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2000 milliards de dollars de pots-de-vin versés chaque année dans le monde

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  • 2000 milliards de dollars de pots-de-vin versés chaque année dans le monde

    Ce symbole de corruption pèse à lui seul environ 2% du PIB mondial, déplore le FMI dans un rapport publié quelques heures avant le début d'un sommet anti-corruption à Londres.

    La corruption est «un phénomène extraordinairement complexe qui a tendance à résister au temps». Voici le constat dressé par le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié en amont d'un sommet anti-corruption qui réunit ce jeudi à Londres une quarantaine de chefs d'États et de gouvernements. Les seuls versements de pots-de-vin représentent chaque année entre 1500 et 2000 milliards de dollars, soit près de 2% du PIB mondial. Et «les coûts économiques et sociaux de la corruption sont potentiellement plus élevés», déplore le FMI.

    Ce fléau, qui touche tous les pays du monde à différentes échelles, impacte de manières multiples l'économie d'un pays. Un gouvernement rongé par la corruption aura ainsi du mal à collecter des impôts, en raison notamment des fuites de capitaux, de la réticence des entreprises à investir ou encore du sentiment d'injustice - suscité par des scandales comme les Panama Papers - qui peut pousser les habitants à ne pas vouloir se soumettre aux prélèvement, expliquent les auteurs du rapport.

    L'investissement public ou privé, dont le coût flambe avec les pots-de-vin, est freiné, mal orienté ou de mauvaise qualité. Le déficit se creuse et les États, qui souffrent d'une mauvaise réputation sur les places financières internationales, luttent pour se refinancer.





    Du point de vue social, l'impact est tout aussi important. Les inégalités se creusent, la pauvreté s'accentue, l'éducation et la santé sont touchés. Les femmes -plus exposées à la corruption sexuelle- et les enfants en sont les principales victimes. «Les pauvres sont affectés de manière disproportionnée parce qu'ils dépendent davantage de services publics rendus plus coûteux par la corruption», affirme la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, dans une déclaration publiée en marge du rapport. De cette situation dramatique résultent souvent des violences, des troubles civils et une instabilité politique. Sur ce dernier point, le rapport prend en exemple les révolutions du Printemps arabe ou le Brésil. Un scandale de corruption vient de coûter son poste de présidente à Dilma Rousseff.

    Promouvoir la transparence

    Les auteurs du rapport l'admettent: il n'existe aucune recette miracle pour lutter contre la corruption. La stratégie la plus évidente consiste à renforcer la transparence à tous les niveaux (politique, fiscalité, presse…), réformer l'économie et renforcer l'arsenal législatif. «Sans des autorités efficaces -police et services d'enquête, procureurs et, au final, les tribunaux- même le plus robuste arsenal légal sera inopérant», précise toutefois Christine Lagarde. Par ailleurs, cette stratégie de lutte ne peut être efficace que «si elle parvient à convaincre les principaux acteurs que les règles du jeu ont réellement changé», ajoute le rapport.

    La directrice du FMI, qui participera au sommet de Londres aujourd'hui, ne manquera pas de rappeler ces grands principes aux dirigeants présents. Parmi eux, les présidents de l'Afghanistan, Ashraf Ghani, et du Nigeria, Muhammadu Buhari, deux des pays les plus corrompus au monde, selon le dernier rapport de l'ONG Transparency International.

    Hayat Gazzane
    Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Coquette somme.

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