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Le PIB du Maroc aura progressé de 4,5% en 2015, selon les comptes nationaux que vient de publier le Haut commissariat au plan.
La consommation a fait plutôt grise mine, pas les échanges extérieurs qui ont boosté l'économie, représentant à eux seuls 3,5 points de croissance. Le PIB par habitant s'inscrit à 2660 euros, en hausse d'environ 5%.
Des chiffres plutôt bons qui ne seront pas de mise cette année avec seulement autour de 1,5% de croissance attendue.
La croissance de l'économie marocaine a atteint 4,5% en 2015, après les 2,6% de 2014 vient d’indiquer le HCP dans sa note relative aux comptes nationaux de l'an dernier publiés ce 5 juin.
Dans cette année atypique, le PIB a été dopé par l’activité agricole.
Une récolte céréalière proche des records a permis à la valeur ajoutée agricole de progresser de 12,8%, contre une baisse de 2,2% en 2014.
Une performance qui ne se reproduira pas cette année: les mauvaises récoltes laissent même prévoir une croissance globale du PIB marocain autour de 1,5% seulement (et même 1,3% selon le HCP).
A noter qu'en 2015, les activités non agricoles (services, industrie..) se sont accrues de seulement 1,9% contre 2,5% en 2014.
L'an dernier, par grands agrégats, ce sont les exportations qui ont été les plus dynamiques. "La croissance économique a été significativement tirée par la demande extérieure au moment où la demande intérieure a marqué un net ralentissement de son rythme d’augmentation", indique le HCP Les exportations de biens et services ont ainsi bondi de 6% après +8,4% en 2014, alors que les importations, point clé, ont enregistré un recul de 3,1% au lieu d’une augmentation de 3,3% en 2014.
En raison notamment de la baisse du prix des produits pétroliers, la traditionnel très lourd déficit commercial marocain a, selon l'Office des changes, reculé pour les biens de 18,7% en 2015, à environ 14 milliards d'euros (environ 12% du PIB). Et le taux de couverture des importations s'est élevé à 58,5% contre 51,7% en 2014. Un niveau historique depuis une décennie.
"De ce fait, les échanges extérieurs nets ont contribué positivement à la croissance économique, avec 3,5 points au lieu de 1,2 point l’année précédente", note le HCP.
La consommation, timide, n'a elle de fait contribué que pour 1,1 point à la croissance. "Les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 2,4% contre 3,5% en 2014", indique le HCP.
Globalement, "la demande intérieure, en volume, a enregistré une faible hausse de 0,9% en 2015 au lieu de 1,2% en 2014 et sa contribution à la croissance du PIB a été de 1 point au lieu 1,3 point l’année précédente", dit le HCP.
Autre facteur ayant soutenu la croissance : l'investissement (formation brute de capital fixe).
Selon les calculs du HCP, La formation brute de capital fixe a enregistré une croissance "de 1,5% au lieu d’un recul de 2,1% l’année précédente, avec une contribution à la croissance de l’ordre de 0,5 point".
Si l’investissement brut (FBCF et variation de stocks) est resté à un haut niveau en 2015, il a sensiblement reculé rapporté à l'ensemble de l'économie.
Il a représenté 30,2% du PIB en 2015 au lieu de 32,2% en 2014 (par comparaison, ce taux est de l'ordre de 23% du PIB en France ou 20% en Espagne).
Cet investissement a été financé à hauteur de 93,6% par l’épargne nationale brute contre 82,1% en 2014.
Selon le HCP, le besoin de financement du Maroc a en effet nettement reculé, passant de 5,8% du PIB en 2014 à 1,9% en 2015.
A noter aussi que, la consommation finale des administrations publiques marocaines (APU) a connu un taux de croissance quasi identique à celui de 2014 soit 1,9%, contribuant ainsi pour 0,4 point à la croissance.
Parmi les autres ratios dévoilés par le HCP, on notera enfin que le PIB / habitant moyen du Maroc en 2015 s'est inscrit à 29 184 dirhams (soit environ 2660 euros) contre 27 735 dirhams en 2014, soit une hausse de plus de 5%. Et cette année ?
