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Le Maroc, ses plages, son despote...

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  • Le Maroc, ses plages, son despote...

    Marie Cailletet Publié le 26/05/2016.
    Télérama

    Pas facile d’enquêter sur le régime de Mohammed VI. Obstruction, expulsion, intimidations... le réalisateur Jean-Louis Pérez en a fait l’expérience à l'occasion de son film “Roi du Maroc, le règne secret”, à voir sur France 3.

    C’est un film maudit. De ceux qui, au con*fluent d'intérêts géopolitiques névralgiques, combinent toutes les chausse-trapes pour ne jamais voir le jour. Il dresse un portrait sans concession de notre ami Mohammed VI, explore les coulisses de son pouvoir, éclaire les dessous de sa puissance financière. Si le film existe, c'est grâce à la ténacité de son producteur, Premières Lignes, à qui l'on doit notamment Cash investigation, sur France 2, et de son réalisateur, Jean-Louis Pérez, qui ont tenu bon malgré un tournage semé d'embûches et de tentatives de déstabilisation. Petite chronique de la fabrication chahutée d'un documentaire sur un sujet jamais traité à ce jour par la télévision.
    “J’avais anticipé le risque d’une arrestation.”

    La première « péripétie » survient très vite, trois jours seulement après le début du filmage au Maroc, en février 2015. « On m'avait dit "fais gaffe". J'avais beau trouver ceux qui me mettaient en garde un poil parano, je les ai écoutés. J'ai pu sauver mes rushes », se souvient Pérez. Alors que lui et son cameraman Pierre Chautard — qui travaillent pour l'agence Premières Lignes — sont à Rabat, dans les locaux de l'Association marocaine des droits de l'homme, pour une interview, ils sont vigoureusement interpellés par une trentaine de policiers pour défaut d'autorisation officielle. « On l'avait demandée, mais on ne l'obtenait pas. Alors on est parti avec un visa de tourisme. » Leur matériel est saisi, ils sont expulsés. « Heureusement, j'avais anticipé le risque d'une arrestation et j'avais calé les interviews les plus importantes au début du tournage. Cela a sauvé le film, mais j'étais inquiet, car ils avaient mis la main sur mon téléphone portable et avaient accès à mes contacts sur place. »

    Rebondissements et complications
    De retour à Paris, le plus gros reste à faire. « Le tournage au Maroc était le premier coup de caméra du film. Mais, pour nourrir ce 64 minutes, il me fallait rencontrer les journalistes exilés aux Etats-Unis, en Espagne et en France.

    J'avais aussi en tête d'interroger Gilles Perrault, de revenir avec lui sur les pressions tentées par le régime de Hassan II pour torpiller la parution de son livre, en 1990 ; sur les menaces, déjà, de rompre les relations diplomatiques ; sur la pérennité des pratiques du Makhzen (l'appareil étatique marocain). Et je souhaitais faire parler politiques et hommes d'affaires français sur la nature singulière des relations entre nos deux pays. » Bref, il travaille. Jusqu'au coup de tonnerre du 27 août 2015, où deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, sont arrêtés à Paris pour tentative de chantage et d'extorsion de fonds à l'encontre de Mohammed VI. Coauteurs, en 2012, d'un livre très critique sur le roi du Maroc, ils auraient tenté de monnayer la non-publication par le Seuil d'un nouvel opus compromettant pour le Palais.
    “Je redoute que cet incident vampirise le film.”

    Une nouvelle complication pour Jean-Louis Pérez, puisque Graciet était consultante sur son film. « Je suis sonné. Avant cet épisode, elle est considérée comme une journaliste indépendante et rigoureuse. Son livre précédent sur le Maroc n'a pas été attaqué par le régime, pourtant friand des procédures. Elle n'a pas de casseroles. Elle m'ouvre son carnet d'adresses, me facilite l'accès à certaines personnes. » Du coup, avec Luc Hermann, le patron de Premières Lignes, ils décident de jouer la transparence, de la faire intervenir dans le film, à l'occasion d'une courte séquence où elle tente de s'expliquer.

    « Je redoute que cet incident vampirise le film. Cela va être la ligne d'attaque des Marocains pour le discréditer. Je le vois déjà sur Internet. Mais c'est mon film, elle n'était pas présente au tournage ni au montage, n'a pas écrit une ligne du commentaire, est loin d'être la seule source. C'était une enquête difficile. On se cogne un régime, tout de même ! Beaucoup de gens sont pleins d'attente de la diffusion. Certains sont contraints de vivre à l'étranger, leur voix est tellement écrasée. Ils ont un extrême sentiment de solitude à affirmer, depuis des années parfois, que Mohammed VI est un dictateur, à le vivre au quotidien. Je suis fier d'avoir mené ce film jusqu'au bout. »

    Zakaria Moumni, un témoin gênant
    Poursuivi par le Maroc pour diffamation, Zakaria Moumni, qui intervient dans le film de Pérez, est en conflit ouvert depuis des années avec le régime chérifien. Dernier rebondissement, sa comparution, le 1er avril, devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris (le délibéré sera rendu le 9 juin) . Son crime ? L'ancien champion du monde de kickboxing avait dénoncé, sur BFMTV et iTélé, la présence de représentants du Maroc à la manifestation du 11 janvier 2015, après l'attentat contre Charlie Hebdo.

