Nul besoin de sortir d’une grande école pour se rendre à l’évidence que l’Algérie est paralysée par un immobilisme institutionnel hérité de l’ère coloniale qui freine le changement nécessaire du modèle d’autorité en place.
Les dirigeants algériens sont dépouvus de la moindre vision prospective.
Un modèle qui verrouille l’alternance au pouvoir, méprise les spécificités régionales, mercantilise la nature des rapports sociaux et génère une corruption généralisée. Les révélations scandaleuses des Panama papers vont s’avérer bientôt comme une partie mineure d’un iceberg encore plus monstrueux.
L’histoire post-indépendante est parsemée d’une série de coups de force, de fiascos répétés et d’opportunités gâchées. Les mutations politiques, économiques et géostratégiques décisives en cours dans le monde exigent pourtant que le pays tout entier change radicalement de perspectives sociales, culturelles et de méthodes de gouvernance.
Les hommes au pouvoir depuis 1962 et leurs proches serviteurs refusent obstinément de poser les vrais problèmes et de s’y atteler. Ils repoussent, souvent violemment, le désir naturel de la société de vivre le changement, de s’adapter au monde moderne porteur de nouveaux projets. Les initiatives de la société civile et de l’opposition moderniste sont bâillonnées ou réprimées alors que le pays est en attente d’une nouvelle gouvernance avec de nouvelles règles en matière de justice sociale, de libertés individuelles et collectives, d’innovation dans les domaines économique et éducatif. Beaucoup d’espoir a habité les têtes des Algériens mais les pouvoirs successifs ont été incapables d’y apporter des réponses, pire ils ont tué dans l’œuf toute velléité d’émancipation et étouffé les rêves qui vont avec.
L’Algérie est devenue une vaste salle d’attente tant jeunes et moins jeunes n’entrevoient de solutions à leurs projets que sous des cieux plus cléments. La ruée vers l’Europe et le Canada est devenue l’idéal collectif ; l’US Lottery distributrice du fameux sésame green card, système du mirage américain de captation de forces vives, tourne à plein régime au pays d’Abane Ramdane ! Dénicher des parents ou grands-parents qui auraient bénéficié de la nationalité française pour services rendus directement ou indirectement à l’ordre colonial est désormais un sport national rendant espoir aux Algériens dont les rêves sont brisés par un système anachronique. Empêché d’inventer un avenir collectif heureux dans son pays, l’Algérien choisit la dignité du départ solitaire malgré des fourches caudines impitoyables posées tout au long du chemin de l’exil.
Depuis 1962, le pays n’a connu aucun homme d’État digne de ce nom et capable de saisir les aspirations individuelles et collectives des Algériens hormis peut-être la période éphémère de Mohamed Boudiaf. Je dis bien peut-être étant donné, à titre d’exemple, son autisme depuis toujours affiché à l’égard de la question amazighe. Aucun homme d’État en mesure de pressentir les facteurs du déclin inexorable d’une nation dont le peuple et ses élites ont consenti un lourd sacrifice pour vivre librement et décemment.
La société algérienne veut un pays où il fait bon vivre, un pays où la simplicité et la décentralisation des rouages institutionnels, où l’ouverture au monde, où la redistribution des richesses nationales seraient des acquis évidents. Or, le système Ben Bella-Boumediene a apporté pénurie, arrogance, cloisonnement et État militaro-policier. Le système Chadli-Bouteflika a généré gabegie, népotisme, marchandisation des rapports sociaux jusqu’à institutionnaliser la corruption. Aucun dirigeant, civil ou militaire, n’a pu ou voulu comprendre le monde moderne en gestation qui enserre le pays, ni entendre les clameurs d’une société en révolte. Ils ont réduit cette marche en avant aux seules dimensions consuméristes teintées d’un national-bigotisme caporaliste. D’antivaleurs, la tromperie, la flagornerie, l’arbitraire sont devenus des constantes nationales qui guident l’action publique.
