La décision de couper provisoirement l’accès à certains sites web afin que le déroulement du baccalauréat partiel puisse avoir lieu dans de bonnes conditions est assurément excessive, mais nécessaire. Excessive dans la mesure où elle pénalise les abonnés et les opérateurs économiques, cause bien des désagréments aux utilisateurs du Net, mais faut-il pour autant dramatiser quand on connaît l’enjeu ? Bien entendu, il aurait fallu peut-être mettre les formes et avertir d’avance les abonnés pour éviter n’est-ce que des malentendus, toutefois la situation délicate et inédite vécue après l’attaque massive qui a ciblé les épreuves du bac, provoquant des fuites importantes et mettant en péril la crédibilité non seulement d’un examen, mais d’une institution, peut justifier le recours à cette méthode extrême.
C’est tout de même l’avenir de nos enfants qui est en jeu, et l’inconfort de quelques heures ou de quelques jours est un bien maigre sacrifice de la part de la communauté des internautes.
C’est la première fois qu’une telle mesure est prise pour lutter contre la triche scolaire, ce qui est tout à fait compréhensible, mais il est souhaitable qu’elle soit la dernière, et il appartient aux autorités concernées de trouver la meilleure parade. Évidemment, la question mérite réflexion et action, et déjà s’il faut saluer la célérité avec laquelle l’enquête sur les fuites a été menée et exiger que les sanctions les plus sévères soient appliquées aux auteurs d’un tel crime, il est tout aussi important de tout faire afin que de tels incidents ne se reproduisent jamais ou, dans tous les cas, ne prennent plus une telle ampleur. Là aussi, les pouvoirs publics, et notamment le ministère de l’Éducation, comptent bien initier des réformes concernant l’organisation des épreuves de fin de cycle, du double point de vue de la sécurisation et de l’aspect pédagogique. Aux experts des nouvelles technologies de proposer des solutions durables pour éviter le fait que de telles complications, même sélectives et passagères, ne deviennent récurrentes. Le caractère exceptionnel et limité donc de la mesure de «brouillage» momentané est certes pleinement justifié, va dans le sens du bien-être des candidats au bac, et fait face à une véritable manœuvre déstabilisatrice, mais il incommode des millions d’internautes qui voudraient surfer librement et qui ne sont pas tous des partisans du tchat.
EL MOUDJAHID
C’est tout de même l’avenir de nos enfants qui est en jeu, et l’inconfort de quelques heures ou de quelques jours est un bien maigre sacrifice de la part de la communauté des internautes.
C’est la première fois qu’une telle mesure est prise pour lutter contre la triche scolaire, ce qui est tout à fait compréhensible, mais il est souhaitable qu’elle soit la dernière, et il appartient aux autorités concernées de trouver la meilleure parade. Évidemment, la question mérite réflexion et action, et déjà s’il faut saluer la célérité avec laquelle l’enquête sur les fuites a été menée et exiger que les sanctions les plus sévères soient appliquées aux auteurs d’un tel crime, il est tout aussi important de tout faire afin que de tels incidents ne se reproduisent jamais ou, dans tous les cas, ne prennent plus une telle ampleur. Là aussi, les pouvoirs publics, et notamment le ministère de l’Éducation, comptent bien initier des réformes concernant l’organisation des épreuves de fin de cycle, du double point de vue de la sécurisation et de l’aspect pédagogique. Aux experts des nouvelles technologies de proposer des solutions durables pour éviter le fait que de telles complications, même sélectives et passagères, ne deviennent récurrentes. Le caractère exceptionnel et limité donc de la mesure de «brouillage» momentané est certes pleinement justifié, va dans le sens du bien-être des candidats au bac, et fait face à une véritable manœuvre déstabilisatrice, mais il incommode des millions d’internautes qui voudraient surfer librement et qui ne sont pas tous des partisans du tchat.
EL MOUDJAHID
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