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Le droit de mourir?

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  • Le droit de mourir?

    J’ai 68 ans. Il y a un siècle à peine, j’aurais, à cet âge, été un pépère édenté, souffrant, maussade et fatigant; passé date. Il n’y avait pas de débat de société sur le droit de mourir à l’époque. La vie s’en occupait. En 1900, 38 % des hommes et 44 % des femmes seulement atteignaient l’âge de 65 ans.

    Aujourd’hui, le débat sur le «droit de mourir» déchire notre société, parce qu’on ne meurt plus. On parle plutôt de «fin de vie» ou de «soins palliatifs». La mort fait beaucoup moins partie de la vie qu’avant: elle est devenue une condition clinique, constatée dans l’ambiance stérile de salles éclairées au néon.

    Positions irréconciliables

    La médecine qui rallonge nos vies peut aussi écourter nos souffrances. Mais quand? Comment? Pour qui?

    Normal que la société ne s’entende pas sur la question du droit de mourir, alias, suicide assisté, alias, euthanasie: on cherche un texte de loi qui tienne compte de trop de positions irréconciliables.

    Comment rencontrer les intérêts – ou les objections – des médecins, des juristes, des politiciens, des gestionnaires, des assureurs, des familles, et celles des croyants, alors que leurs dieux eux-mêmes ne s’entendent pas?
    Quelles responsabilités ?

    «Vous, M. Aubin, si votre état devait se dégrader rapidement...?» Quand on m’a posé la question, j’étais à l’urgence, trop malade pour faire une colère et dire: prenez vos responsabilités! Mais voilà: quelles responsabilités, justement?

    Je n’ai pas peur de mourir, mais peur de souffrir, oui. Surtout, évitez-moi l’indignité d’une longue agonie débilitante. Je pensais avoir été clair, mais on m’a posé cette même question à plusieurs reprises depuis.

    C’est que personne ne veut vraiment prendre l’ultime responsabilité.
    Et ce n’est pas clair que le vœu du malade lui-même soit toujours le premier souci de tous ces gens qui débattent de ses droits.

    le journal de Québec

  • #2
    C'est une bonne question, mais tu auras peu de réponse et celles que tu auras seront surtout d'ordre religieux!
    J'ai demandé à ce qu'aucun acharnement thérapeutique ne soit fait aux cas ou je serais victime d'une maladie incurable, j'ai aussi demandé à ce que l'on provoque un coma artificiel pour éviter toutes souffrances inutiles.
    En fin de document, je demande à ce que si la loi change (ce que j'espère) le coma soit remplacé par une injection létal!
    La Belgique est à 9 km de ma maison, si je peux choisir, j'irai chez eux, ils sont moins bête que nous, la loi Belge permet de le faire!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      Je te félicite pour ton franc parler ,moi aussi je trouve que c'est une question personnelle sans démagogie

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      • #4
        Le journal de Québec parle d'un sujet réglé au Quebec depuis longtemps. Le sujet n'est plus d'actualité donc. Ici, donc, les médecins peuvent aider quelqu'un à mourir mais sous des conditions importantes et un encadrement sérieux.
        Quand on n'a plus qu'à souffrir le restant de notre vie, la cour suprême du Canada oblige les médecins à accepter d'aider à mourir ceux qui le réclament. Cela découle de la charte des droits canadienne de la personne.
        Je le réclamerai si ca m'arrivait.

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        • #5
          Deux fois plus de voyages vers la mort en Suisse depuis 2008

          Le recours à l’aide au suicide par des malades étrangers en Suisse a doublé en quatre ans. Cet afflux influence le débat dans les pays européens

          Deux fois plus de voyages vers la mort en Suisse depuis 2008

          Mort Le recours à l’aide au suicide par des malades étrangers en Suisse a doublé en quatre ans

          Cet afflux influence le débat en Europe

          La loi française ne lui permettant pas d’avoir recours à l’aide au suicide, la militante de l’Association française pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) Nicole Boucheton, atteinte d’un cancer, avait fait appel aux services de Dignitas à Zurich. Son avis de décès devait paraître début août ainsi dans le quotidien français Ouest-France: «Son époux et sa sœur vous font part du décès de Nicole Boucheton vice-présidente de l’ADMD à l’âge de 64 ans, contrainte de s’exiler en Suisse, pays humaniste, pour y mourir selon sa volonté le 7 août 2014.» C’était compter sans le refus du rédacteur en chef du journal, François-Xavier Lefranc, qui n’a pas voulu faire état de ce voyage intentionnel vers la mort en Suisse, au motif que la rubrique obsèques n’est pas «une page dans laquelle on ouvre des débats».

