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Antidumping : Le Maroc pris au piège des accords de libre-échange

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  • Antidumping : Le Maroc pris au piège des accords de libre-échange

    Après l’acier, la céramique* et le polychlorure de Vinyle, c’est autour de l’industrie du papier de bénéficier de l’attention du gouvernement. Le ministère de l’Industrie vient de mettre en place une mesure antidumping pour protéger le principal producteur national. Mais pour les économistes marocains, au lieu de s’attaquer aux importations étrangères à chaque plainte, Rabat devrait plutôt «*repenser*» ses accords de libre-échange.*

    Au cours des quatre prochaines années, les industriels étrangers supporteront un droit additionnel de 25% sur les importateurs de papier en bobine et en rame au Maroc. La décision a été prise après enquête par le ministère du Commerce extérieur, selon une*note officielle*publiée le 7 juin dernier. Elle est motivée, d’après la même source, par un «*accroissement massif*» aussi bien en termes absolu que relatif par rapport à la production nationale, ainsi qu’une «*dégradation notable*» des indicateurs du producteur national Med Paper. Ce dernier a* en effet vu sa production et ses ventes chuter, engendrant une baisse de 12% de son chiffre d’affaire à 101 millions de dirhams en 2015.

    4 secteurs concernés en 6 mois

    En six mois, c’est le quatrième secteur sur lequel le gouvernement lance une procédure de lutte contre le dumping. En janvier dernier, l’acier ouvrait le bal. Le ministère avait tablé sur un droit additionnel*ad valorem*de 22% sur les importations des tôles laminées à froid et de tôles plaquées ou revêtues en provenance de pays d'Europe et d'Asie.

    Suite à une hausse de 377% des importations de PVC, le ministère avait lancé une enquête en juin 2015 dont il a publié les résultats début mai, confirmant l’existence d’un dumping dû aux importations du PVC provenant de l'UE et du Mexique. Et ce n’est pas fini, actuellement, les tensions sont fortes entre producteurs espagnoles de céramique et Marocains en raison d’une enquête diligentée par le département de Mohammed Abbou pour*dumping.

    Les accords de libre-échange, le coeur du problème

    Les enquêtes et les mesures antidumping se sont donc multipliées. Sursaut du gouvernement*? L’économiste Najib Akesbi pense qu’il peut s’agir soit d’une prise de conscience par le gouvernement de la gravité de la situation dans ces secteurs d’activité, soit de la «*puissance des lobbies*» de secteurs qui arrivent à «*arracher des mesures*» au gouvernement. «*Tout comme les deux facteurs peuvent à la fois favoriser l’action gouvernementale*», souligne-t-il dans un entretien avec ********.

    Mais pour lui, le gouvernement se retrouve à jouer les gendarmes des importateurs, à cause du mode de libération dans lequel le Maroc s’est lancé il y a quelques années. « C’est cela*le fond du problème. On a signé des accords de libre-échange alors que l’économie marocaine n’était pas prête*», affirme-t-il, estimant que cette «*libéralisation mal préparée*» poussera «*de plus en plus de sociétés*» à réclamer des mesures de sauvegarde.

    Même son de cloche pour Mohamed Chiguer, économiste, qui déplore une «*libéralisation tous azimuts sans études d’impact sérieuses*». «*Le Maroc n’était pas prêt, c’est une évidence*», ajoute-il.

    « Si rien n'est fait, le pire est à venir*»

    Pour mémoire, le Maroc a contracté une cinquantaine d’accords de libre-échange et ces derniers exigent des preuves aux allégations de dumping avant la mise en place d’une quelconque mesure. C’est pour cette raison que Rabat diligente des enquêtes après les plaintes des producteurs nationaux. Et la tâche n’est pas toujours aisée, en témoigne l’enquête sur le PVC qui a duré près d’un an, ou encore la résistance des importateurs espagnols de céramique face à l’enquête lancée par le ministère.

    Selon les économistes, le Maroc doit «*repenser*» l’ensemble de ses accords. « Une pause s’impose », estime M. Chiguer. « Il nous faut revoir ces accords et s’orienter vers un processus d’industrialisation proprement dit. Ce n’est pas Renault qui va nous industrialiser*», argue-t-il. Najib Akesbi, quant à lui, estime la révision des accords urgente. Et de conclure*: «*si rien n’est fait, le pire est à venir*» pour l’économie marocaine.