Depuis 1962, la classe dirigeante s’évertue à aggraver les problèmes qu’elle prétend résoudre tant sa stratégie de fond est de se maintenir au pouvoir. Elle se donne l’illusion d’agir tout en interdisant la moindre action envisagée hors de son cercle. Quand d’aventure elle esquisse des "plans de développement", elle raisonne en termes quantitatifs, elle édifie des complexes copiés sur le modèle soviétique répondant plus à des impératifs dogmatiques qu’aux exigences économiques, sociales et de justice dans un cadre futuriste. Cette fuite en avant a apporté une illusion de confort matériel alimentée par des subventions multiformes et une création d’emplois artificielle, pléthorique et inopérante relayée aujourd’hui par l’ANSEJ à tout va jusqu’à son dévoiement et par tant de dispositifs dont les effets ne sont jamais sérieusement évalués. Le coût de cette politique est énorme, nous en payons lourdement les frais et il hypothèque l’avenir des générations ultérieures. La mise en place des "industries industrialisante" insufflée par l’économiste communiste Gérard Destanne de Bernis et tant vantée par Bélaïd Abdessalam, est présentée dans les années 1970 comme une machine à rattraper le retard, à passer d’une société agropastorale à une société urbaine, à distribuer les dividendes du progrès, à atteindre en 20 ans le niveau de l’Espagne et tutti quanti !
C’étaient les termes d’une propagande entretenue avec arrogance par Houari Boumediene, un sombre colonel mégalomane, paranoïaque et égocrate. Ses traits de caractères, communs à beaucoup de dictateurs, ont eu pour conséquence l’élimination systématique de tous ses adversaires qui pouvaient, à ses yeux, lui faire de l’ombre et l’empêcher d’assouvir son désir immodéré de puissance. Animé par une folie des grandeurs, frappé d’une rigidité psychique le rendant sourd aux critiques et ne faisant confiance en personne, le colonel dictateur, entouré de fidèles courtisans, a plongé le pays dans la peur et l’infantilisation du citoyen. Certains Algériens restent encore aujourd’hui attachés à lui tant sa froideur, son cynisme et ses certitudes gravées dans le marbre, donnent l’illusion d’un dirigeant charismatique et rendent floue la frontière entre autorité et autoritarisme.
Comme tout régent de son acabit (Gamal Abdel Nasser, Hassan II, Saddam Hussein, Hafed El Assad, Mouâmmar El-Kadhafi…), la moindre critique peut l’offenser et le conduire à s’adonner à des représailles disproportionnées, impitoyables. Cette pathologie s’est incrustée dans les institutions jusqu'à devenir une méthode de gouvernance générant bilans calamiteux et situations épouvantables aujourd’hui difficiles à juguler. Les dégâts sont dévastateurs et ont entraîné une animalisation des rapports humains. Du coup, s’entretuer entre Algériens devient ordinaire ! Éventrer des femmes et des enfants, assassiner des étrangers que nous sommes censés protéger n’étonnent plus personne. En quelques années, la société algérienne altruiste, accueillante, longtemps nourrie des pratiques solidaires symbolisées par tiwizi/twiza, est atomisée, minée en profondeur par une culture de violence que l’on croyait propre aux colons ou aux mercenaires.
La criminalité a pris des proportions inouïes et les émeutes sont désormais les formes naturelles de contestation. Homicides, suicides, viols, faux barrages, attaques à mains armées, ruptures de voisinage, dislocation des familles, concussion, tous ces fléaux en irruption un peu partout affolent tellement les statistiques que les commis de l’Etat, même sincères, préfèrent les taire ou les édulcorer.
L’ascension sociale, l’accroissement des gains, l’acquisition de confort voire même l’obtention de diplômes ne conduisent plus à mobiliser l’intelligence créatrice mais à avoir recours à la ruse, à la prédation, à l’étripage. Tout naturellement s’est installé "an algerian way of life" à base de pulsions qui autorisent à voler, saccager, tuer et à jeter en pâture des entrepreneurs, des journalistes, des opposants en raison d’une haine totalement désinhibée. Dans les quartiers à forte criminalité ou dans les cercles du pouvoir à forte corruption, les délinquants sont connus des habitants, des policiers, des gendarmes, des juges, des élus, de la presse. Mais ils sévissent impunément comme si le déchaînement de violences était un bizutage national qui intégrerait les délinquants, surtout ceux à col blanc, dans une association de malfaiteurs macrosociale et entérinerait, du coup, l’image de valeureux guerriers que se donnent toujours les gangs.
