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Concepteur du drapeau algérien/ Chawki Mostefaï tire sa révérence

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  • Concepteur du drapeau algérien/ Chawki Mostefaï tire sa révérence

    Société, Une mai 29, 2016 Abdou Semmar

    Un autre géant de la lutte pour l’indépendance nationale s’en va. Le docteur Chawki Mostefaï, concepteur du drapeau algérien est décédé, ce dimanche, à Alger à l’âge de 97 ans.

    Chawki Mostefaï, né en 1919 à M’sila, d’une famille originaire de Bordj-Bou Arréridj, fut un des principaux dirigeants du mouvement national. Il a obtenu, en 1938, un baccalauréat en philosophie qui l’a conduit à mener des études en médecine à Alger, puis à Paris. C’est également pendant cette période qu’il a entamé sa carrière militante au sein du PPA (Parti du peuple algérien). C’est d’ailleurs lui qui a conçu, en 1945, le drapeau algérien que l’épouse de Messali Hadj avait cousu dans sa maison algéroise.

    Chawki Mostefaï a occupé, dès 1955, des postes importants au sein du FLN. Il est devenu «ambassadeur» de la révolution algérienne en Tunisie, puis en Irak et plus tard, au Maroc. Il a également été un des proches conseillers de Belkacem Krim, alors ministre de l’Armement dans le premier Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). C’est lui que le GPRA avait chargé de négocier le cessez-le-feu avec l’OAS (Organisation armée secrète), que présidait à l’époque le général Susini. Chawki Mostefaï était également membre de l’Exécutif provisoire au nom du FLN.

    Après l’indépendance, Chawki Mostefaï s’est retiré de la vie publique et a mené une carrière de médecin. Il a vécu sa retraite à El Biar où il s’est éteint ce dimanche.

    «Je me refuse à répondre à toute question concernant la politique suivie en Algérie depuis 1962 à ce jour, parce que j’ai pris volontairement et avec beaucoup d’amertume ma retraite politique ayant été qualifié de traître pour avoir négocié avec l’OAS alors que je n’avais fait qu’exécuter une décision émanant de l’autorité supérieure, le GPRA en l’occurrence. Le GPRA agissant solidairement sous l’empire de la menace d’une déflagration de La Casbah et de Belcourt dont les égouts étaient bourrés d’explosifs suite à l’information que nous a communiquée le commandant Azzedine, responsable de la Zone autonome qui était en relation coopérative avec la gendarmerie française dans la lutte contre l’OAS», avait-il déclaré lors d’un entretien à E Watan.

    Essaïd Wakli
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Allah Yarhmou, paix à son âme, que Dieu l’accueille dans son vaste Paradis.

    Après l’indépendance, Chawki Mostefaï s’est retiré de la vie publique et a mené une carrière de médecin.
    Autrement il aurait fini comme son compagnon Krim Belkacem.

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    • #3
      Allah yarahmou.
      Une autre figure de la révolution méconnue du public.
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

      Commentaire


      • #4
        Ainsi meurent la plupart des acteurs sincères de l'Histoire : souvent dans l'oubli et l'indifférence générale...

        Allah yarahmou !
        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

        Commentaire


        • #5
          Une autre figure de la révolution méconnue du public.
          Il était du côté de Ferhat Abbas avant que les caporaux putschistes à la solde de la France ne fassent leur coup d'état et emprisonnent ou liquident les vrais héros. Ceci explique pourquoi il a été écarté des livres d'histoire en Algerie.

          Il a eu un rôle déterminant d'intermédiaire avec le Maroc.

          Extrait de Wikipedia :

          Entre 1960 et 1962, il est le chef de la mission diplomatique du GPRA auprès de l'État marocain.

          Il négocie et met au point avec Mr Belkaï, ministre de l'intérieur du gouvernement marocain, la convention algéro-marocaine, codifiant les conditions de séjour et d'activités des organisations algériennes, l'ALN (Armée de libération nationale) aux frontières, et l'organisation du FLN à l'intérieur du territoire. Signature de la convention par les ministres Belkaï, Maroc et Ben-Tobbal, Algérie.

          Il provoque, par son initiative, les pourparlers algéro-marocains du primptemps 1961 à Rabat aboutissant, essentiellement, à l'engagement de non-immixtion réciproque de chacun des deux partenaires dans la solution de leur conflit avec les puissances occupantes des régions sahariennes d'où l'abandon du projet du "Sahara des Riverains" et la reconnaissance par la France du Sahara Algérien, partie intégrante de l'Algérie, ouvrant ainsi la porte aux accords d'Evian du 19 mars 1962 qui ont mis fin à la guerre d'Algérie.
          Autrement dit, il a signé au nom du FLN, un accord avec le Maroc pour que le Maroc accepte la rétrocession du Sahara occupé par la France à la nouvelle république algérienne, pourtant Sahara en partie marocain avant l'occupation française, en échange de la non implication de l'Algérie lorsque le Maroc demanderait à l'Espagne la rétrocession de la partie du Sahara qu'elle occupait.

          On voit bien que cet accord n'a pas été respecté par les mafieux putschistes illettrés qui ont pris le pouvoir en Algerie un an après l'indépendance, assassiné depuis des dizaines d'opposants, emprisonné d'autres et qui gardent toujours la main sur l'Algérie maintenant.