    « J'ai expliqué que le Maroc avait deux faces : à l'extérieur, ils se veulent ouverts, modernes. A l'intérieur, c'est la répression. Rien n'a changé. Sous Hassan II, c'était la prison secrète de Tazmamart. Sous Mohammed VI, on a le centre de torture de Témara... à 2 kilomètres de la résidence privée du roi ! » Et il avait réaffirmé avoir été enlevé, séquestré et torturé à Témara, mettant en cause Abdellatif Hammouchi, le patron de la DGST (Direction générale de surveillance du territoire). En février 2014, Moumni avait déposé une plainte contre le chef des services de renseignement marocain et, pour complicité, contre Mounir Majidi, le secrétaire particulier de Mohammed VI.

    L'instruction suit son cours. Reste que, depuis la médiatisation de son affaire et la parution du livre qu'il lui a consacré (L'homme qui voulait parler au roi), intimidations, chantage, menaces de mort se sont multipliés. « On me met dans les pattes des agents qui m'incitent à retirer mes plaintes. C'est dingue de voir qu'ils agissent en toute impunité sur le sol français. Mais j'ai confiance dans la justice. Quand j'ai été torturé, j'ai goûté à la mort. J'irai donc jusqu'au bout. Je sais que j'ai vu Hammouchi dans la salle de torture. »

  • #2
    je regarderai ce soir a 23h20 heurs de paris , on va voir quelles sont les choses qu'ont ne sait pas déjà .

    ps: le roi marocain est toujours a Paris depuis sont départ de Pékin.

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    • #3
      je regarderai ce soir a 23h20 heurs de paris , on va voir quelles sont les choses qu'ont ne sait pas déjà .
      Le reportage s'adresse à un public français.

      Donc, les côtés despote, affairiste, voleur, trafiquant de drogue ... sont déjà connus par les marocains (en particulier) et les maghrébins (en général).

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      • #4
        encore un qui n'a pas eu son cachet ........... ehhhhh oui meme le roi rationalise sa communication .
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          Les principaux intervenants :
          • Moulay Hicham, cousin germain du roi
          • Karim Tazi, homme d’affaires basé à Casablanca, impliqué dans l’organisation du printemps arabe marocain en 2011
          • Fouad Abdelmouni, économiste, militant historique des droits de l’Homme au Maroc, il a connu la prison sous Hassan II
          • Najib Akesbi, professeur d’économie, membre historique du parti socialiste marocain
          • Aboubakr Jamai, ancien patron de presse marocain, aujourd’hui exilé en France
          • Ali Lmrabet, journaliste marocain, exilé en Espagne
          • Ahmed Benchemsi, ancien patron de presse marocain, aujourd’hui exilé aux Etats-Unis
          • Gilles Perrault, historien, écrivain français, auteur de "Mon ami le roi" qui dénonçait les dérives du régime de Hassan II
          • Mustapha Adib, ancien officier de l'armée marocaine, il en dénonce la corruption
          • Abderrahim Mernissi, ancien militaire, il dénonce la corruption dans l’armée marocaine
          • Jean Peyrelevade, banquier français, il a conseillé la SNI, la holding royale marocaine
          • Catherine Graciet, journaliste française, accusée en août 2015, d’avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc

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          • #6
            ca passera sur quel chaine jawzia et à quelle heure?
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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            • #7
              @Risk

              Sur France3 à partir de 22h20 (heure algérienne).

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              • #8
                ok, ce soir à 22h 20 FR3

                merci
                La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                • #9
                  J’imagine qu’ils vont dire qu’au Maroc…Le roi, l’armée, la police, la gendarmerie, la classe politique, et même le peuple …tout le monde est corrompu. Et ils vont probablement dire que rien ne marche ici, et qu’il n’y a pas de progress , juste des régressions dans tous les domaines et ils vont surement nous comparer avec d’autres pays qui sont tres biens classes dans tous les domaines (Wow 85e dans le développement humain, c du jamais vu lol). C dommage qu’on ne peut pas dessiner un doigt ici pour leur montrer ce qu’on pense d’eux. Nous ca fait longtemps qu’on se moque de ce qu’ils racontent. Je vais quand même lire vos commentaires après la diffusion…juste pour rigoler un peu lol

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                  • #10
                    Le reportage s'adresse à un public français.


                    Le public français n'a rien d'autre à faire que veiller jusqu'à 23 h pour voir un reportage sur le chef d'un état bougnoulesque !

