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APRÈS LA RUPTURE DU JEÛNE ; Évasions nocturnes dans le Grand-Alger

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  • APRÈS LA RUPTURE DU JEÛNE ; Évasions nocturnes dans le Grand-Alger

    Plages, commerces, mosquées, cafétérias et restaurants sont pris d’assaut dès la rupture du jeûne à Alger où la vie reprend ses droits et vibre au rythme d’une animation qui dure jusqu’au petit matin. Sous haute surveillance.

    Alger-Est, il est 18h30. Nous sommes à la plage El-Kadous. Sur ce magnifique site balnéaire, au sable doré, des dizaines de familles s’apprêtent à quitter les lieux. Originaires de Tizi Ouzou, Bouira, Blida, Boumerdès et autres Tipasa et Médéa, ces familles sont venues “tuer le temps”, pour reprendre l’expression populaire, les pieds dans l’eau en ce mois de Ramadhan.
    Sur le parking longeant cette vue imprenable de la capitale, d’autres familles, originaires, elles, d’Alger-Est, débarquent avec vaisselles et bagages. Non pas pour épuiser les derniers instants d’une longue journée, mais pour installer leurs camps et préparer la marmite pour rompre le jeûne. Bacs d’eau, chaises en plastique, parasols, glacières, des variétés de galette et de pains épicés enfoncés dans des sacs à dos, ces familles s’installent et “installent” un nouveau décor.
    L’ambiance est plutôt festive. S. Hamid, cadre à la société Sonelgaz, n’est pas prêt de changer ses habitudes. Cet Algérois de 45 ans, père de trois bambins, est un habitué des lieux. Notamment au mois de Ramadhan. “On fait ça pour les enfants. Nous habitons Aïn Taya. Nous vivons dans une cité où le cadre de vie laisse à désirer. Chaque soir, on se retrouve avec des voisins et on rompt le jeûne ensemble. Parfois, on veille jusqu’à 2h, 3h du matin. Tant qu’il y a la sécurité, je ne vois pas pourquoi se murer chez soi.”
    À 200 mètres du camping, des gendarmes déployés dans le cadre du plan Delphine opèrent des virées pédestres. Présents de jour comme de nuit, ces sentinelles veillent au grain et semblent connaître les lieux et ses habitués. À Deca Plage et à Surcouf, les plages continuent d’accueillir des dizaines de familles et de groupes de jeunes qui, eux aussi, veillent jusqu’au petit matin.
    Bivouac à la belle étoile. Jeux de cartes, dominos, scrabble, parties de football, tennis, pêche et autres jeux, chacun s’adonne à son occupation en attendant l’appel à la prière et la rupture du jeûne. Le gardien de parking nous accueille de bonne humeur.
    Chose qui tend à se raréfier pendant le mois de Ramadhan.
    “Garez où vous voulez. Je suis là avec vous. Payez-moi après la chorba ! Si vous n’avez rien à manger, je vous invite à partager avec moi une bonne soupe de poisson”, nous dira ce quadragénaire. Autour de ces plages, aucun commerce informel n’est érigé. Pourtant, le trafic routier devient très dense dès 17h. Autour de cette ambiance bon enfant, des barrages de la Gendarmerie nationale filtrent les véhicules et procèdent au contrôle de routine.
    Pour arriver à ces sites balnéaires, les familles devront emprunter le chemin de wilaya n°21 et transiter par le barrage de contrôle qui mène vers Aïn Taya, Kahwat Chergui, Bordj El-Kiffan et Bordj El-Bahri. “Cet axe est très sensible. De Souachet à Rouiba, en passant par Reghaïa et El-Hamiz, nous avons renforcé tous nos dispositifs. La fouille concerne notamment les explosifs et la drogue. N’oublions pas que cet axe est limitrophe des zones chaudes et infestées par les terroristes qui cherchent à créer des actes isolés, mais spectaculaires. Du coup, nous avons mobilisé 5 500 hommes pour sécuriser les routes, les 88 plages autorisées à la baignade à Alger, les alentours des mosquées et les marchés”, explique le colonel Mokhtar Zeroual, chef d’état-major de la GN d’Alger.