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          • #6
            Un militant de la première heure

            Chawki Mostefaï n’est plus de ce monde. Il s’est éteint, avant-hier à Alger, à l’âge de 97ans.


            C’est un grand militant de la cause nationale qui vient de s’en aller. Chawki Mostefaï est indéniablement un monument, un grand moudjahid qui a consacré sa vie pour l’indépendance de l’Algérie. Il s’est retiré définitivement de la vie politique pour se consacrer à son métier de médecin. «Tout jeunes déjà avec quelques camarades du collège de Sétif, dans les années 1934 à 1938, nous formions un groupe de patriotes ; on se disait nationalistes qui suivaient assidûment les péripéties politiques de l’époque.

            Notre groupe comprenait Allag Abderrahmane de Kherrata ; Ali Benabdelmoumène de Toudja-Béjaïa ; Derouiche Mohammed de Perigotville (Aïn El Kebira) ; Ahmed Sidi Moussa de Michelet (Aïn El Hamam) ; et moi-même de Bordj Bou Arréridj», écrit Chawki Mostefaï dans une lettre adressée à Lamine Debaghine il y a quelques années.

            Ce fut en fait un groupe qui formait un «îlot» assez insolite, dans cette région du Constantinois où régnait, disait-il, la fédération des élus. Nourri aux idées nationalistes et abreuvé au journal de l’Etoile nord-africaine La Oumma, ce grand militant, — qui avait lui et ses amis du collège de Sétif à peine 20 ans — pensait déjà à déclencher la guerre contre le colonialisme en 1940.

            «Combien était plus réaliste à nos yeux la revendication de l’indépendance comparée à la fumeuse politique d’assimilation d’un peuple arabe et musulman à une communauté étrangère et catholique de surcroît», racontait-il. «C’est ce petit groupe de cinq élèves qui se retrouvera en ce mois de juin 1940 rassemblé à la Faculté d’Alger : Allag, Derouiche et moi-même en médecine ; Benabdelmoumène et Sidi Moussa en droit». Ils deviendront tous, au contact d’un grand militant du mouvement national, Lamine Debaghine en l’occurrence, militants du Parti du Peuple Algérien (PPA).

            Chawki Mostefaï fera partie de la direction du PPA/MTLD et membre de son Comité central. Il jouera un rôle important dans les événements du 8 Mai 1945. En mars-avril 1945, il prépare les modèles d’emblèmes devant faire l’objet d’un choix par la direction du Parti du drapeau qui sera arboré comme emblème national à la tête des défilés qui devront célébrer sur tout le territoire algérien la victoire imminente sur l’hitlérisme. Cet emblème deviendra le drapeau national de l’Algérie indépendante.

            En 1949, le défunt se retrouva à la Fédération de France. A cette époque-là, il poursuivait ses études de médecine, spécialité ophtalmologie, à Paris. Il y restera jusqu’à 1951 quand il a démissionné du PPA/MTLD en compagnie de trois autres militants. Les raisons de sa démission ?

            «On reprochait à Messali son injustice, car il considérait que les membres de la direction du parti ne faisaient rien. En 1945, quand il est sorti de prison, il a trouvé le parti engagé dans la préparation de la lutte armée. Evidemment, il n’a pas dit non, il a été pour. Mais Messali ne croyait pas à la lutte armée parce qu’il était l’élève du parti communiste, de l’agit-prop, c’est-à-dire l’agitation-propagande», a expliqué le défunt dans un entretien donné au journal Liberté en mai 2015. Selon lui, «Il (Messali) n’avait pas compris qu’en 1951 l’étape d’agitation était dépassée…

            L’objectif stratégique que nous avions établi avait été atteint. La majorité du peuple algérien était pour l’indépendance totale et immédiate de l’Algérie, il était pour une politique radicale.» Chawki Motefaï était collaborateur, en 1955, de Salah Louanchi, responsable du FLN en France. Il part ensuite en mission à Tunis pour, entre autres, sécuriser l’acheminement de la délégation extérieure du FLN en territoire tunisien devant participer au Congrès de la Soummam. Entre 1956 et 1958, il a été commissaire politique auprès de Krim Belkacem, chargé des forces combattantes de l’ALN par le CCE. Il a été en même temps rédacteur en chef du journal du FLN, Résistance.

            Plus tard, ce grand militant a été désigné membre de l’Exécutif provisoire, chargé de préparer le référendum d’autodétermination et l’élection de la première Assemblée nationale constituante de l’Etat algérien. En sa qualité de coordinateur du groupe FLN, il a été mandaté pour négocier avec l’OAS l’arrêt des violences, en particulier le projet de dynamitage du réseau d’égouts de La Casbah et de Belcourt, ainsi que l’adhésion de l’OAS aux Accords d’Evian du 19 mars 1962. Chawki Mostefaï se retire définitivement de la vie politique nationale après l’indépendance. 

            Said Rabia
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              athirh'am rebi

              inna lillah, oua inna ilaihi radji3oune
              La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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              • #8
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #9
                  salam

                  je connaissais pas cet homme , grand homme , rabbi yerahmou w yewesaa alih

                  merci Monsieur Mostefai , loin du symbolisme, notre drapeau est l'un des plus beau au monde, si ce n'est le plus beau
                  انحبكم

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