                    Commentaire


                    • #11
                      Le documentaire «Roi du Maroc, le règne secret» contesté au Maroc

                      Telquel

                      Fouad Abdelmoumni, Najib Akesbi, Karim Tazi ainsi que Ali Amar ont pris leurs distances d’un documentaire sur le roi Mohammed VI, qui sera diffusé sur France 3.

                      Le documentaire intitulé Roi du Maroc, le règne secret, réalisé par le journaliste Jean-Louis Perez et produit par Luc Hermann, ne fait pas l’unanimité. Des personnalités marocaines qui ont participé à sa réalisation contestent la participation de Catherine Graciet, qui est poursuivie pour chantage envers le roi Mohammed VI en France. Fouad Abdelmouni, secrétaire général de Transparency Maroc, l’universitaire et membre du PSU Najib Akesbi ainsi que l’homme d’affaires et militant Karim Tazi se sont fendus d’un communiqué où ils refusent de cautionner l’angle éditorial du documentaire, présenté comme traitant «les zones d’ombres du roi Mohammed VI », selon le site de France 3.

                      F. Abdelmoumni, N. Akesbi et K. Tazi expliquent dans ce communiqué conjoint qu’ils avaient été contactés par Perez pour participer à une «une série de reportages sur les économies des trois pays du Maghreb (….) Dans le cas du Maroc, il souhaitait, entre autres thématiques, apporter un éclairage sur le rôle des entreprises appartenant à la famille royale dans l’économie du pays». Ils ajoutent ne plus avoir eu de nouvelles du projets, jusqu’à apprendre «le 26 de ce mois de mai la diffusion d’un “documentaire consacré à la fortune et aux affaires économiques du Roi ”». Ils évoquent une «version remaniée» qui donne la parole à Catherine Graciet et estiment dès lors que leur «intervention dans ce documentaire ne peut en aucune manière être interprétée comme une quelconque caution à l’angle éditorial de ce documentaire ni à une personne dont la probité s’est malheureusement révélée pour le moins douteuse.»

                      Quelques jours avant la publication de ce communiqué, une première salve est venue du journaliste Ali Amar. Dans une publication virulente sur le réseau social Facebook, le journaliste estime avoir été floué par Perez qui lui a présenté un «script trompeur». Et de préciser : « À aucun moment Jean-Louis Perez ne (m’a) indiqué qu’il s’agissait d’une enquête dont le synopsis a principalement été rédigé à partir de l’ouvrage consacré en 2012 par Catherine Graciet et Éric Laurent à Mohammed VI, prétendant lors de leur entrevue (…) qu’il s’agissait d’un reportage en trois volets sur la situation générale des économies des pays du Maghreb.»

                      Programmé dans l’émission Docs de choc, d’une durée de 64 minutes, le documentaire sera diffusé par France 3 le 26 mai à 23h20 (GMT+2) dans une version refondue.
                      "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
                      Johann Wolfgang von Goethe

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                      • #12

                        Sur France3 à partir de 22h20 (heure algérienne).
                        Mdrrr on dirait un match de foot .
                        vous aurez pas des liens en streaming pour ceux qui captent pas la 3 en algerie ?





                        Ok je sors

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                        • #13
                          Moulay Hicham, cousin germain du roi
                          Karim Tazi, homme d’affaires basé à Casablanca, impliqué dans l’organisation du printemps arabe marocain en 2011
                          Fouad Abdelmouni, économiste, militant historique des droits de l’Homme au Maroc, il a connu la prison sous Hassan II
                          Najib Akesbi, professeur d’économie, membre historique du parti socialiste marocain
                          Aboubakr Jamai, ancien patron de presse marocain, aujourd’hui exilé en France
                          Ali Lmrabet, journaliste marocain, exilé en Espagne
                          Ahmed Benchemsi, ancien patron de presse marocain, aujourd’hui exilé aux Etats-Unis
                          Gilles Perrault, historien, écrivain français, auteur de "Mon ami le roi" qui dénonçait les dérives du régime de Hassan II
                          Mustapha Adib, ancien officier de l'armée marocaine, il en dénonce la corruption
                          Abderrahim Mernissi, ancien militaire, il dénonce la corruption dans l’armée marocaine
                          Jean Peyrelevade, banquier français, il a conseillé la SNI, la holding royale marocaine
                          Catherine Graciet, journaliste française, accusée en août 2015, d’avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc
                          Et loubna abidar
                          "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                          • #14
                            Et loubna abidar
                            Celle qui, petite, rêvait d'être une prostituée connue mondialement ? Déjà fait chez Ruquier !
                            Le documentaire «Roi du Maroc, le règne secret» contesté au Maroc
                            Le contraire m'aurait étonné
                            Dernière modification par jawzia, 26 mai 2016, 16h42.

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                            • #15
                              La contestation et le recul de quelques-uns donnent raison à Jean-Louis Pérez et son équipe, le roi-despote suicidaire et jusqu’au-boutiste fait peur aux marocains.
                              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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