    Bouchons, détente et grillades jusqu’au chant du coq !
    De l’autre côté de l’autoroute, l’heure est plutôt à la prudence. Selon une étude menée par la GN, les accidents de la circulation surviennent généralement entre 16h et 20h. Les agressions aussi. Derrière ce beau décor familial, des esprits malveillants commettent des forfaits à même de dissuader les familles de sortir. Selon les statistiques mises à jour par les mêmes services, plus de 156 000 véhicules transitent, au quotidien, par la capitale, dont 75% entre 17h et 20h. Aux environs des Pins-Maritimes, les Sablettes et le centre commercial Ardis attenant à la baie d’Alger, des centaines de familles se ruent vers les rochers et les espaces de détente pour préparer la soupe. Il est 20h, l’autoroute se vide. Les retardataires appuient sur le champignon et s’exposent inutilement à des accidents, souvent, mortels. Ils sont interceptés par les gendarmes au barrage érigé à Zmirli (El-Harrach). Ici, une tente est érigée par l’APC des Eucalyptus et trois associations de bienfaisance pour servir quelques 400 repas chauds, des dattes, du petit lait et de l’eau. “On ne libère aucun automobiliste à l’heure du jeûne. On les invite à partager avec nous un moment de chaleur et de convivialité avant de les laisser repartir en toute quiétude. Les automobilistes, y compris les familles, s’arrêtent volontairement et acceptent ce principe préventif”, développe M. Zeroual. Celui-ci révèlera que durant les dix premiers jours du Ramadhan, les gendarmes ont enregistré 40 accidents ayant causé un mort et 11 blessés, soit une baisse de 60% !
    Il est 23h, l’autoroute de La Moutonnière est totalement congestionnée. Les automobilistes se rabattent sur le périphérique sud pour se rendre vers les localités ouest d’Alger où les soirées musicales s’annoncent très animées, que ce soit à Sidi-Fredj, Zéralda, Staouéli ou Bouchaoui. On a l’impression de vivre les longs bouchons matinaux aux heures de pointe. Le décor est similaire, sinon pire, sur la rocade d’Alger-Sud et qui mène vers Draria, Saoula, Douéra et Birtouta. La prière des tarawih finie, les cafétérias et les commerces de confiserie sont pris d’assaut. Mais pas seulement.
    Les restaurants attenant aux routes nationales installent tables et chaises pour les érudits des grillades. Bravant l’humidité et les longs embouteillages en nocturne, les Algérois conjuguent le Ramadhan au rythme des vacances scolaires et des congés annuels. Jusqu’au chant du coq !


    F. B.
    liberte
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    ce serait bien de faire cela toute l année .... les familles ne sortent que pendant le ramadhan...et avant ? aprés ? on retrouve les 4 murs ?
    Always on the sunny side.....

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    • #3
      la sécurité Frieda ... elle n'est pas aussi renforcée que pendant Ramdhan malheureusement
      Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
      9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
      ou âachra fi âaynikom

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      • #4
        Justement pourquoi ne pas assuré la sécurité en dehors du ramadan? Il suffit d'installé l’éclairage et des agents.
        Cela doit être génial de se balader la nuit sur la cote.

        J'ai été une fois à Sidi feredj la nuit durant le ramadan. C'était génial.

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        • #5
          Je rejoins Levant....on vit on respire en dehors du Ramdahan aussi
          Always on the sunny side.....

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          • #6
            J'ai été une fois à Sidi feredj la nuit durant le ramadan. C'était génial.
            Ca a du être blindée !!! J'y étais en août et en septembre (fin), pas du tout la même chose ! les soirs sont moins étouffants, plus calmes, plus reposants une fois la saison estivale passée, mais je suis d'accord, pouvoir se balader en dehors du mois de Ramdhan tranquillement, une aubaine !
            Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
            9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
            ou âachra fi âaynikom

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            • #7
              On a été assez tot après leftour. Il y avait du monde mais pas trop.

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