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Industrie textile : Du démantèlement total à la relance au forceps

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  • Industrie textile : Du démantèlement total à la relance au forceps

    Écrit par Fella M.

    Le secteur du textile peine à émerger en Algérie en dépit des investissements consentis par l’Etat, avec 2 milliards de dollars en 2011 pour sa relance.


    Ce secteur a subi une déstructuration totale entre 1990 et 2011. Depuis cet investissement, le secteur n’arrive pas à décoller. Les pertes en emplois ont été énormes puisqu’il employait 200 000 personnes, alors qu’actuellement, elles ne sont que 15 000. Il comptait 5 000 PME (petites et moyennes entreprises) dont la majorité ont disparu. A ce propos, le gouvernement ne livre pas de chiffres sur la mortalité des entreprises du secteur, évincées par l’importation et le démantèlement des entreprises publiques d’où elles s’approvisionnaient. Les importations viennent de Chine (44,2% des quantités de tissus ou d'articles de confection), suivie de la Turquie (15,5%) et de l’Inde (5,5%).
    Durant les cinq dernières années, la Chine et la Turquie ont toutes deux investi 60% du marché algérien des textiles, selon des chiffres donnés récemment par la chargée des statistiques auprès des Douanes algériennes, Oumelkheir Meziane.
    En dépit du lancement de la restructuration ou plus exactement, selon la formule officielle, le redéploiement du secteur public marchand, le groupe Texalg (Algérienne des textiles) connaît encore des difficultés. Ses 17 entreprises produisent du textile, de la filature, du tissage, de l’emballage et de la couverture, selon la spécialité de chacune. Elles emploient environ 5 200 personnes. En plus du complexe de Relizane, en partenariat avec les Turcs, qui créera 25 000 emplois, le plan du gouvernement prévoit la relance des unités de textile à Draâ Ben Khedda à Tizi-Ouzou, Béjaïa, Batna, Jijel, Sétif, Constantine, Khenchela, Biskra, Djelfa, Laghouat, Saïda, Tissemsilt, Oran, Aïn Témouchent, Tlemcen, Alger, Blida et Bouira.
    Pour rappel, le groupe Texalg est issu des différentes restructurations qu’a connues l’industrie textile algérienne depuis la création de la première Société nationale de confection (Sonac), le 3 septembre 1964, qui devient la Société nationale des industries textiles (Sonitex), le 22 juillet 1966. L’industrie textile va connaître d’autres structurations successives de 1982 à 1998, pour aboutir à la création du groupe industriel du textile Texmaco, avec ses 24 unités de production, le 10 août 1999.
    Actuellement, la production algérienne couvre moins de 4% des besoins du marché local, estimés à près de 500 millions de mètres linéaires de tissu par an.
    Une production textile pour les corps constitués
    Cette production est destinée essentiellement aux corps constitués de la police et de la Protection civile. Selon la Fédération nationale du textile, cette production représente moins de 2% seulement et le pays possède une capacité de production de 250 millions de mètres de tissus « qui n’est pas exploitée ». Les capacités de production actuelles de l’industrie algérienne du textile sont de 150 millions de mètres linéaires, selon les déclarations du P-DG de C&H Fashion (filiale du groupe Getex créée en février 2015), Ahmed Benayad, faites dans la presse en mars dernier. Les besoins sont évalués à 400 milliards de dinars. L’importation couvre 96% du marché. Ce marché pèse 4 milliards de dollars associé à celui du cuir.
    Selon le discours officiel, la formule imaginée par le gouvernement pour sortir ce secteur de sa léthargie est de recourir à l’importation des fibres non encore produites en Algérie pour faire de la filature et du tissage, développer des cultures et des élevages pour la laine et enfin faire de la recherche et développement (R&D) sur les fibres innovantes et les fibres synthétiques dérivées du pétrole. La filière a employé, à travers l'Agence nationale de l'emploi (Anem), 2 055 travailleurs contractuels avec 77% de placements satisfaits. Dans la formation professionnelle, plus de 30 000 jeunes sont orientés chaque année vers des spécialités liées aux métiers du textile. Ils sont 662 établissements dispensant des spécialités liées aux métiers du textile.
    En 2015, l'industrie du textile a enregistré une évolution passant de -0,3% en 2014 à +11,1%, selon les chiffres de l’Office national des statistiques. Cette croissance est tirée vers le haut par la branche « fabrication des biens intermédiaires textiles » avec un gain de 25 points en un an, passant de -10,4% en 2014 à +14% en 2015, précise l'ONS. Toutefois, la branche « fabrication de biens de consommation textiles » a ralenti, en baissant à 5,5% en 2015, contre 28,6% en 2014.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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