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Une médecine personnalisée reposant... sur nos colonies de bactéries
Bientôt nous n'analyserons pas que le génome humain. J'ai déjà fait faire un scan par une entreprise appelée uBiome. Cette analyse n'avait rien à voir avec mon ADN – en fait, toute partie de moi aurait plutôt interféré avec le processus.
Ce sur quoi ce test se concentrait, ce sont les bestioles qui vivent sur et à l'intérieur de mon corps. Grâce à cette technologie, j'ai pu découvrir et corriger des déséquilibres de mon microbiome, car c'est ainsi que s'appelle cette communauté bactérienne qui vit dans notre corps, sur notre peau, etc. J'ai vraiment pu améliorer ma santé, et je peux maintenant nettement mieux m'occuper de moi-même.
Pour moi, ces avantages ont été utiles, même s'ils ne m'ont pas sauvé la vie. Pour d'autres personnes atteintes de maladies susceptibles d'être mortelles, comme l'obésité, la capacité de surveiller et de gérer ces communautés bactériennes cruciales peut, littéralement, faire la différence entre la vie et la mort.
Le concept un peu dégoûtant des transplantations fécales est l'une des manières assez crues qui permettent à cette technologie de décoller. L'avenir sera nettement plus sophistiqué que cette technique de transfert de crottes médicalisé. Des préparations bactériennes assemblées avec précaution seront sans doute mises sur le marché pour corriger une large gamme de problèmes médicaux liées à des problèmes de flore intestinale perturbée.
Médecine personnalisée vs. bactéries très résistantes
Pour conclure, revenons à notre point de départ : les antibiotiques. L'une des raisons principales pour lesquelles ils ne sont plus efficaces est leur surutilisation.
Le problème n'est pas vraiment que nous en prenons plus que nécessaire mais plutôt qu'ils sont prescrits alors qu'ils ne sont d'absolument aucune utilité. D'un point de vue individuel et de court terme, prendre des antibiotiques "au cas où" peut sembler être une précaution utile, notamment chez des patients très malades. A long terme, et de manière globale, c'est une très mauvaise idée.
La mauvaise utilisation des antibiotiques est mortellement grave. Les patients qui poussent pour en recevoir, les médecins un peu trop paresseux et les responsables allergiques au risque peuvent affirmer si bon leur semble que les antibiotiques doivent continuer d'être distribués comme des bonbons dans une cour d'école, mais tout cela a des conséquences très sérieuses à long terme.
Nos bactéries naturelles sont d'une importance cruciale pour notre bien-être, et la surutilisation d'antibiotiques est liée à une large gamme de maladies, des allergies à l'obésité. La résistance bactérienne aux antibiotiques est en train de nous mener à une nouvelle ère terrifiante, dont je vous ai parlé vendredi dernier. Déjà, nos antibiotiques actuels s'avèrent inefficace contre la gonorrhée.
Là encore, la biochimie peut faire partie de la solution. En plus de vous séquencer vous, votre médecin sera bientôt en mesure que séquencer ou de tester votre infection pour l'identifier spécifiquement avant de se saisir de son carnet d'ordonnances.
Donc, lorsque vous irez chez votre généraliste avec un mal de gorge, il vous dira si c'est un problème bactérien ou viral mais il pourra aussi vous dire précisément de quelle souche bactérienne il s'agit. C'est l'équivalent antibiotique d'un missile à guidage laser : il détruit la cible prévue avec le strict minimum de dommages collatéraux.
Tout cela n'est certes pas encore sur le marché, mais une équipe de l'Université de Duke, qui travaille sur le sujet, a publié des recherches extrêmement prometteuses.
Si vous investissez dans la biotechnologie, il est temps de réaliser que les choses ont changé. Et que cette fois, la guerre se mène à un niveau nettement plus personnel. Bienvenue dans l'ère de la médecine personnalisée !
Cette découverte médicale est aussi révolutionnaire que la pénicilline... voire plus !
