Un premier cas d’une patiente atteinte d’une infection qui résiste à tous les antibiotiques connus a été relevé aux États-Unis.
La patiente, une habitante de Pennsylvanie âgée de 49 ans est victime d’une infection urinaire qui n’a même pas pu être endiguée par la colistine, souvent considérée comme l’antibiotique de dernier recours, quand tous les autres ne font pas d’effet.
C’est la première fois que le MCR-1, repéré l’an dernier en Chine chez des hommes et des porcs, est signalé aux États-Unis.
Aux États-Unis, la résistance aux antibiotiques est jugée responsable de 23 000 décès par an et d’au moins 2 millions de maladies.
Comme dans les autres pays, elle s’explique essentiellement par la surprescription d’antibiotiques par les médecins et leur utilisation extensive par les vétérinaires.
Les experts avertissent depuis les années 1990 quant au risque de développement de superbactéries, mais peu de laboratoires se sont lancés dans des recherches pour trouver la parade.
Selon une étude parue jeudi dans une publication de l’American Society for Microbiology, la superbactérie a elle-même été infectée par un plasmide, une molécule d’ADN, qui a transmis un gène, le MCR-1, conférant cette résistance à la colistine.
En janvier dernier, plusieurs dizaines de sociétés pharmaceutiques, dont des géants du secteur comme Pfizer, Merck ou GlaxoSmithKline ont signé une déclaration par laquelle ils appellent les États-Unis à proposer des incitations pour investir dans ce domaine.
À Ise-Shima, au Japon où se déroule le sommet du G7, le premier ministre britannique David Cameron devait présenter vendredi une initiative visant à rémunérer les laboratoires développant de nouveaux antibiotiques.
Dans une étude mandatée par le gouvernement britannique et publiée la semaine dernière, l’ancien économiste en chef de Goldman Sachs Jim O’Neill propose entre 1 et 1,5 milliard de dollars de récompense pour tout nouvel antibiotique sur le marché.
Jim O’Neill estime que la résistance aux antibiotiques pourrait provoquer 10 millions de décès supplémentaires par an et coûter jusqu’à 100 000 milliards de dollars d’ici 2050 si elle n’est pas combattue.
«Nous risquons de vivre dans un monde post-antibiotique. C’est la fin des antibiotiques si on n’agit pas en urgence», a estimé jeudi Thomas Frieden, directeur des centres américains de contrôle et de prévention des maladies
le journal de Montréal
La patiente, une habitante de Pennsylvanie âgée de 49 ans est victime d’une infection urinaire qui n’a même pas pu être endiguée par la colistine, souvent considérée comme l’antibiotique de dernier recours, quand tous les autres ne font pas d’effet.
C’est la première fois que le MCR-1, repéré l’an dernier en Chine chez des hommes et des porcs, est signalé aux États-Unis.
Aux États-Unis, la résistance aux antibiotiques est jugée responsable de 23 000 décès par an et d’au moins 2 millions de maladies.
Comme dans les autres pays, elle s’explique essentiellement par la surprescription d’antibiotiques par les médecins et leur utilisation extensive par les vétérinaires.
Les experts avertissent depuis les années 1990 quant au risque de développement de superbactéries, mais peu de laboratoires se sont lancés dans des recherches pour trouver la parade.
Selon une étude parue jeudi dans une publication de l’American Society for Microbiology, la superbactérie a elle-même été infectée par un plasmide, une molécule d’ADN, qui a transmis un gène, le MCR-1, conférant cette résistance à la colistine.
En janvier dernier, plusieurs dizaines de sociétés pharmaceutiques, dont des géants du secteur comme Pfizer, Merck ou GlaxoSmithKline ont signé une déclaration par laquelle ils appellent les États-Unis à proposer des incitations pour investir dans ce domaine.
À Ise-Shima, au Japon où se déroule le sommet du G7, le premier ministre britannique David Cameron devait présenter vendredi une initiative visant à rémunérer les laboratoires développant de nouveaux antibiotiques.
Dans une étude mandatée par le gouvernement britannique et publiée la semaine dernière, l’ancien économiste en chef de Goldman Sachs Jim O’Neill propose entre 1 et 1,5 milliard de dollars de récompense pour tout nouvel antibiotique sur le marché.
Jim O’Neill estime que la résistance aux antibiotiques pourrait provoquer 10 millions de décès supplémentaires par an et coûter jusqu’à 100 000 milliards de dollars d’ici 2050 si elle n’est pas combattue.
«Nous risquons de vivre dans un monde post-antibiotique. C’est la fin des antibiotiques si on n’agit pas en urgence», a estimé jeudi Thomas Frieden, directeur des centres américains de contrôle et de prévention des maladies
le journal de Montréal
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