Le contexte d'incertitude dans les camps de Tindouf, amplifié par la maladie de Mohamed Abdelaziz, a sans doute poussé à la naissance d’un mouvement dissident. La nouvelle structure se veut une alternative au Polisario. Elle partage de nombreuses similitudes avec Khat Achahid.
Un groupe dissident au Polisario est né, baptisé le « Mouvement national de libération de Saguia et Oued Eddahab ». Ses promoteurs se disent, dans un communiqué, résolument opposé à la présence marocaine au Sahara, qualifiée d’ailleurs d’ « occupation ». Ils plaident pour « une reprise des armes » contre le royaume jusqu’à la « victoire et l’indépendance totale » et « rejettent le plan d’autonomie » proposé par Rabat en 2007. Et il en est de même pour l'ensemble des efforts internationaux en vue de parvenir à une solution politique négociée au différend territorial.
Le texte annonçant la naissance de l’entité aurait été rédigé, selon ses rédacteurs, à partir de la localité Mhiriz, située dans la zone tapon que les amis de Mohamed Abdelaziz préfèrent appeler : « territoire libéré ».
De nombreuses similitudes avec Khat Achahid de Mahjoub Essalek
Les meneurs de cette nouvelle scission dans les rangs du Polisario ne sont pas encore connus. Mais ils se déclarent opposés à la ligne politique prônée par le Front durant les quatre décennies du conflit du Sahara occidental. Résolument opposés au Maroc, ils pointent également du doigt la direction du Polisario qui, selon eux, encourage la « corruption », le « clientélisme » et l’ « exclusion » des opinions ne partageant pas ses positions.
Ce lexique n’est pas sans rappeler celui de Khat Achahid, le mouvement qui a rompu le cordon ombilical avec les amis de Mohamed Abdelaziz, il y a plus de neuf ans. Les deux structures pointent du doigt l’absence de démocratie interne à Tindouf, la « tutelle algérienne » et les « prévaricateurs » aussi bien au Sahara sous contrôle marocain que ceux du camp Rabouni.
Néanmoins la similitude de la nouvelle structure Khat Achahid s’arrête là. Les nouveaux dissidents se sont en effet gardés, du moins dans leur première sortie médiatique, de demander par au roi Mohammed VI d’appliquer l’autonomie au Sahara comme l’avait fait, en décembre 2015, Mahjoub Salek, le principal animateur de Khat Achahid. Cet ancien membre fondateur du Polisario avait quitté les camps pour s’installer à Vitoria aux Pays-Basques depuis laquelle il effectue de fréquents déplacements au Maroc et en Mauritanie.
MOHAMMED JAABOUK
Un groupe dissident au Polisario est né, baptisé le « Mouvement national de libération de Saguia et Oued Eddahab ». Ses promoteurs se disent, dans un communiqué, résolument opposé à la présence marocaine au Sahara, qualifiée d’ailleurs d’ « occupation ». Ils plaident pour « une reprise des armes » contre le royaume jusqu’à la « victoire et l’indépendance totale » et « rejettent le plan d’autonomie » proposé par Rabat en 2007. Et il en est de même pour l'ensemble des efforts internationaux en vue de parvenir à une solution politique négociée au différend territorial.
Le texte annonçant la naissance de l’entité aurait été rédigé, selon ses rédacteurs, à partir de la localité Mhiriz, située dans la zone tapon que les amis de Mohamed Abdelaziz préfèrent appeler : « territoire libéré ».
De nombreuses similitudes avec Khat Achahid de Mahjoub Essalek
Les meneurs de cette nouvelle scission dans les rangs du Polisario ne sont pas encore connus. Mais ils se déclarent opposés à la ligne politique prônée par le Front durant les quatre décennies du conflit du Sahara occidental. Résolument opposés au Maroc, ils pointent également du doigt la direction du Polisario qui, selon eux, encourage la « corruption », le « clientélisme » et l’ « exclusion » des opinions ne partageant pas ses positions.
Ce lexique n’est pas sans rappeler celui de Khat Achahid, le mouvement qui a rompu le cordon ombilical avec les amis de Mohamed Abdelaziz, il y a plus de neuf ans. Les deux structures pointent du doigt l’absence de démocratie interne à Tindouf, la « tutelle algérienne » et les « prévaricateurs » aussi bien au Sahara sous contrôle marocain que ceux du camp Rabouni.
Néanmoins la similitude de la nouvelle structure Khat Achahid s’arrête là. Les nouveaux dissidents se sont en effet gardés, du moins dans leur première sortie médiatique, de demander par au roi Mohammed VI d’appliquer l’autonomie au Sahara comme l’avait fait, en décembre 2015, Mahjoub Salek, le principal animateur de Khat Achahid. Cet ancien membre fondateur du Polisario avait quitté les camps pour s’installer à Vitoria aux Pays-Basques depuis laquelle il effectue de fréquents déplacements au Maroc et en Mauritanie.
MOHAMMED JAABOUK
Commentaire