Les médecins pourraient désormais utiliser cette technologie exceptionnelle pour éradiquer le cancer et effacer les dommages causés par le vieillissement...
la Quotidienne
Bientôt nous n'analyserons pas que le génome humain. J'ai déjà fait faire un scan par une entreprise appelée uBiome. Cette analyse n'avait rien à voir avec mon ADN – en fait, toute partie de moi aurait plutôt interféré avec le processus.
Ce sur quoi ce test se concentrait, ce sont les bestioles qui vivent sur et à l'intérieur de mon corps. Grâce à cette technologie, j'ai pu découvrir et corriger des déséquilibres de mon microbiome, car c'est ainsi que s'appelle cette communauté bactérienne qui vit dans notre corps, sur notre peau, etc. J'ai vraiment pu améliorer ma santé, et je peux maintenant nettement mieux m'occuper de moi-même.
Pour moi, ces avantages ont été utiles, même s'ils ne m'ont pas sauvé la vie. Pour d'autres personnes atteintes de maladies susceptibles d'être mortelles, comme l'obésité, la capacité de surveiller et de gérer ces communautés bactériennes cruciales peut, littéralement, faire la différence entre la vie et la mort.
Le concept un peu dégoûtant des transplantations fécales est l'une des manières assez crues qui permettent à cette technologie de décoller. L'avenir sera nettement plus sophistiqué que cette technique de transfert de crottes médicalisé. Des préparations bactériennes assemblées avec précaution seront sans doute mises sur le marché pour corriger une large gamme de problèmes médicaux liées à des problèmes de flore intestinale perturbée.
Médecine personnalisée vs. bactéries très résistantes
Pour conclure, revenons à notre point de départ : les antibiotiques. L'une des raisons principales pour lesquelles ils ne sont plus efficaces est leur surutilisation.
Le problème n'est pas vraiment que nous en prenons plus que nécessaire mais plutôt qu'ils sont prescrits alors qu'ils ne sont d'absolument aucune utilité. D'un point de vue individuel et de court terme, prendre des antibiotiques "au cas où" peut sembler être une précaution utile, notamment chez des patients très malades. A long terme, et de manière globale, c'est une très mauvaise idée.
La mauvaise utilisation des antibiotiques est mortellement grave. Les patients qui poussent pour en recevoir, les médecins un peu trop paresseux et les responsables allergiques au risque peuvent affirmer si bon leur semble que les antibiotiques doivent continuer d'être distribués comme des bonbons dans une cour d'école, mais tout cela a des conséquences très sérieuses à long terme.
Nos bactéries naturelles sont d'une importance cruciale pour notre bien-être, et la surutilisation d'antibiotiques est liée à une large gamme de maladies, des allergies à l'obésité. La résistance bactérienne aux antibiotiques est en train de nous mener à une nouvelle ère terrifiante, dont je vous ai parlé vendredi dernier. Déjà, nos antibiotiques actuels s'avèrent inefficace contre la gonorrhée.
Là encore, la biochimie peut faire partie de la solution. En plus de vous séquencer vous, votre médecin sera bientôt en mesure que séquencer ou de tester votre infection pour l'identifier spécifiquement avant de se saisir de son carnet d'ordonnances.
Donc, lorsque vous irez chez votre généraliste avec un mal de gorge, il vous dira si c'est un problème bactérien ou viral mais il pourra aussi vous dire précisément de quelle souche bactérienne il s'agit. C'est l'équivalent antibiotique d'un missile à guidage laser : il détruit la cible prévue avec le strict minimum de dommages collatéraux.
Tout cela n'est certes pas encore sur le marché, mais une équipe de l'Université de Duke, qui travaille sur le sujet, a publié des recherches extrêmement prometteuses.
Si vous investissez dans la biotechnologie, il est temps de réaliser que les choses ont changé. Et que cette fois, la guerre se mène à un niveau nettement plus personnel. Bienvenue dans l'ère de la médecine personnalisée !
Cette découverte médicale est aussi révolutionnaire que la pénicilline... voire plus !
Les médecins pourraient désormais utiliser cette technologie exceptionnelle pour éradiquer le cancer et effacer les dommages causés par le vieillissement...
la Quotidienne