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Le Front du Polisario: une "invention" algérienne?

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  • Le Front du Polisario: une "invention" algérienne?

    L'Algérie est régulièrement accusée par le Maroc d'avoir fomenté la résistance sahraouie représentée par le Front du Polisario. Cependant, historiquement s'entend, est-ce vraiment le cas? Pas sûr?

    Il faut savoir que la naissance de ce mouvement révolutionnaire (Front du Polisario) avait pris naissance en 1958 lors de l'opération ispano-française d'Ecouvillon et dont les FAR (qui à l'époque n'existaient pas) avaient prêté aide.

    __________________________________


    Pourquoi avoir choisi de revenir sur cet épisode de l’histoire du Maroc?

    Rahal Boubrik :
    Tout simplement parce que c’est un épisode charnière de l’histoire du Maroc. On ne peut pas comprendre ce qui se passe actuellement au Sahara sans un retour sur ce qui s’est passé durant la fin des années 1950 avec l’Armée de libération du sud marocain et son élimination par une alliance entre l’Espagne et la France, suite à une opération militaire de grande envergure en février 1958: l’opération “Écouvillon”.

    Source: Maroc hebdo

  • #2
    Néanmoins, on ne saurait nier que "sur le tard", l'Algérie effectivement entretient-idéologiquement- le Front du Polisario dans la mesure de ses moyens (inconséquents à mon avis lorsque l'on songe aux efforts algériens fournis à la noble cause du peuple palestinien).

    D'autre part, il est vrai que le régime algérien, à tort ou à raison, craint comme la peste-si ce n'est pire- le royaume chérifien du fait d'antécédents passés et notamment à propos des velléités marocaines sur le Sahara Oriental. Cependant, dans l'obsession marocaine d'égard au Sahara oriental, il aurait fallu que le royaume participe de manière effective à la révolution algérienne et, ceci, " malheureusement ne s'était pas fait" (dixit Medhi Ben Barka).

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    • #3
      Rago

      Cependant, dans l'obsession marocaine d'égard au Sahara oriental, il aurait fallu que le royaume participe de manière effective à la révolution algérienne et, ceci, " malheureusement ne s'était pas fait" (dixit Medhi Ben Barka).
      A quelle occasion Ben Barka aurait dit que le royaume n'avait pas participé à la Révolution algérienne ? Il est la preuve du contraire et les manifestations à Rabat ou Tanger en 54/62 en sont une autre preuve. Sans la rivalité entre Ben Barka et Hassan2 savamment orchestrée par la France et l'Espagne, il n'y aurait pas de problème entre l'Algérie et le Maroc.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        A quelle occasion Ben Barka aurait dit que le royaume n'avait pas participé à la Révolution algérienne ?
        Ça se voit que vous ne connaissez pas Rago. C'est un mythomane. Il fait dire aux autres des choses qu'ils n'ont jamais dites. Une fois, il a fait dire à Ben Barka un truc sur la Bataille d'Amgala qui s'est déroulée en 76 alors que Ben Barka était mort depuis 11 ans.

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        • #5
          Rago ne sait sans doute pas que Mehdi Ben Barka avait des cousins algériens qu'il n'a jamais laissé tomber
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Vous doutez de ce que dis rago, l'ami du fils de benbarka?
            "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
            Johann Wolfgang von Goethe

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            • #7
              " A quelle occasion Ben Barka aurait dit que le royaume n'avait pas participé à la Révolution algérienne ?" Zwina

              " Si nous avions aidé la révolution algérienne, la cartographie maghrébine ne serait pas celle actuelle. Malheureusement, ce la ne s'est pas fait. A Aix-les-Bains, le 2 mars 1956, nous avons agit par égoïsme nationaliste"( dixit Medhi Ben Barka rapporté in "Notre ami le roi" de Gilles Perrault

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              • #8
                Quand bien même le sujet n'est pas relatif à l'icône marocaine Ben Barka- qui lui était intelligent- il faut admettre que d'autres " cauchemars" se vivront par le Maroc de son fantôme.

                " Vivant, je suis qu'un simple guérilléro...mort, je deviendrai un mythe" (Ernesto "Che" Guevara).

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                • #9
                  Rétablir la vérité est un labeur fastidieux certes. Néanmoins, il importe de dire la vérité à un peuple. Tout autant que d'accepter le coup de génie de Hassan II par la Marche verte. Mais quel prix ce miracle soutenu par 99,9 % du brave peuple marocain berné?

                  Dans la même cautèle, on se doit alors aussi admettre que le peuple espagnol n'entend pas être dépossédé de ses colonies des présides de Ceuta et Melilla... voire même l'îlot à chèvres de Persil..mais à quel prix?
                  oeilfermé

                  Commentaire


                  • #10
                    " En cuanto a De Castro señaló que lo que necesita Taoufiq es que alguien le envíe un libro de historia para que vea que Melilla es española desde antes de que existiera el Estado marroquí."

