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Technologie : comment la Chine se transforme en « empire des robots »

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  • Technologie : comment la Chine se transforme en « empire des robots »

    Le groupe Midea s'est porté acquéreur de 30% du capital de Kuka, le géant allemand de la robotique industrielle. « L'usine du monde » devient le temple de la production automatisée. Au détriment de l'emploi.

    Longtemps symbole d’une main-d’œuvre docile et bon marché, « l’usine du monde » est en passe de devenir l’empire des robots. Midea, le géant chinois de l’électroménager, a récemment pris une participation de 30 % – soit 800 millions d’euros – dans le capital du groupe allemand Kuka. Cet investissement est le plus important jamais réalisé en République populaire dans le domaine de la production automatisée.

    La Chine bientôt reine de la robotisation

    Midea est surtout connu en Chine pour ses climatiseurs bon marché et ses machines à laver. Comme beaucoup d’autres, le groupe souffre de l’augmentation continue des salaires : 20% par an, en moyenne, au cours des cinq dernières années. Résultat : la deuxième économie mondiale est aujourd’hui beaucoup moins compétitive que celle du Vietnam ou du Bangladesh. Ce qui ne l’empêche pas de conserver des atouts décisifs : ses grandes entreprises, ses gigantesques usines du delta de la rivière des Perles, sa capacité sans égale d’exportation aux quatre coins du monde, et, surtout, son formidable marché intérieur.

    «Pour une entreprise de la taille de Midea, le seul moyen de rester compétitif sur les marchés émergents est de produire moins cher», explique Huang Fusheng, analyste à China Securities. En Chine comme ailleurs, les robots sont donc l’avenir de la production à grande échelle. «Cet investissement est pour nous l’occasion de développer notre savoir-faire dans l’automatisation de la production, souligne Andy Gu, le vice-président du groupe. Et le mariage avec l’allemand Kuka nous offre la possibilité de nous rapprocher de l’un des leaders mondiaux du secteur.»

    Dorénavant, les robots sont en concurrence directe avec les ouvriers eux-mêmes : ils sont moins coûteux, encore plus dociles et, bien sûr, infatigables.

    La Chine possède déjà le plus grand parc de robots du monde. Et le marché continue de croître : +54% en 2015. Cette année, elle prévoit d’installer dans ses usines plus de robots qu’aucun autre pays au monde et s’affirme peu à peu comme le centre planétaire de la production robotisée, loin devant le Japon et la Corée du Sud.

    Jusqu’à présent, les robots étaient surtout utilisés dans les industries de pointe, où ils étaient chargés de réaliser des tâches complexes. Dorénavant, ils sont en concurrence directe avec les ouvriers eux-mêmes : ils sont moins coûteux, encore plus dociles et, bien sûr, infatigables. Certains restaurants expérimentent déjà le service en salle robotisé !

    Repos pour les petites mains de « l’usine du monde »

    La situation de l’emploi risque d’en souffrir. D’autant que le chômage progresse en raison du ralentissement de l’économie. Les usines chinoises emploient au total 100 millions d’ouvriers, et il faudrait créer au minimum 10 millions d’emplois supplémentaires par an pour absorber ceux qui arrivent sur le marché du travail. Dans le même temps, plus de 200 000 robots sont vendus dans le monde chaque année, dont une bonne moitié à la Chine. Si les travaux les plus répétitifs sont confiés aux machines, que vont devenir les petites mains de «l’usine du monde» ?

    La Chine ne compte actuellement que trente robots pour 10 000 ouvriers.

    Foxconn Technology, l’un des sous-traitants d’Apple, prévoit d’installer des centaines de milliers de robots dans ses usines chinoises. L’entreprise emploie plusieurs millions de familles et, logiquement, la disparition programmée des emplois ouvriers inquiète jusqu’au sommet de l’État. Un groupe de travail a été chargé par le Premier ministre de réfléchir à la formation professionnelle des moins qualifiés.

    Mais le potentiel robotique est énorme. La Chine ne compte actuellement que trente robots pour 10 000 ouvriers – dix fois moins qu’en Allemagne. Pour les autorités, ce pays fait d’ailleurs figure de modèle. Autre icône du Mittelstand (le monde des PME germaniques), le fabricant de machines-outils KraussMaffei est à son tour sur le point de passer sous pavillon chinois. L’Allemagne représente aujourd’hui 3% des investissements directs étrangers chinois. Soit autant que le continent africain dans son ensemble !

    jeuneAfrique

  • #2
    Les pays du tiers monde qui pensent que les coûts bas de leurs main d'oeuvre va attirer des investisseurs devraient revoir leur stratégie.

    Commentaire


    • #3
      Aujourd'hui on est à la merci de la compétitivité ,soit on suit l'évolution pour rester dans la course ou devenir simple marché de consommateurs

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