    Yabila di
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Ce dernier a* en effet vu sa production et ses ventes chuter, engendrant une baisse de 12% de son chiffre d’affaire à101 millions de dirhams en 2015
    ------------------------------------------#-###

    Si ça continue comme ça, bientôt des lois anti dumping pour les babouches
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      La seule erreur que la Maroc a fait est d'avoir maintenu un système de change administré

      il fallait laisser le marché fixer la valeur du durham

      le dirham aurait pris une dévaluation de 10 voir 30%

      c'est douloureux
      oui

      mais dans un premier temps seulement
      car après:
      1. les importations aurait diminuées car les pays fournisseur deviendraient moins compétitifs par rapport au produits locaux
      2. Les exportation se auraient augmentées car elle seront plus compétitives sur les marchés étrangers
      3. L'investissement étranger auraient augmentée acr l'économie serait en expansion et ses marchés importants

      Résultats des courses
      1. Une balance commerciale équilibrée sinon excédentaire
      2. Plus d'emplois
      3. Plus de recettes fiscales

      Ce n'est pas ma recette
      mai celle de Manmohar Singh qui a reveillé l'économie indienne de sa léthargie
      C'est aussi a recette turque qui a placé la Turquie par les grands émergents

      Le libéralisme est un tout
      Si on ne joue pas le jeux plein pot on fait du surplace


      Mais ce Akesbi qui plaide pour une autarcie digne des années 60 doit revoir ses idées

      Remettre des barrières douanières c'est aussi faire payer les citoyens des surprix au bénéfice de certains rentiers avec en plus une moindre qualité

      Des entreprises protégées incapable d'investir les marchés étrangers (faible productivité et faible qualité)

      en plus des marché fermés à cause des mesures de réciprocité des marchés potentiels

      Le Maroc n'avait pas le choix
      C'est l'ouverture et dans ce cas il a une chance de s'en sortir même minime
      ou bien l'autarcie dans ce cas le pourrissement de l'économie est inéluctable
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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      • #4

        Selon les économistes, le Maroc doit «*repenser*» l’ensemble de ses accords. « Une pause s’impose », estime M. Chiguer. « Il nous faut revoir ces accords et s’orienter vers un processus d’industrialisation proprement dit. Ce n’est pas Renault qui va nous industrialiser*», argue-t-il.

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        • #5
          Selon les économistes, le Maroc doit «*repenser*» l’ensemble de ses accords. « Une pause s’impose », estime M. Chiguer. « Il nous faut revoir ces accords et s’orienter vers un processus d’industrialisation proprement dit. Ce n’est pas Renault qui va nous industrialiser*», argue-t-il.

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          • #6
            On a signé des accords de libre-échange alors que l’économie marocaine n’était pas prête*», affirme-t-il, estimant que cette «*libéralisation mal préparée*» poussera «*de plus en plus de sociétés*» à réclamer des mesures de sauvegarde.
            Elle n'aurait jamais été prête, comme on dit chez nous "bnadem kamouni" si il ne voit pas une catastrophe approché il ne fera jamais rien. C'est fini l'assistanat sur le dos du consommateur, c'est soit tu est compétitif soit tu crève.

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            • #7

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              • #8
                Envoyé par Mounir
                Renault Tanger

                Moulay Hafid Elalamy ministre de l’Industrie (30 mai 2016)

                Le taux d’intégration local actuel. «Il se situe entre 28 et 32% selon l’interprétation, mais nous pouvons dire qu’en moyenne, il se situe à environ 30%»

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                • #9
                  Pihman

                  Le maroc repousse la libéralisation du taux de change pour éviter les attaques sur la monnaie surtout dans le contexte actuel ...

                  La dévaluation est nécessaire mais bon ça viendra inchallah

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                  • #10
                    Nombreux analystes avaient critiqué l'Accord du libre-échange qui se faisant au détriment du Maroc car ce dernier ne pouvait rivaliser avec ses adversaires. Pire le royaume subissait un rôle d'otage.

                    Mais le pauvre Maroc- excepté le haschich- que pouvait-il proposé d'autres produits vernaculaires et sans concurrence par ses partenaires? Même pas sa légendaire prostitution car la Thaïlande est moins chère.

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