqueuses, il a promis par le passé de « découper à la hache les Arabes israéliens déloyaux », traitant également Mahmoud Abbas, le président palestinien, de « terroriste diplomate ».
A 57 ans, le leader du parti ultranationaliste Israël Beitenou s’est vu affublé des surnoms de « tsar » ou « Raspoutine » par les médias israéliens en raison de son comportement autoritaire et de ses origines, il est né dans l’ex-République soviétique de Moldavie. Lieberman est partisan de la colonisation, lui-même est colon. Il s’est prononcé dans le passé pour un échange de territoires en cas de création d’un Etat palestinien : une partie des Arabes israéliens sous administration palestinienne, les colonies de Cisjordanie rattachées à Israël.
« Une vraie menace d’instabilité et d’extrémisme », selon les Palestiniens
Lieberman est détesté par les Palestiniens. La situation déjà tendue risque de l’être encore plus avec son arrivée et celle des ultranationalistes au gouvernement. Le gouvernement où figurent déjà des nationalistes religieux sera certainement le plus à droite de l’histoire d’Israël. En démissionnant la semaine dernière de son poste de ministre de la Défense, Moshe Yaalon, avait dénoncé la main mise « d’éléments extrémistes et dangereux » sur le pays.
A Ramallah, Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a déclaré que ce nouveau gouvernement représentait « une vraie menace d'instabilité et d'extrémisme dans la région ».
RFI
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