Pierre-Olivier Rouaud
La consommation a fait plutôt grise mine, pas les échanges extérieurs qui ont boosté l'économie, représentant à eux seuls 3,5 points de croissance. Le PIB par habitant s'inscrit à 2660 euros, en hausse d'environ 5%.
Des chiffres plutôt bons qui ne seront pas de mise cette année avec seulement autour de 1,5% de croissance attendue.
La croissance de l'économie marocaine a atteint 4,5% en 2015, après les 2,6% de 2014 vient d’indiquer le HCP dans sa note relative aux comptes nationaux de l'an dernier publiés ce 5 juin.
Dans cette année atypique, le PIB a été dopé par l’activité agricole.
Une récolte céréalière proche des records a permis à la valeur ajoutée agricole de progresser de 12,8%, contre une baisse de 2,2% en 2014.
Une performance qui ne se reproduira pas cette année: les mauvaises récoltes laissent même prévoir une croissance globale du PIB marocain autour de 1,5% seulement (et même 1,3% selon le HCP).
A noter qu'en 2015, les activités non agricoles (services, industrie..) se sont accrues de seulement 1,9% contre 2,5% en 2014.
L'an dernier, par grands agrégats, ce sont les exportations qui ont été les plus dynamiques. "La croissance économique a été significativement tirée par la demande extérieure au moment où la demande intérieure a marqué un net ralentissement de son rythme d’augmentation", indique le HCP Les exportations de biens et services ont ainsi bondi de 6% après +8,4% en 2014, alors que les importations, point clé, ont enregistré un recul de 3,1% au lieu d’une augmentation de 3,3% en 2014.
En raison notamment de la baisse du prix des produits pétroliers, la traditionnel très lourd déficit commercial marocain a, selon l'Office des changes, reculé pour les biens de 18,7% en 2015, à environ 14 milliards d'euros (environ 12% du PIB). Et le taux de couverture des importations s'est élevé à 58,5% contre 51,7% en 2014. Un niveau historique depuis une décennie.
"De ce fait, les échanges extérieurs nets ont contribué positivement à la croissance économique, avec 3,5 points au lieu de 1,2 point l’année précédente", note le HCP.
La consommation, timide, n'a elle de fait contribué que pour 1,1 point à la croissance. "Les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 2,4% contre 3,5% en 2014", indique le HCP.
Globalement, "la demande intérieure, en volume, a enregistré une faible hausse de 0,9% en 2015 au lieu de 1,2% en 2014 et sa contribution à la croissance du PIB a été de 1 point au lieu 1,3 point l’année précédente", dit le HCP.
Autre facteur ayant soutenu la croissance : l'investissement (formation brute de capital fixe).
Selon les calculs du HCP, La formation brute de capital fixe a enregistré une croissance "de 1,5% au lieu d’un recul de 2,1% l’année précédente, avec une contribution à la croissance de l’ordre de 0,5 point".
Si l’investissement brut (FBCF et variation de stocks) est resté à un haut niveau en 2015, il a sensiblement reculé rapporté à l'ensemble de l'économie.
Il a représenté 30,2% du PIB en 2015 au lieu de 32,2% en 2014 (par comparaison, ce taux est de l'ordre de 23% du PIB en France ou 20% en Espagne).
Cet investissement a été financé à hauteur de 93,6% par l’épargne nationale brute contre 82,1% en 2014.
Selon le HCP, le besoin de financement du Maroc a en effet nettement reculé, passant de 5,8% du PIB en 2014 à 1,9% en 2015.
A noter aussi que, la consommation finale des administrations publiques marocaines (APU) a connu un taux de croissance quasi identique à celui de 2014 soit 1,9%, contribuant ainsi pour 0,4 point à la croissance.
Parmi les autres ratios dévoilés par le HCP, on notera enfin que le PIB / habitant moyen du Maroc en 2015 s'est inscrit à 29 184 dirhams (soit environ 2660 euros) contre 27 735 dirhams en 2014, soit une hausse de plus de 5%. Et cette année ?
Pierre-Olivier Rouaud