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Les néolibéraux se heurtent au syndrome social

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  • Les néolibéraux se heurtent au syndrome social

    Les néolibéraux algériens -dans et en dehors du gouvernement- peinent à imposer leur modèle économique, dans un pays où domine le syndrome social fondateur de la lutte pour l'indépendance, codifié dans la Déclaration du Premier novembre. C'est le noyau central de la "décence commune" algérienne. Jeudi prochain, se tient à Alger un débat autour de "la remise en cause de l'Etat social", organisé par un des partis de la gauche radicale*.
    Le secret des conglomerats
    Liberté a dépêché un envoyé spéciale en Corée du Sud pour trouver la formule. Il propose à ses lecteurs "un modèle d’ouverture et de réussite". Le secret, c'est "l’émergence d’une trentaine de conglomérats industriels familiaux chargés de booster l’économie". Khriss Badreddine précise : "Ce sont ces sociétés privées qui ont fait du “Pays des Hans” *— du nom d'une tribu préhistorique habitant le sud de la péninsule coréenne —, l’un des plus riches et des plus innovants au monde". Mais politiquement comment ils ont fait pour s'imposer? Le journaliste explique : "Certes, les dirigeants conçoivent les principales options stratégiques, mais c’est grâce à ces géants de l’industrie que ces choix se sont avérés efficients". Liberté ne mentionne pas la prouesse coréenne fondatrice : ces conglomérats multi-secteurs appelés chaebols ont été créés sur une large échelle par une décision du pouvoir dictatorial de l'époque, qui avait par ce biais blanchi les fortunes accumulées dans la revente des produits importés par la puissance américaine occupante.
    Etat d'urgence idéologique
    Toutes ces belles choses plairont au plus grand conglomérat algérien, celui des frères Rebrab (qui possède le journal publiant ce reportage). Mais ils plairont aussi au conglomérat des frères Haddad, car les deux rivaux partagent sans doute la même vénération pour le modèle coréen. Mais, leur dira Karl Marx, s'il était encore en vie, l'histoire ne se répète pas, ou alors comme une "farce".
    Jeudi, on discutera à Alger sur le thème : « Du code du travail à la retraite, en passant par les transferts sociaux : remise en cause de l’Etat social ». Cette conférence débat est initiée par le Parti socialiste des travailleurs (PST). Elle sera animé par l'ingénieur Noureddine Bouderba, ancien dirigeant syndical du secteur pétrolier devenu expert du monde du travail. C'est un évènement inhabituel dans un pays où l'Etat d'urgence idéologique cible en premier lieu les pensées qui rejettent l'ivresse capitalisme qui ronge les ambitions nationales.
    L'expertise anti-néolibérale est aussi boycottée par les médias d'Alger. Aussi bien dans les médias privées dominées par des lignes éditoriales néolibérales que dans les médias publics. C'est le silence sur les propositions de la gauche radicale (elles peuvent être ponctuellement utilisée pour contrer le clan concurrent!) Cela n'empêche pas les médias privés d'offrir un large espace aux grèves, à condition que cela se passe dans le secteur public. Complémentarité : les néo-libéraux occupant les institutions de l'Etat suscitent le blocage des entreprise publiques industrielle ou font semblant de les relancer, pendant que les néo-libéraux indépendants mettent les grèves de mécontentement à la une. Mais partout, c'et le silence radio sur les mouvements sociaux dans les conglomérats privés.
    Quelles priorités?
    Il arrive aussi que, de loin en loin, un médiatique affecté au rôle de leader d'opinion "marxiste", sorte de ses gonds pour déplorer la mort de la "vision non capitaliste du monde ", tout en rassurant : cette vision reviendra. Mais pas tout de suite, cela se fera "avec les luttes sociales", lorsque "pour la grande masse de notre peuple, il faudra choisir".
    En attendant ce grand jour, il faut mobiliser pour les urgences prioritaires de la lutte contre "l'ultra-capitalisme". Les priorités de juin auxquels sont appelés les progressistes sont : la popularisation d'un livre faisant de Kamel Daoud un harki (L'écrivain occupe la place voisine dans la galerie 24) et le rapatriement des ossements des Ouled Riyah retenus en otage par fafa depuis plus d'un siècle et demi. Tout cela demande beaucoup d'énergie.
    En tout cas, pour le jeudi prochain 16 juin, les marxistes d'Alger et leurs amis devront choisir, après le f"tour, entre deux rassemblements, celui contre Kamel Daoud à 22 h et celui qui commencera une demi heure plus tôt, à des kilomètres de là "contre la remise en cause de l'Etat social". Publié par Saoudi Abdelaziz
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