Après s’être incrustée dans l’État dès les premières années de l’indépendance, la violence est devenue monnaie courante dans le pays où les habitants vivent en état de guérilla, en état d’insécurité permanente. Elle structure la vie des jeunes et des moins jeunes tenus de se donner une image de spartiate jusqu’à des débordements pathologiques. C’est bien connu, quand la horde s’installe dans l’État, la société devient en état de horde comme l’a enseigné mon professeur Eugène Enriquez.
L’Algérie brûle d’est en ouest, du nord au sud et étouffe sous une chape de plomb sans même pouvoir panser ses blessures. Si le pays a été libéré en 1962, la société a été immédiatement assujettie par la volonté des hommes formés par Abdellhafid Boussouf tapis dans l’ombre sur le sol marocain et tunisien pendant la guerre alors que les wilayas de l’intérieur subissaient les assauts meurtriers d’une armée française dont les principaux officiers assouvirent ainsi leur vengeance après une défaite cuisante à Diên Biên Phu au Viêtnam.
Par quelque bout que l’on prenne l’Algérie, on décèle souffrance des uns et suffisance des autres. Et quand on veut vanter ses mérites, on évoque les milliards de dollars de réserve de change ! L’argent, toujours l’argent, de Messaoud Zeggar, homme de main de Boumediene, à Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb, les golden-boys de Bouteflika, l’argument pécuniaire, de grossier qu’il était dans notre culture, est devenu le maître-mot dans la pensée politique inculquée par le FLN. A une crise structurelle, on fait croire que l’on peut y répondre par un accroissement de trésorerie. On reste toujours dans la politique de la poudre aux yeux dont on multiplie les effets à l’image du pays d’Ali Baba et les 40 voleurs.
Les dirigeants algériens sont dépouvus de la moindre vision prospective.
Un modèle qui verrouille l’alternance au pouvoir, méprise les spécificités régionales, mercantilise la nature des rapports sociaux et génère une corruption généralisée. Les révélations scandaleuses des Panama papers vont s’avérer bientôt comme une partie mineure d’un iceberg encore plus monstrueux.
L’histoire post-indépendante est parsemée d’une série de coups de force, de fiascos répétés et d’opportunités gâchées. Les mutations politiques, économiques et géostratégiques décisives en cours dans le monde exigent pourtant que le pays tout entier change radicalement de perspectives sociales, culturelles et de méthodes de gouvernance.
Les hommes au pouvoir depuis 1962 et leurs proches serviteurs refusent obstinément de poser les vrais problèmes et de s’y atteler. Ils repoussent, souvent violemment, le désir naturel de la société de vivre le changement, de s’adapter au monde moderne porteur de nouveaux projets. Les initiatives de la société civile et de l’opposition moderniste sont bâillonnées ou réprimées alors que le pays est en attente d’une nouvelle gouvernance avec de nouvelles règles en matière de justice sociale, de libertés individuelles et collectives, d’innovation dans les domaines économique et éducatif. Beaucoup d’espoir a habité les têtes des Algériens mais les pouvoirs successifs ont été incapables d’y apporter des réponses, pire ils ont tué dans l’œuf toute velléité d’émancipation et étouffé les rêves qui vont avec.
L’Algérie est devenue une vaste salle d’attente tant jeunes et moins jeunes n’entrevoient de solutions à leurs projets que sous des cieux plus cléments. La ruée vers l’Europe et le Canada est devenue l’idéal collectif ; l’US Lottery distributrice du fameux sésame green card, système du mirage américain de captation de forces vives, tourne à plein régime au pays d’Abane Ramdane ! Dénicher des parents ou grands-parents qui auraient bénéficié de la nationalité française pour services rendus directement ou indirectement à l’ordre colonial est désormais un sport national rendant espoir aux Algériens dont les rêves sont brisés par un système anachronique. Empêché d’inventer un avenir collectif heureux dans son pays, l’Algérien choisit la dignité du départ solitaire malgré des fourches caudines impitoyables posées tout au long du chemin de l’exil.