                    Source: Elfarodigital.es.
                    ________________

                    Mais faut-il en être fiers?

                    Commentaire


                    • #11
                      " Sans la rivalité entre Ben Barka et Hassan2 savamment orchestrée par la France et l'Espagne, il n'y aurait pas de problème entre l'Algérie et le Maroc" Zwina

                      "Entre le roi Hassan II et moi, l'un des deux est de trop au Maroc" (dixit Medhi Ben Baka).

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                      • #12
                        Donc, c'est bien en 1958 que naîtra le Front du Polisario suite à la trahison-comme du reste toujours- du Maroc par son alliance militaire avec ses maîtres de toujours que sont la France et l'Espagne ("l'indépendance dans l'interdépendance").

                        Or, en accusant l'Algérie d'être l'instigatrice du Front du Polisario, le royaume chérifien délire à l'instar d'autres dictatures en pointant "l'ennemi" potentiel à ses frontières.

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                        • #13
                          L'Algérie est régulièrement accusée par le Maroc d'avoir fomenté la résistance sahraouie représentée par le Front du Polisario. Cependant, historiquement s'entend, est-ce vraiment le cas? Pas sûr?
                          .

                          ça vient de l un du sérail du Palais /Mehdi Bennouna , le co-fondateur de la vraie MAP ( limogé par le Roi HII )

                          Opération Ouragan-Ecouvillon : naissance du Polisario par Mehdi Bennouna

                          Des observateurs imputent la naissance du Polisario à la complicité des FAR avec les armées françaises et espagnoles lors de l'opération Ouragan-Ecouvillion.

                          C’est un sujet extrêmement sensible qu’aborde Mehdi Bennouna.
                          Un sujet qui lorsqu’ il est traité par la presse,conduit quelquefois à la censure comme ce fut le cas et comme l’a annoncé récemment le Premier-ministre dans une émission de télévision pour le défunt "Journal” en décembre 2001.

                          La thèse de Mehdi Bennouna est sans fioritures, le Palais aurait procédé à une alliance avec les colonisateurs pour écraser l’ ALN-Sud et se débarrasser ainsi des dernières zones de résistances qui menaçaient l ’équilibre de la monarchie.

                          En janvier 1958, les Espagnols dépêchent 10.000 hommes dans le sud du Maroc. Les Français en envoient 6000 et l’ aviation pour déloger les éléments “rebelles”. La campagne, abrégée par une sauvage brutalité, ne dure que 15 jours : les villages sont pilonnés par l ’aviation, les troupeaux, source de survie des populations, décimés.

                          “La perte d’ un cheptel tuait une famille nomade aussi sûrement que si elle se trouvait directement exposée à un bombardement.Isolés et privés de ressources, les combattants de l’ ALN sont contraints de se replier.
                          - Certains se rendent, d ’autres plongent dans la clandestinité”.

                          Le Palais garant d’ une indépendance acquise de haute lutte, n’ y trouve rien à redire : l’ affaire affaiblit l ’ALN, renforce les FAR et l ’appareil sécuritaire du régime.

                          Les ex-tuteurs coloniaux continuent à assumer leur rôle de “protecteur” du trône.

                          Fort de cette garantie, celui-ci donne son assentiment et son soutien à cette opération de pacification qui s’ inscrit dans la pure tradition coloniale.

                          Pour le prix de sa collaboration, le prince Moulay Hassan se voit rétrocéder par Franco la région de Tarfaya dont il vient prendre possession le 10 avril 1958 à la tête d’une division des FAR conduite par Oufkir.

                          Par Bi la di .
                          .


                          No comment
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                          • #14
                            Code PHP:
                            mouvement révolutionnaire (Front du Polisarioavait pris naissance en 1958 
                            @ rago

                            Un grand juriste comme M. rago ne peut pas commettre une telle erreur en s'amusant lorsqu'il ose faire une opération de calcul

                            QUEL AGE AVAIENT CES "LEADERS" DU POLISARIO EN 1958

                            Et à leur tête BASSIRI Med ???? !!!!!!!!

                            Commentaire


                            • #15
                              QUI A CREE LE POLISARIO ??? !!!!!


                              Création du polisario (à suivre)

                              Suite à l’arrestation des militants de l’UNFP en 1963, leur leader Mehdi Ben Barka choisit le chemin de l’exil. L’état d’exception, instauré en mars 65, suite à des révoltes d’étudiants réprimées dans le sang par l’impitoyable général Oufkir, crispe encore un peu plus l’université marocaine.

