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Algérie: Une incroyable régression

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  • Algérie: Une incroyable régression

    Le FMI s’inquiète pour l’avenir de l’Algérie. Il le souligne sans fioritures dans un rapport publié la semaine dernière sur la situation économique de notre pays, ainsi que celle des membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Cause principale de la crise qui s’annonce : «La baisse prévue des cours du pétrole implique que les recettes pétrolières seront faibles pendant les années à venir, ce qui réduira considérablement la capacité de dépense des Etats.»

    Aujourd’hui, l’état des finances algériennes est encore plus grave. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) est pratiquement dans le rouge et nos réserves de change qui étaient d’environ 193 milliards de dollars en juin 2014 ne sont plus que de 136 milliards de dollars, selon les chiffres officiels.

    Le gouvernement cherche désespérément à éviter la catastrophe. Il aurait dû voir la réalité en face lorsque le prix du baril de pétrole a commencé à chuter, allant même jusqu’à prétendre que l’Algérie était à l’abri de la crise. Mais rattrapé par la réalité, il a commencé à chercher des solutions. Lors de la dernière tripartite, il a pris option pour «un nouveau mode de financement de l’économie, conférant une place importante aux ressources du marché, aux épargnes disponibles et aux financements extérieurs préférentiels». Enfin, la prise de conscience ! Le pouvoir avait cru se tirer d’affaire en comprimant les dépenses dans la loi de finances 2016 de seulement 9% par rapport à l’année précédente. Mais il commence à se rendre à l’évidence. Un cadre supérieur de l’Etat qui a tenu à garder l’anonymat, et on le comprend, n’a pas hésité à dire que «l’Algérie, c’est le Venezuela sans les réserves de change», faisant allusion à la gravité de la situation économique qui prévaut au pays de Simon Bolivar.

    Ali Benouari, ancien ministre délégué au Trésor, est encore plus alarmiste. Dans une interview à un journal suisse, il affirme qu’en 2017 l’Algérie sera obligée de recourir à des prêts extérieurs pour payer ses salariés. Est-il excessif ? Le FMI estime que notre pays et ceux du CCG seront obligés de recourir aux financements extérieurs dès cette année afin de pouvoir couvrir les dépenses, un avis partagé par l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, pour qui l’endettement extérieur est non seulement inévitable, mais un complément de ressources est nécessaire pour la couverture des dépenses. Va-t-on retourner dans le cercle infernal de l’endettement ? Dans les années 1980 et 1990, notre pays, au bord de la faillite, avait remboursé pratiquement 11 dollars pour un dollar prêté.

    Certes, l’Algérie d’aujourd’hui n’est pas dans la même situation. Mais c’est la mauvaise gestion économique qui est en train de la renvoyer dans la crise, une crise qui aurait pu largement être évitée. Des dépenses de prestige, comme la Grande Mosquée d’Alger faite pour répondre aux caprices d’un homme, ont grevé les finances de l’Etat. En outre, pour avoir la paix sociale, le gouvernement a procédé à des augmentations salariales antiéconomiques, allant jusqu’à donner des rappels de deux et trois ans à des gens qui n’en demandaient pas tant. Sans compter des surenchérissements inouïs de projets, comme l’autoroute Est-Ouest par exemple, à cause de la corruption. Fatalement, les dépenses irrationnelles, l’absence d’investissement productif, le pourrissement généralisé de l’économie ne pouvaient que préparer le terrain pour le retour à la misère.

    elwatan

  • #2
    Un cadre supérieur de l’Etat qui a tenu à garder l’anonymat, et on le comprend, n’a pas hésité à dire que «l’Algérie, c’est le Venezuela sans les réserves de change
    je pense qu'il exagère un peu en comparant l’Algérie au Venezuela

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    • #3
      L'Algérie connait des problèmes mais pas à ce point,les gouvernants ont une peur bleue de procéder aux réformes et de prendre le taureau par les cornes ,je pense qu'une équipe de technocrates fera l'affaire si on lui confie la gestion du pays ,les cadres compétents ne manquent pas au pays ou dans la diaspora au lieu de perdre du temps dans des réunionites ,il faut agir

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      • #4
        salam! c est pas question de peur de reformes , c est qu ils ne peuvent pas les grands voleurs qui detiennent ,ils ne veulent pas rendre des comptes!!!

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