Depuis 1962, le pays n’a connu aucun homme d’État digne de ce nom et capable de saisir les aspirations individuelles et collectives des Algériens hormis peut-être la période éphémère de Mohamed Boudiaf. Je dis bien peut-être étant donné, à titre d’exemple, son autisme depuis toujours affiché à l’égard de la question amazighe. Aucun homme d’État en mesure de pressentir les facteurs du déclin inexorable d’une nation dont le peuple et ses élites ont consenti un lourd sacrifice pour vivre librement et décemment.
La société algérienne veut un pays où il fait bon vivre, un pays où la simplicité et la décentralisation des rouages institutionnels, où l’ouverture au monde, où la redistribution des richesses nationales seraient des acquis évidents. Or, le système Ben Bella-Boumediene a apporté pénurie, arrogance, cloisonnement et État militaro-policier. Le système Chadli-Bouteflika a généré gabegie, népotisme, marchandisation des rapports sociaux jusqu’à institutionnaliser la corruption. Aucun dirigeant, civil ou militaire, n’a pu ou voulu comprendre le monde moderne en gestation qui enserre le pays, ni entendre les clameurs d’une société en révolte. Ils ont réduit cette marche en avant aux seules dimensions consuméristes teintées d’un national-bigotisme caporaliste. D’antivaleurs, la tromperie, la flagornerie, l’arbitraire sont devenus des constantes nationales qui guident l’action publique.
Depuis 1962, la classe dirigeante s’évertue à aggraver les problèmes qu’elle prétend résoudre tant sa stratégie de fond est de se maintenir au pouvoir. Elle se donne l’illusion d’agir tout en interdisant la moindre action envisagée hors de son cercle. Quand d’aventure elle esquisse des "plans de développement", elle raisonne en termes quantitatifs, elle édifie des complexes copiés sur le modèle soviétique répondant plus à des impératifs dogmatiques qu’aux exigences économiques, sociales et de justice dans un cadre futuriste. Cette fuite en avant a apporté une illusion de confort matériel alimentée par des subventions multiformes et une création d’emplois artificielle, pléthorique et inopérante relayée aujourd’hui par l’ANSEJ à tout va jusqu’à son dévoiement et par tant de dispositifs dont les effets ne sont jamais sérieusement évalués. Le coût de cette politique est énorme, nous en payons lourdement les frais et il hypothèque l’avenir des générations ultérieures. La mise en place des "industries industrialisante" insufflée par l’économiste communiste Gérard Destanne de Bernis et tant vantée par Bélaïd Abdessalam, est présentée dans les années 1970 comme une machine à rattraper le retard, à passer d’une société agropastorale à une société urbaine, à distribuer les dividendes du progrès, à atteindre en 20 ans le niveau de l’Espagne et tutti quanti !
C’étaient les termes d’une propagande entretenue avec arrogance par Houari Boumediene, un sombre colonel mégalomane, paranoïaque et égocrate. Ses traits de caractères, communs à beaucoup de dictateurs, ont eu pour conséquence l’élimination systématique de tous ses adversaires qui pouvaient, à ses yeux, lui faire de l’ombre et l’empêcher d’assouvir son désir immodéré de puissance. Animé par une folie des grandeurs, frappé d’une rigidité psychique le rendant sourd aux critiques et ne faisant confiance en personne, le colonel dictateur, entouré de fidèles courtisans, a plongé le pays dans la peur et l’infantilisation du citoyen. Certains Algériens restent encore aujourd’hui attachés à lui tant sa froideur, son cynisme et ses certitudes gravées dans le marbre, donnent l’illusion d’un dirigeant charismatique et rendent floue la frontière entre autorité et autoritarisme.
