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Maroc : Après l'acier, le bois, la céramique ... mesures de protection dans le secteur de la papeterie

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  • Maroc : Après l'acier, le bois, la céramique ... mesures de protection dans le secteur de la papeterie

    Papeterie : la nouvelle mesure de sauvegarde dérange les professionnels du secteur*
    Par*Sara El Hanafi
    Vendredi*17*juin*2016*à*16h06


    La nouvelle mesure de sauvegarde obtenue par Med Paper, l’unique producteur marocain de papier en rames et en bobines, suscite la colère et l'incompréhension des professionnels de l’imprimerie, ainsi que des importateurs.

    *
    "Nous ne cherchons pas à ce que Med Paper s’arrête". Une réplique qui revenait sur toutes les langues, lors d’une rencontre organisée ce 16 juin par des professionnels de l’imprimerie et de l’importation de papiers et de cartons, pour discuter des aléas du maintien de la nouvelle décision du département du Commerce extérieur portant sur la taxation de 25% ad valorem des importations de produits papiers.

    Sur ce sujet, les contestations s’élèvent et l’indignation règne. Med Paper, société cotée à la Bourse de Casablanca et unique producteur de papier en bobine et en rame, vient en effet d’obtenir gain de cause: la société s’est vue octroyer une mesure de sauvegarde sous forme de la nouvelle imposition précitée.

    A l’origine de cette mesure, l’explosion des importations de papier en bobine et en rame (+283% en 2014 par rapport à 2013, et +6% rien qu’au premier semestre 2015) par les opérateurs locaux. Ceux-ci légitiment leur recours collectif aux importations, au détriment des produits Med Paper, par plusieurs raisons: une qualité supérieure, une meilleure adaptation aux besoins des clients et une livraison dans les temps, entre autres. Des aspects sur lesquels Med Paper accuse des lacunes, selon les opérateurs.

    L’entreprise est d'ailleurs, selon les dires des intervenants, souvent sujette à des retours de marchandises ou des réclamations, toujours par rapport à la qualité de ses produits. Saïd Nejjar, président de l'Association professionnelle marocaine des imprimeurs, s’indigne: "Durant 42 ans d’expérience dans ce métier, je n’ai jamais reçu d’agent commercial de la part de Med Paper". Un gage, selon lui, du manque de réactivité de Med paper face à l’évolution du marché.

    D'autre part, les opérateurs attirent l’attention sur les éventuels aléas de cette mesure de sauvegarde, qui risque d’affaiblir le secteur dans sa globalité.
    Un secteur déjà ébranlé par des restrictions budgétaires généralisées et la forte présence de produits importés très compétitifs. Sur le segment du cahier scolaire, par exemple, les cahiers tunisiens présents sur le marché marocain s’accaparent 35% de la consommation locale. Qui plus est, le cahier tunisien est "techniquement intéressant" et vendu à un prix inférieur à celui du cahier scolaire marocain, vu que les producteurs tunisiens bénéficient d’une subvention sur les importations de papier en bobine et en rame. Le droit d’imposition additionnel ouvrirait ainsi la porte aux produits importés pour envahir le marché marocain.

    D'autres professionnels affirment qu’ils sont déjà engagés sur des marchés avec des prix déjà arrêtés sur plusieurs années. Une augmentation du coût de revient, résultant de la nouvelle imposition fiscale, implique ainsi des baisses de marge et même des pertes dans certains cas. Sans oublier un affaiblissement de la compétitivité, surtout pour des opérateurs qui ambitionnent de se développer également sur le marché international.

    En outre, les opérateurs s’accordent et estiment que la mesure de sauvegarde ne résoudra pas les problèmes de Med Paper, jugeant que le problème de celle-ci est structurel, car elle ne répond pas à des critères fondamentaux de l’industrie: qualité pointue, besoins importants en énergie, délais de livraison… et une faible compétitivité sur un produit sur lequel le marché international est très fort, surtout que la pâte à papier, ressource primordiale pour Med paper, est à son tour importée.

    D’une durée de quatre ans, ladite mesure de sauvegarde est accompagnée d’un calendrier de démantèlement, qui fera passer le droit additionnel de 25% en 2016, à 22,5% en 2017, 20,5% en 2018, 17,5% en 2019 puis 15% en 2020.

  • #2
    Après l'unique fabriquant de frigos voici ...

    Med Paper, l’unique producteur marocain de papier en rames et en bobines
    Un seul producteur de papier ( Cela ne nécessite quand même pas une technologie avant-gardiste.

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    • #3
      Il aura bientôt un nouveau arrivant qui s'ajoutera à la liste des "protégés" : Le PVC.

      Import PVC : Audition publique le 30 juin
      Par L'Economiste | Le 20/06/2016 - 16:29

      Dans le cadre de l’enquête antidumping sur les importations du PVC provenant de l’Union européenne et du Mexique, une audition publique se tiendra le jeudi 30 juin. L’objectif est de confronter les arguments et contre arguments des parties intéressées.

      K.M.

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      • #4
        Ankara : Le 22 août dernier, le U.S. Department of Commerce a décidé d’appliquer des mesures anti-dumping à l’encontre des exportateurs d’aciers turcs vers les marchés américains. Les professionnels turcs craignent que le Maroc ne s’inspire de la décision américaine.

        ‘‘Le Maroc avait ouvert une enquête sur l'acier turc, mais il avait fermé le dossier. Cependant, suite à la récente décision américaine, les autorités marocaines ont ré-ouvert leur enquête et décideraient de mettre en œuvre des mesures restrictives antidumping à notre encontre’’.

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        • #5
          les cahiers tunisiens présents sur le marché marocain s’accaparent 35% de la consommation locale. Qui plus est, le cahier tunisien est "techniquement intéressant" et vendu à un prix inférieur à celui du cahier scolaire marocain, vu que les producteurs tunisiens bénéficient d’une subvention sur les importations de papier en bobine et en rame.
          Apparemment le Maroc bénéficie des subventions tunisiennes, ça sera pas la première.

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          • #6
            Prochaine mesure de protection : La tomate concentrée.

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            • #7
              Jawzia

              une des paresses des responsables marocains est d'avoir été trop laxistes quant aux règles d'origine et de VA locale

              Les papetiers marocains ont été laminés par les tunisiens qui, pendant des années, donnent des certificats d'origine de complaisance à leurs entreprises

              C'est comme les Emiratis qui voulaient exporter du lait en poudre alors que le produis est New zealandais

              Pour une fois et c'est au credit du gouvernement actuel, le département du commerce commence à faire son travail
              .
              .
              ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
              Napoléon III

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              • #8
                Tous les états du monde ont recours à des mesures de protection. Point barre.

                Il n'y a rien à discuter.

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                • #9
                  Il n'y a rien à discuter.
                  Un dictateur en herbe

                  On peut discuter de ce tissu industriel où évolue un unique fabricant de frigo, un seul et unique fabricant de papier, un seul et unique raffineur de sucre, un unique raffineur de petrole qui aura disparu entretemps, ...

                  On peut aussi discuter de cette vague de protectionnisme qui touche l'acier, la céramique, le bois, le PVC, le papier, ...

                  De ces ALE (une cinquantaine si ma mémoire est bonne) à la en-veux-tu-en-voilà parce que ça fait branché sans anticiper sur la traçabilité et la règle d'origine.

                  Bref, on peut orienter la discussion sur ce que les autres pays ne devraient pas faire.

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