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L’Algérie parviendra-t-elle à rattraper le Maroc dans la conquête de marchés africains ?

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  • L’Algérie parviendra-t-elle à rattraper le Maroc dans la conquête de marchés africains ?

    Par Le Monde

    Il a sauvé sa tête.
    Le ministre algérien de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb, a échappé, samedi 11 juin, au troisième remaniement ministériel depuis la réélection d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième quinquennat en 2014. Et cela tombe bien, car, le lundi précédent, M. Bouchouareb avait enfin réussi à annoncer une date pour un Forum économique algéro-africain, du 19 au 21 novembre, qu’il pourra conduire si le gouvernement d’Abdelmalek Sellal reste stable d’ici là.


    L’ambition déclarée du ministre est d’« orienter les exportations du pays, hors hydrocarbures, vers leur première destination naturelle et de développer des investissements dans ce continent qui possède d’énormes potentialités ».
    Une volonté déjà énoncée lors de la 19e rencontre tripartite qui a réuni le 5 juin le gouvernement, le patronat et les syndicats pour plancher sur un « nouveau modèle », alternative à la rente pétrolière.
    Mais une volonté qui arrive tard : l’Algérie, en Afrique, a pris un retard considérable sur son grand rival, le Maroc.

    Ce nouveau rendez-vous de novembre est d’autant plus attendu que celui qu’avait organiséM. Bouchouareb en 2015 n’avait pas pu se tenir.
    Le défi est de taille.
    Si l’Algérie est influente diplomatiquement en Afrique, son économie est à la traîne et vit sous la menace d’une « crise », comme le relevait cette semaine le quotidien El Watan.
    Le secteur de l’énergie, qui assure à l’Algérie 60 % de son budget et 95 % de ses recettes externes, souffre en effet d’un ralentissement des investissements étrangers et d’une baisse de l’exploration et de la production.

    « Conditions trop contraignantes »

    Lors des neuf premiers mois de l’année 2015, l’Afrique subsaharienne n’a pesé que pour 84 millions de dollars (74,5 millions d’euros) dans les exportations du pays (0,29 %) et pour 289 millions de dollars dans ses importations (0,74 %), des chiffres qui augmentent marginalement quand on y ajoute les échanges avec les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
    Le Maroc, lui, qui a impulsé une politique économique africaine depuis une vingtaine d’années, a exporté, en 2014, sur les marchés africains 5,2 % de sa production, essentiellement au sud du Sahara, soit l’équivalent de 1,8 milliard de dollars et de 467 millions de dollars vers l’UMA.

    Mais c’est surtout avec un stock d’investissements orienté à près de 50 % sur le continent que le Maroc se distingue.
    Le royaume est ainsi devenu le premier investisseur en Afrique de l’Ouest, très loin devant l’Algérie.

    Or en Algérie, pour éviter la fuite de capitaux, la Banque centrale doit donner son accord pour chaque transfert de fonds.
    Un frein terrible au développement des relations économiques avec l’Afrique.

    Bien qu’officiellement assouplies en novembre 2014, « les conditions d’éligibilité et de mise en œuvre sont encore trop contraignantes », estime Samir Sayah, directeur associé du cabinet CMS, qui précise : « L’accord préalable du Conseil de la monnaie et du crédit est toujours nécessaire et seules les sociétés exportatrices, puisqu’elles contribuent aux réserves de changes, peuvent y accéder [leur investissement doit alors être complémentaire de leur activité algérienne].
    En d’autres termes, les autorités gardent la main sur le choix des opérateurs qui auront le privilège d’être de l’aventure. »

    C’est aussi sur ce choix d’opérateurs, justement, que le bât blesse.
    Manque de chance : plusieurs de ceux qui ont les capacités industrielles et financières de se lancer dans l’aventure africaine sont précisément ceux dont le gouvernement se méfie.
    Rouiba, leader algérien des jus de fruits, projette depuis octobre 2014 de gérer six usines de transformation de fruits, livrées à l’Etat béninois en 2013, avant de développer un site industriel plus ambitieux.

    « Nous voulons créer une plateforme industrielle à même de fournir l’immense marché nigérian, mais aussi une plateforme logistique afin d’exporter notre production algérienne, explique son patron, Slim Othmani, connu pour ses positions critiques envers le régime algérien.
    La présidentielle béninoise organisée en mars a ralenti le dossier, mais c’est surtout l’attente
    [depuis plus d’un an] de la décision de la Banque d’Algérie concernant notre investissement qui nous empêche d’avancer. »

    Issad Rebrab, seul entrepreneur privé algérien « global » avec son groupe Cevital, avait lui aussi prospecté en 2012 en Afrique subsaharienne.
    Il est devenu la bête noire du pouvoir et se plaint depuis des années de voir ses projets bloqués par Alger.

    « Les fonds que l’on peut sortir peuvent nous permettre d’exporter, mais pas d’investir pour produire », analyse M. Othmani, qui pense pourtant que les choses pourraient évoluer avec la nomination, le 31 mai, de Mohamed Loukal, ancien PDG de la Banque extérieure d’Algérie (BEA, publique), à la tête de la Banque centrale.

    Deux semaines plus tôt, la BEA, qui compte parmi les quinze premières banques d’Afrique par le poids de son bilan, indiquait vouloir moderniser ses réseaux pour « s’imposer en tant que banque majeure à l’échelle continentale ».
    Le ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb souligne lui-même l’urgence pour l’Algérie de déployer des banques en Afrique.