Comme tout régent de son acabit (Gamal Abdel Nasser, Hassan II, Saddam Hussein, Hafed El Assad, Mouâmmar El-Kadhafi…), la moindre critique peut l’offenser et le conduire à s’adonner à des représailles disproportionnées, impitoyables. Cette pathologie s’est incrustée dans les institutions jusqu'à devenir une méthode de gouvernance générant bilans calamiteux et situations épouvantables aujourd’hui difficiles à juguler. Les dégâts sont dévastateurs et ont entraîné une animalisation des rapports humains. Du coup, s’entretuer entre Algériens devient ordinaire ! Éventrer des femmes et des enfants, assassiner des étrangers que nous sommes censés protéger n’étonnent plus personne. En quelques années, la société algérienne altruiste, accueillante, longtemps nourrie des pratiques solidaires symbolisées par tiwizi/twiza, est atomisée, minée en profondeur par une culture de violence que l’on croyait propre aux colons ou aux mercenaires.
La criminalité a pris des proportions inouïes et les émeutes sont désormais les formes naturelles de contestation. Homicides, suicides, viols, faux barrages, attaques à mains armées, ruptures de voisinage, dislocation des familles, concussion, tous ces fléaux en irruption un peu partout affolent tellement les statistiques que les commis de l’Etat, même sincères, préfèrent les taire ou les édulcorer.
L’ascension sociale, l’accroissement des gains, l’acquisition de confort voire même l’obtention de diplômes ne conduisent plus à mobiliser l’intelligence créatrice mais à avoir recours à la ruse, à la prédation, à l’étripage. Tout naturellement s’est installé "an algerian way of life" à base de pulsions qui autorisent à voler, saccager, tuer et à jeter en pâture des entrepreneurs, des journalistes, des opposants en raison d’une haine totalement désinhibée. Dans les quartiers à forte criminalité ou dans les cercles du pouvoir à forte corruption, les délinquants sont connus des habitants, des policiers, des gendarmes, des juges, des élus, de la presse. Mais ils sévissent impunément comme si le déchaînement de violences était un bizutage national qui intégrerait les délinquants, surtout ceux à col blanc, dans une association de malfaiteurs macrosociale et entérinerait, du coup, l’image de valeureux guerriers que se donnent toujours les gangs.
Après s’être incrustée dans l’État dès les premières années de l’indépendance, la violence est devenue monnaie courante dans le pays où les habitants vivent en état de guérilla, en état d’insécurité permanente. Elle structure la vie des jeunes et des moins jeunes tenus de se donner une image de spartiate jusqu’à des débordements pathologiques. C’est bien connu, quand la horde s’installe dans l’État, la société devient en état de horde comme l’a enseigné mon professeur Eugène Enriquez.
L’Algérie brûle d’est en ouest, du nord au sud et étouffe sous une chape de plomb sans même pouvoir panser ses blessures. Si le pays a été libéré en 1962, la société a été immédiatement assujettie par la volonté des hommes formés par Abdellhafid Boussouf tapis dans l’ombre sur le sol marocain et tunisien pendant la guerre alors que les wilayas de l’intérieur subissaient les assauts meurtriers d’une armée française dont les principaux officiers assouvirent ainsi leur vengeance après une défaite cuisante à Diên Biên Phu au Viêtnam.
Par quelque bout que l’on prenne l’Algérie, on décèle souffrance des uns et suffisance des autres. Et quand on veut vanter ses mérites, on évoque les milliards de dollars de réserve de change ! L’argent, toujours l’argent, de Messaoud Zeggar, homme de main de Boumediene, à Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb, les golden-boys de Bouteflika, l’argument pécuniaire, de grossier qu’il était dans notre culture, est devenu le maître-mot dans la pensée politique inculquée par le FLN. A une crise structurelle, on fait croire que l’on peut y répondre par un accroissement de trésorerie. On reste toujours dans la politique de la poudre aux yeux dont on multiplie les effets à l’image du pays d’Ali Baba et les 40 voleurs.
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