                              Pour ces derniers, il n’est nullement question de quête identitaire ou de projet particulier pour le Sahara, leurs idéaux sont plus de nature communiste révolutionnaire et leurs différences s’expriment par les portraits qu’ils accrochent dans leurs chambres d’étudiants, chacun y allant de sa préférence pour Mao Tsé-toung, Lénine, Trotski, ou encore Fidel Castro.
                              L’heure est à la guerre froide, et les opinions publiques se tournent vers la crise des missiles, seul conflit de la guerre froide qui faillit mener l’humanité au bord du précipice d’une guerre totale.

                              Un homme, emblème de la révolution cubaine, a un projet particulier pour la mondialisation de la révolution. Il est, depuis les années 60 l’icône d’une révolution « romantique », où les idées compteraient plus que le pouvoir. Piètre gestionnaire mais ambitieux en diable, il est poliment chassé par son compère de guérilla, Fidel Castro, après quelques années passées au pouvoir. Son nom est Ernesto Che Guevara.

                              Le Projet de Guevara passe par le Maghreb, et c’est lui, qui, le premier théorisera la création d’un mouvement de Guérilla issu du Sahara. Dans un livre révélation, l’ancien espion cubain Juan Vivès, alias « El Magnifico », raconte comment Ernesto Che Guevara a conceptualisé les axes forts qui contribueront à la création du Front Polisario, et ce, dès 1963, lors d’une visite à Alger. Il raconte également comment des camps d’entraînement révolutionnaires seront progressivement installés pour endoctriner les futurs guérilleros du Front, ainsi que leurs voyages de « formation » à Cuba.
                              Témoin incontournable de cette époque faite de faux semblants, et de révolutions avortées, Juan Vivès apporte un éclairage inestimable sur la période de genèse du Front Polisario.

                              C’est dans ce contexte très particulier qu’un mouvement clandestin,
                              constitué d’une cinquantaine de personnes voit le jour, afin de combattre l’occupant espagnol. Ce mouvement, intitulé MLS (Mouvement de libération du Sahara), agira dans la clandestinité, et reprendra l’ensemble de la logorrhée révolutionnaire de Guevara.

                              Son leader et fondateur, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, est un jeune Sahraoui qui a étudié au Caire et à Damas, et qui a greffé à la doctrine révolutionnaire de Guevara des éléments fondamentalistes, qui lui ont été inculqués lors de ses études en théologie et à travers ses contacts avec les frères musulmans d’Egypte. Il édite un journal, « Al Chihab » (« La torche »). Disparu après son arrestation par le colonisateur espagnol, Mohammed Sidi Brahim el Bassiri est présumé mort quelques jours après.
                              Les étudiants sahraouis de l’université marocaine, en opposition idéologique frontale avec leurs camarades issus d’autres provinces, perçoivent se mouvement comme une opportunité unique de mener leur combat révolutionnaire et de proposer un projet de société inspiré du modèle communiste.

                              Pour cela, il leur faut un leader, ce dernier se matérialise peu à peu en la personne de El Ouali Mustapha Sayed, jeune étudiant en médecine à Rabat d’origine Sahraouie, qui vénère la personnalité de Che Guevara et tente de dupliquer la démarche de son idole.

                              L’imitation de Che Guevara va jusqu’à l’obsession pour el Ouali, qui cultive sa dégaine de révolutionnaire maudit. Ceci ne l’empêche pas de prendre contact, fin 69, avec des membres du parti de l’Istiqlal, qui le renvoient à ses chères études.

                              El Ouali frappera même à la porte du …cabinet Royal, afin de faire valoir sa vison et d’obtenir des fonds afin de créer son propre mouvement. Il est poliment éconduit.

                              Entre temps, un autre mouvement de libération, le MOREHOB (Mouvement de libération des hommes bleus), visant à fédérer les Touaregs, tout en reconnaissant la légitimité du Maroc sur le Sahara, est en train de réunir de plus en plus d’adeptes. Ceci inquiète El Ouali au plus haut point, qui voit son projet de front révolutionnaire pris de vitesse par Edouardo Moha, nom de guerre d’un Sahraoui, Mohammed R’guibi.

                              El Ouali, comprenant qu’il ne pourrait pas obtenir de soutien de Rabat, décide alors de précipiter les évènements.

                              Reprenant à son compte les éléments théorisés par Guevara en 1963, El Ouali Mustapha Sayed y agrège la doctrine islamiste théorisée par Mohamed Sidi Brahim Bassiri.

                              Il commence par créer le « Mouvement embryonnaire pour la Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro », puis le Front Polisario (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro), le 10 mai 1973 en Mauritanie, à Zouerate.

                              Le monde est alors en train de vivre la longue agonie du Général Franco, pendant laquelle marocains, algériens et mauritaniens vont commencer des tractations secrètes afin de déterminer le sort du Sahara.

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