    « Participation active de l’Etat »

    Outre les aspects réglementaires, Kamel Moula, directeur général de Venus Sapeco, leader du cosmétique en Algérie, et président du Cub des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), pointe un problème « culturel » : « L’export, c’est compliqué, c’est un métier et toutes les entreprises ne le connaissent pas. Beaucoup de PME compétitives pourraient profiter d’opportunités qui nous parviennent, mais elles ne savent pas le faire. »
    Plusieurs industriels interrogés souhaitent d’abord consolider leurs parts de marché locales, dans un pays qui connaît un certain boom consumériste, si possible avec le soutien de l’Etat face aux importateurs, afin de faire baisser la facture extérieure.

    Entre la compagnie aérienne publique Air Algérie, qui ouvre de nouvelles dessertes vers l’Afrique, la route transsaharienne (Alger-Niamey-Lagos), achevée en Algérie mais victime de l’insécurité dans le Sahel, ou encore le futur méga-port de Cherchell, l’Algérie dispose d’atouts.
    Mais Slim Othmani prévient : « Il nous faudra une participation active de l’Etat pour y parvenir, un peu comme le Maroc l’a fait.
    On verra ce qui se passera au Forum de novembre.

    Il ne s’agit pas de débarquer en conquérant : nous sommes les derniers à arriver et personne ne nous attend. »

  • #2
    InchAllah pour l'Algérie !

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    • #3
      Dans 5 ans vous allez voir
      "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
      Johann Wolfgang von Goethe

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      • #4
        Le maroc n'as aucune industries elle propose que des tomates et des imams

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        • #5
          Bon les voisins commencent à voir plus clair depuis la baisse des prix du pétrole...

          Ils veulent revoir la loi 51%/49%,
          Ils veulent développer l'agriculture, le textile, exporter et vendre en Afrique.

          Le modèle marocain fait des petits

          Dans 5 ans vous allez voir
          Moi je dis dans 5 ans et demi !

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          • #6
            avec tout les corrompu qu'il y a au gouvernement en algerie elle ne pourra jamais nous rattraper chercher pas elle a 30 ans de retard sur le Maroc sur le marché ouest africain

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            • #7
              L’Algérie parviendra-t-elle à rattraper le Maroc dans la conquête de marchés africains ?
              Et avec quoi ?

              l'Algerie a un très grand retard sur le Maroc qui place ses banques, assurances, boites telecom, services informatiques, btp... etc dans l'Afrique Subsaharienne.

              Il faut que l'Algerie commence à avoir une économie diversifiée avant d'avoir une quelconque ambition.

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              • #8
                rattrapper ou pas rien qu'ils demarrent, les magrebin doivent investir l'Afrique et avoir des parts de marchés autrement ce sont les chinois, les europeens qui les auront.
                "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                • #9
                  L'objectif est légitime mais faut savoir si la volonté est la.
                  prendre la place des banques marocaines deja bien ancré en Afrique ne sera pas chose facile.
                  devenir exportateur agricole en cinq ans sachant que pays ne dispose pas d'infrastructures logistique c'est une simple annonce mais realisable entre 10 et 15 ans si on se leve tôt. L'agroalimentaire a la rigueur
                  Tourisme, un savoir faire 15 à 20 ans avec changement de mentalité et suppression des visa...
                  Encouragez plutôt celui interne

                  textile, secteur ou la main d'oeuvre fera défaut mais faisable.
                  .
                  A mon avis espérez une montée des cours du pétrole pour vous éviter toutes ces tracasseries

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                  • #10
                    L’Algérie parviendra-t-elle à rattraper le Maroc dans la conquête de marchés africains ?
                    avant de penser investir en afrique, l'algérie doit d'abord assurer le minimum d'une vie décente au peuple.

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                    • #11
                      mais avec quoi on vas les rattraper ?? c'est quoi ce nouveau delirium ?? on a un système bancaire digne des année 70 ....on fait tous faire par les chinois ...a moins que ça soit notre stratégie ...démarcher pour les chinois...etre leur VRP.....oui ça peut marcher....
                      tu tombe je tombe car mane e mane
                      après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                      • #12
                        Le Maroc est perçu comme un modèle ! Ce n'est pas la première fois que la presse algérienne y fait référence.

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                        • #13
                          l'Algerie a un très grand retard sur le Maroc qui place ses banques, assurances, boites telecom, services informatiques, btp... etc dans l'Afrique Subsaharienne.
                          Les banques, et assurances peuvent aider mais ce n'est pas la panacée. Le plus important est d'avoir une "offre exportable".

                          La preuve : les chinois n'inondent pas l'afrique de banque et autres organismes financiers et pourtant ...

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                          • #14
                            La preuve : les chinois n'inondent pas l'afrique de banque et autres organismes financiers et pourtant

                            Les chinois ont une autre tactique pour s'introduire ,c'est donner des crédits à des taux faibles ou financer des projets à crédits en faisant travailler leurs sociétés et leur main d'oeuvre ,c'est très ingénieux

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                            • #15
                              Les chinois ont une autre tactique pour s'introduire
                              Excellent !! Il n'y a donc pas que la tactique des banques, jam3iat oulemas ...

                              Mais dans tous les cas, il faut que tu ai une offre exportable sinon ... Gari !!

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