Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Centre de presse d’El Moudjahid : Zoom sur la chanson amazighe révolutionnaire

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Centre de presse d’El Moudjahid : Zoom sur la chanson amazighe révolutionnaire

    Ayemma Azizen uretsru, ma dhetsar am thiderragh. Ayemma Azizen uretsru, ma dhetsar am thiderragh, Seleazza ahder arnu da jundi aqli eussagh.


    Ayemma Azizen uretsru, ma dhetsar am thiderragh. Ayemma Azizen uretsru, ma dhetsar am thiderragh, Seleazza ahder arnu da jundi aqli eussagh. Degedhrar atsnadahagh (Ô ma chère mère, ne pleure pas. Sois fière de moi, je suis un soldat et je prendrai ma revanche). Parole et interprétation de Farid Ali, composition de Mustapha Sahnoune. Cette chanson révolutionnaire a retenti, hier, fort au Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, initié en coordination avec l’association Machaâl Echahid.

    Pour marquer la célébration de la journée nationale de l’Artiste, qui coïncide avec la date du 8 juin, le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid a mis sous les feux de la rampe, la chanson amazighe révolutionnaire, en hommage au chanteur militant Farid Ali, l’interprète de la célèbre chanson Ayemma Azizen. Sous l’intitulée «La participation de la chanson amazighe dans la préservation de l’identité nationale et dans lutte contre le colonialisme», la conférence a été animée par El-Hachemi Assad, secrétaire général du Haut- Commissariat à l’amazighité, et l’historienne Mme Melha Benbrahim. Dans son intervention, El-Hachemi Assad a salué l’initiative du Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, initié en coordination avec l’association Machaâl Echahid. Revisiter la chanson d’expression amazighe révolutionnaire mérite tous les égards. Car, dit-il, en pleine occupation, des voix se sont élevées pour chanter l’Algérie, la liberté. Une forme de lutte contre le colonialisme. Les noms sont nombreux, il cite, entre autres, Aïssa Djermouni, Slimane Azzem, Baggar Hadda et Farid Ali. Le conférencier souligne que la période coloniale, et précisément la période d’avant-guerre, a vu une profusion de chants et de poèmes nationalistes et patriotiques en langues arabe et amazighe. Ce genre de poésie dans la langue amazighe est l’œuvre de jeunes militants de la cause nationale dans laquelle est totalement fondue la cause amazighe. Ces acteurs, des jeunes lycéens pour la majorité, sont connus dans le mouvement national comme militants actifs dans le PPA-MTLD. À ce propos, il cite, entre autres, Mohamed Idir Aït Amrane, Laïmèche Ali, Aïche Mohand Saïd et tous leurs camarades du lycée de Ben Aknoun à Alger (actuel lycée El-Mokrani). Les chants portaient essentiellement sur l’émancipation et la revendication identitaire, avec des messages politiques très en avance pour l’époque. Les textes et les chants produits disposent d’un contenu savant et des concepts politiques étrangers à l’idéologie traditionnelle. Leur portée dépasse l’usage local et régional, et même national, pour se placer dans l’universel. Pour sa part, l’historienne, Malha Benbrahim, a présenté une conférence académique sur les différentes phases de l’évolution du chant patriotique depuis le début de la colonisation jusqu’à l’indépendance. Aussi, elle dit que la première phase (1830-1945) se distingue par les poètes et «imeddahen». Ces derniers regrettaient les temps de gloire perdue et soutenaient les résistants. La deuxième étape (1945-1954) marque la naissance du chant patriotique moderne écrit sur le modèle des chants occidentaux (chant de guerre) ou chants nationalistes (la notion de nationalisme est utilisée dans son sens émancipant, c’est-à- dire la volonté de chasser l’ennemi du territoire). La dernière étape (1954-1962), la conférencière a expliqué que cette période, c’est celle du soutien aux « frères » de lutte ; il s’agit essentiellement de récits de guerre et d’une expression des objectifs et des finalités de la lutte armée. Prenant la parole, Mustapha Sahnoune, membre de la troupe artistique du FLN, formée en pleine de guerre de Libération nationale, est revenu sur le parcours de Farid Ali. L’artiste avait répondu à l’appel du FLN, pour faire connaître à l’opinion internationale la cause algérienne. Il est également revenu sur cette nuit où Farid Ali avait écrit la célèbre chanson Ayemma Azizen ou Lettre à ma mère.
    C’est en l’espace de 6 heures qu’il avait écrit les paroles. Mustapha Sahnoune s’est chargé de la composition musicale. Et c’est sur conseil de Mustapha Toumi qu’il a opté pour un air mélodieux. Car la chanson s’adresse aux mères. L’artiste est également auteur de plusieurs chansons patriotiques.
    Hier, la chorale Mohand Ou Idir Aït Amrane, du CEM Bou-Abderahmane des Ouacifs (village des 110 martyrs), a superbement interprété la chanson de Farid Ali. Une chanson qui fait encore pleurer toutes les mères.
    Nora Chergui


    EL MOUDJAHID
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le peuple algérien doit savoir que le premier hymne révolutionnaire n'est pas Kassaman que l'on entonne aujourd'hui à toutes les occasions mais bel et bien un hymne écrit en kabyle bien avant le 01 novembre 1954. Cet hymne a été l'oeuvre de Mohand Ou idir Ath Amrane . Il s'intitule Ekker a mis ou mazigh.

    Quant à Farid Ali, il a fini ses jours dans un hôpital abandonné de tous comme un pestiféré dans cette Algérie qui a tourné le dos à ses authentiques révolutionnaires. Son tort est d'être un artiste d'éveil kabyle.

    P.

    Commentaire

    Chargement...
    X