          Le nombre de malades étrangers qui font appel aux services d’aide au suicide en Suisse ne cesse de croître. Il a doublé entre 2008 et 2012, selon une étude pilote réalisée par des chercheurs zurichois et publiée jeudi dans le Journal of Medical Ethics. Au cours de ces quatre années, 611 personnes entre 23 et 97 ans, dont 58,5% de femmes, sont venues de l’étranger pour mettre fin à leurs jours en Suisse. Elles provenaient de 31 pays différents, Allemagne en tête (268). Suivent la Grande-Bretagne (126), la France (66), l’Italie (44), les Etats-Unis (21), l’Autriche (14), le Canada (12), l’Espagne (8) et Israël (8). La quasi-totalité ont eu recours aux services de Dignitas à Zurich. Premières raisons invoquées: une maladie neurologique telle que la sclérose en plaques (47% des cas), un cancer (37%) et des maladies rhumatismales et cardiovasculaires.

          «Le déséquilibre entre une législation peu claire en Suisse et des règles restrictives à l’étranger résulte en un afflux de personnes qui viennent en Suisse dans le seul but d’avoir recours à l’aide au suicide», écrivent les chercheurs. En Grande-Bretagne, «aller en Suisse» est devenu un euphémisme pour parler de l’assistance à la mort. Les experts de l’institut de médecine légale à Zurich ont voulu examiner l’impact de ce qu’ils nomment le «tourisme du suicide».

          Ce phénomène, supposent-ils, pourrait conduire à réformer des lois à l’étranger en influençant les débats sur cette pratique, en particulier dans les trois principaux pays d’où viennent les personnes qui font appel aux organisations suisses: Allemagne, Grande-Bretagne et France. Les cas de la Britannique Debbie Purdy, par exemple, avait déclenché une campagne pour clarifier la loi sur l’assistance au suicide. Souffrant de sclérose en plaques, cette femme voulait s’assurer que son mari ne serait pas inquiété s’il l’aidait à effectuer un voyage en Suisse pour faire appel aux services de Dignitas. Suite à ses démarches, le bureau des procureurs (Crown Prosecution Service) avait dépénalisé en 2010 l’aide au suicide, si elle a lieu à l’étranger.

          En Allemagne par contre, le débat a tendance à se crisper. Le Ministère de la justice avait esquissé un projet de loi en 2012 pénalisant les organisations actives dans l’assistance au suicide. Le dossier est depuis en suspens. «La meilleure façon de mettre fin au tourisme de la mort est de changer les lois à l’étranger», souligne Jérôme Sobel, président d’Exit Suisse romande. Laquelle n’accepte pas de demandes de malades vivant hors de Suisse car, dit son président, elle ne serait pas capable d’accorder le suivi nécessaire à chaque cas. Jérôme Sobel constate malgré tout une hausse constante de demandes, même si elles ne proviennent que de Suisse: Exit a réalisé 155 aides au suicide en 2013, contre 75 en 2008. «Dignitas, en acceptant des personnes de l’étranger, a le mérite de faire avancer le débat hors de Suisse. Des personnes du monde entier viennent nous consulter.»

          Les organisations d’aide au suicide contestent pourtant le doublement du nombre de personnes en provenance de l’étranger faisant appel à leurs services. «Si l’étude avait pris en compte les chiffres de 2006 à 2012, les auteurs n’auraient constaté que des cas constants», écrivent cinq d’entre elles dans un communiqué mercredi. Elles remettent en question l’impartialité des chercheurs zurichois, soulignant que plusieurs d’entre eux ont pris part au programme de recherche national «Fin de vie», démarré en 2010, qui compte dans son comité de direction le théologien catholique de l’Université de Fribourg Markus Zimmermann-Acklin, adversaire notoire de l’aide au suicide.

          «Dignitas a le mérite de faire avancer le débat hors de Suisse»
          Journal Suisse le Temps

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          • #6
            Salam,

            En Islam, l’euthanasie (القتل الرحيم) est interdite.
            Le suicidaire a désespéré de la miséricorde d’Allah.. il n’aura donc pas droit à Sa miséricorde.. et ira direct en enfer éternel.

            Allah yahdina..

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            • #7
              M-Redha

              Pas seulement en Islam, les juifs et les Chétiens l'interdisent aussi, mais ce que disent les religieux n'interesse plus grand monde, ce qui compte avant tout c'est de mourir dans le dignité en évitant au maximum la souffrance.
              Nous vivons dans un monde moderne ou l'on peu vivre et mourir dignement!
              L'enfer: tu y crois, moi pas!!!!
              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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              • #8
                une fois mon père, ma dit! "la vie est une maladie mortel "
                A force de parler de Mohamed qui fut prophète, on oublie les milliers de Mohamed qui vivent comme des esclaves sous des régimes qui se réclament du prophète Mohamed. (Kateb Yacine)

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                • #9
                  Je trouve que cette possibilité doit exister. Après chacun fait selon ses convictions.

                  En France, on est beaucoup en retard sur la question.

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                  • #10
                    En belgique c est déjà un point discuter et resolu...

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