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Cannibalisme à la prison de Rouen: mise en examen du meurtrier présumé

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  • Cannibalisme à la prison de Rouen: mise en examen du meurtrier présumé

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    ROUEN (AFP) - Le détenu de la maison d'arrêt de Rouen soupçonné d'avoir tué l'un de ses co-détenus puis d'avoir mangé des parties de son corps a été mis en examen vendredi et incarcéré à l'isolement dans un autre établissement, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Fabien Picchiotino.

    Le juge d'instruction chargé de cette affaire a signifié à cet homme de 35 ans sa mise en examen pour "homicide volontaire avec préméditation" et "atteinte à l'intégrité d'un cadavre" et son incarcération à l'isolement dans un autre établissement.

    Un troisième détenu, âgé de 34 ans, qui partageait la cellule avec le meurtrier présumé et la victime, âgée de 41 ans, a été mis en examen pour "complicité d'homicide volontaire" et également incarcéré.

    Me Picchiotino a critiqué l'attitude de la maison d'arrêt dans cette affaire. "Ce drame aurait pu être évité si on avait placé mon client en psychiatrie ou si on avait suivi le juge d'instruction qui avait demandé sa mise à l'isolement", a-t-il affirmé.

    De son côté, l'Administration pénitentiaire qui a ouvert une enquête administrative a assuré que les trois hommes avaient demandé à partager la même cellule.

    "A priori, rien ne laisse penser qu'il y ait eu faute" de la part des surveillants, déclarait-on jeudi à l'AP.

    Selon l'AP, "au 1er décembre 2006, la maison d'arrêt de Rouen accueillait 706 détenus pour une capacité théorique de 675 places".

    Selon le procureur de la République de Rouen, Joseph Schmit, la victime est décédée mercredi après avoir été violemment frappée puis asphyxiée avec un sac en plastique. Selon lui, l'autopsie a révélé l'absence de certains muscles intercostaux et d'une partie du poumon rendant "très probables, les auto-accusations de cannibalisme de l'auteur présumé du crime".

    Le meurtrier présumé, agé de 35 ans, avait affirmé aux enquêteurs lors de sa garde à vue avoir mangé le coeur de sa victime. Mais cette auto-accusation avait été qualifiée jeudi d'"affabulation" par le procureur sur la foi des premiers résultats d'autopsie montrant que cet organe était intact.

    Les enquêteurs cherchent à savoir dans quelles circonstances ces organes auraient pû être consommées. Une casserole ayant pu servir à la cuisson est en cours d'analyse.

    Me Etienne Noël, animateur de l'Observatoire international des prisons (OIP) et avocat de la famille de la victime, a dénoncé jeudi la surpopulation de cette maison d'arrêt et "le fait de mettre n'importe qui ensemble".

    Selon Me Noël, la victime avait un demi-frère qui s'était suicidé à la maison d'arrêt de Rouen en 1998.
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