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Après uber, comment l'arabie saoudite va inonder le monde de dollars

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  • Après uber, comment l'arabie saoudite va inonder le monde de dollars

    Le fonds public d'investissement du royaume d’Arabie Saoudite (Public Investment Fund ou PIF) vient d’investir 3,5 milliards de dollars dans Uber. Et ce n’est qu’un début. En avril, le prince Mohammed ben Salmane a annoncé que son pays allait multiplier les investissements pour diversifier l’économie. Avec des moyens colossaux

    pourrait sembler étonnant que l'Arabie saoudite investisse dans une start-up à la pointe de la modernité comme Uber alors que le royaume est le seul pays au monde qui interdit aux femmes de prendre le volant. Cette prise de participation dans le célèbre service américain de VTC répond en fait à la volonté de l’Arabie saoudite d’investir dans des secteurs qui lui permettent de réduire sa dépendance au pétrole, qui représente aujourd’hui 45% de la richesse nationale et 80% du budget de l’Etat.

    Mise en Bourse de la compagnie pétrolière saoudienne

    En avril, le prince héritier Mohammed ben Salmane avait présenté un plan baptisé « Vision saoudienne à l'horizon 2030 » pour diversifier la première économie du monde arabe. La plus grosse partie de ce plan consiste à mettre en Bourse prochainement une partie de la compagnie pétrolière nationale Aramco. Selon les experts, sa valorisation serait de plusieurs milliers de milliards de dollars, loin devant le champion en titre, Apple (539 milliards de dollars). « Même en vendant 1% d'Aramco, ce sera la plus grande introduction en Bourse au monde », avait à l’époque souligné le prince.



    Création d’un méga fonds souverain de 2.000 milliards

    La deuxième étape est de créer « le plus grand fonds d'investissement au monde, et de loin » doté d’une puissance de feu de 2.000 milliards de dollars (1.777 milliards d'euros). Soit 2,5 fois plus que le fonds souverain norvégien, qui pèse moins de 900 milliards de dollars.

    Concrètement, c’est le plus récent fond souverain saoudien (1971), le Public Investment Fund aussi appelé PIF, qui va récupérer les bénéfices de la vente partielle d'Aramco et les participations des compagnies immobilières et industrielles de l'Etat. Surtout, les 600 milliards de dollars d'actifs déjà détenus par l’Agence monétaire de l'Arabie saoudite (SAMA), à la fois banque centrale et fonds souverain du Royaume lui seront transférés.

    Jusque ici, les fonds souverains saoudiens se contentaient de gérer les excédents commerciaux liés à l'exportation d'hydrocarbures. Alors que les cours du pétrole ont chuté de 60% en 2 ans, le PIF doit aujourd’hui permettre à l'économie saoudienne de se diversifier et de dégager de nouveaux revenus. Alors que depuis 70 ans, le Royaume a principalement investi dans des obligations d'État, peu rentables mais très peu risquées, et des entreprises nationales (dans la pétrochimie, la construction ou la banque), il doit désormais prendre plus de risque et s’internationaliser. Le PIF veut ainsi faire passer sa proportion d’investissements étrangers à 50% en 2020, contre 5% aujourd’hui.

    Si les fonds souverains saoudiens s’étaient déjà exposés aux actions internationales dès les années 1990 (sans forcément le dire pour des raisons politiques), le Royaume a commencé seulement l’an dernier à acquérir des participations importantes dans des sociétés étrangères, dans la construction en Russie et dans l’industrie en Corée du Sud.

    Après Uber, Apple, Google, Microsoft… ou le CAC 40 ?

    Avec Uber, la politique d’investissement de l’Arabie Saoudite change donc radicalement. Si le service de VTC est la start-up la mieux valorisée au monde, elle n’en reste pas moins une société non cotée, par nature plus risquée pour les investisseurs. Pour la première fois, le Royaume investit massivement dans la technologie et aura son mot à dire. Avec plus de 5% du capital d’Uber, PIF détiendra un siège au conseil d’administration de la start-up américaine.

    Avec 2.000 milliards dans le coffre, le PIF pourrait s’acheter sans problème les 40 plus grosses entreprises françaises (la capitalisation du CAC 40 (PX1-4 466,00 -0,21 %) est de 1.230 milliards d’euros) ou encore les quatre plus grosses sociétés cotées au monde (Apple, Google, Microsoft et Berkshire Hathaway). Avec de tels moyens, le pays aux 20.000 princes et princesses risque d’être très souvent à la une des journaux économiques ces prochaines années !

    capital

  • #2
    La deuxième étape est de créer « le plus grand fonds d'investissement au monde, et de loin » doté d’une puissance de feu de 2.000 milliards de dollars
    Les Séoudiens font la preuve que l'argent n'est pas tout !
    En avoir autant et demeurer malgré cela parmi les peuples les plus arriérés de la planète...

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