L'armée israélienne a annoncé ce vendredi que tous les Palestiniens étaient désormais interdits d'entrer en Israël, renforçant les restrictions annoncées après l'attentat mercredi à Tel-Aviv qui a coûté la vie à quatre Israéliens.
"A partir d'aujourd'hui les points de passage de la bande de Gaza et de Judée-Samarie [Cisjordanie, NDLR] seront ouverts seulement pour les cas médicaux et humanitaires", a indiqué une porte-parole à l'AFP. Cette fermeture sera en vigueur jusqu'à dimanche à minuit.
suspendre les permis d'entrée, sanction à double-tranchant
Tous les permis délivrés pour le ramadan, en particulier les permis destinés aux visites familiales en provenance de Cisjordanie, sont gelés". La mesure, annoncée par l'organe israélien chargé de coordonner les activités dans les Territoires palestiniens, le Cogat, n'a pas tardé à tomber après l'attaque meurtrière perpétrée mercredi soir à Tel Aviv par deux Palestiniens du sud de Hébron.
Elle concerne 83.000 permis qui avaient été octroyés à des Palestiniens désireux de visiter des membres de leur famille qui résident côté israélien ou de venir prier à l'occasion du mois de ramadan sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Cette mesure, vivement condamnée par les Palestiniens, vient s'abattre sur des personnes qui ne sont a priori en rien liées à l'attentat de Tel Aviv. Comme une "punition collective".
Et elle peut se révéler pernicieuse. S'il peut paraître naturel qu'un Etat touché par une attaque terroriste impose de plus strictes contrôles à ses frontières, n'oublions pas que la situation israélo-palestinienne n'est pas celle de deux Etats voisins, mais bien de deux entités imbriquées dont l'une occupe une partie de l'autre. Pour les Palestiniens en effet, le sentiment d'enfermement est grand. Celui d'une perpétuelle injustice à leur endroit, immense.
Le fait de prononcer une mesure de rétorsion collective est donc tout à fait contre-productif : alors que les Israéliens espéraient que cette mesure pousserait les Palestiniens à condamner les auteurs de l'attentat à cause desquels ils sont désormais coincés en Cisjordanie, il y a fort à parier qu'elle renforce, au contraire, leur animosité à l'encontre des Israéliens.
Une mesure vue comme symbolique?
Les autorités israéliennes perçoivent d'ailleurs très bien ce danger, elles qui, en pleine recrudescence des attaques palestiniennes et même après l'attentat de janvier, avait augmenté de plus de 30.000 le nombre d'autorisations de travail destinées aux Palestiniens de Cisjordanie. Un précieux sésame qui permet aux ressortissants Palestiniens de traverser quotidiennement les check-points pour venir gagner leur vie en Israël. Et ce sont les experts sécuritaires qui auraient convaincu les politiques d'approuver cette augmentation du nombre de permis de travail, persuadés qu'en accroissant l'interdépendance entre Israéliens et Palestiniens, les actes terroristes baisseront mécaniquement.
Alors, pourquoi cette suspension des permis d'entrée liés au mois de ramadan ? Peut-être simplement parce qu'aux yeux des Israéliens, cette mesure sécuritaire est avant tout symbolique. Un avertissement. Cette suspension ne touche pas, en effet, aux permis les plus vitaux, ceux qui autorisent un peu moins de 100.000 Palestiniens à venir travailler côté israélien, mais sous-entend qu'elle le pourrait, à l'avenir.
Reste que la perception ne sera peut-être pas la même à Ramallah. Et l'effet non plus.
l'OBS
"A partir d'aujourd'hui les points de passage de la bande de Gaza et de Judée-Samarie [Cisjordanie, NDLR] seront ouverts seulement pour les cas médicaux et humanitaires", a indiqué une porte-parole à l'AFP. Cette fermeture sera en vigueur jusqu'à dimanche à minuit.
suspendre les permis d'entrée, sanction à double-tranchant
Tous les permis délivrés pour le ramadan, en particulier les permis destinés aux visites familiales en provenance de Cisjordanie, sont gelés". La mesure, annoncée par l'organe israélien chargé de coordonner les activités dans les Territoires palestiniens, le Cogat, n'a pas tardé à tomber après l'attaque meurtrière perpétrée mercredi soir à Tel Aviv par deux Palestiniens du sud de Hébron.
Elle concerne 83.000 permis qui avaient été octroyés à des Palestiniens désireux de visiter des membres de leur famille qui résident côté israélien ou de venir prier à l'occasion du mois de ramadan sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Cette mesure, vivement condamnée par les Palestiniens, vient s'abattre sur des personnes qui ne sont a priori en rien liées à l'attentat de Tel Aviv. Comme une "punition collective".
Et elle peut se révéler pernicieuse. S'il peut paraître naturel qu'un Etat touché par une attaque terroriste impose de plus strictes contrôles à ses frontières, n'oublions pas que la situation israélo-palestinienne n'est pas celle de deux Etats voisins, mais bien de deux entités imbriquées dont l'une occupe une partie de l'autre. Pour les Palestiniens en effet, le sentiment d'enfermement est grand. Celui d'une perpétuelle injustice à leur endroit, immense.
Le fait de prononcer une mesure de rétorsion collective est donc tout à fait contre-productif : alors que les Israéliens espéraient que cette mesure pousserait les Palestiniens à condamner les auteurs de l'attentat à cause desquels ils sont désormais coincés en Cisjordanie, il y a fort à parier qu'elle renforce, au contraire, leur animosité à l'encontre des Israéliens.
Une mesure vue comme symbolique?
Les autorités israéliennes perçoivent d'ailleurs très bien ce danger, elles qui, en pleine recrudescence des attaques palestiniennes et même après l'attentat de janvier, avait augmenté de plus de 30.000 le nombre d'autorisations de travail destinées aux Palestiniens de Cisjordanie. Un précieux sésame qui permet aux ressortissants Palestiniens de traverser quotidiennement les check-points pour venir gagner leur vie en Israël. Et ce sont les experts sécuritaires qui auraient convaincu les politiques d'approuver cette augmentation du nombre de permis de travail, persuadés qu'en accroissant l'interdépendance entre Israéliens et Palestiniens, les actes terroristes baisseront mécaniquement.
Alors, pourquoi cette suspension des permis d'entrée liés au mois de ramadan ? Peut-être simplement parce qu'aux yeux des Israéliens, cette mesure sécuritaire est avant tout symbolique. Un avertissement. Cette suspension ne touche pas, en effet, aux permis les plus vitaux, ceux qui autorisent un peu moins de 100.000 Palestiniens à venir travailler côté israélien, mais sous-entend qu'elle le pourrait, à l'avenir.
Reste que la perception ne sera peut-être pas la même à Ramallah. Et l'effet non plus.
l'OBS
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