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Conférence régionale sur l’énergie nucléaire à Alger

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  • Conférence régionale sur l’énergie nucléaire à Alger

    Le nucléaire peut être source énergie, arme de paix ou terriblement destructrice mais il est impossible de l'occulter . A Alger s'est ouvert une conference sur le nucléaire et sa contribution à la paix et au développement durable . Cette conférence régionale est la première du genre en Afrique et c'est une très bonne initiative.

    ===

    Tout en revendiquant le droit de l’Afrique d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, avec l’aide matérielle et experte de l’AIEA et affirmant le soutien vigoureux du continent à l’instauration d’un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires, le chef de l’Etat dénonce l’asymétrie des situations face à l’atome.

    Première du genre en Afrique, la conférence régionale sur l’énergie nucléaire et sa contribution à la paix et au développement durable qu’abrite Alger, depuis hier à l’hôtel El Aurassi, a drainé une importante assistance (politiques, chercheurs, experts, scientifiques..) venue d’une cinquantaine de pays du continent. Organisée par le ministère de l’Energie et des Mines et parrainée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la conférence d’Alger se veut s’ériger en défenseur du droit de l’Afrique d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Le rôle effectif de l’Algérie au profit de la réalisation du NEPAD lui donne toute latitude d’être en tant que tel.

    La ratification du traité de non-prolifération (TNP) et d’autres accords et conventions additionnels par un grand nombre de pays africains permet au continent de le revendiquer. Le Président de la République le dit ainsi : «ces pays, dont l’adhésion massive au traité de non-prolifération des armes nucléaires a considérablement rehaussé l’autorité et le rayonnement de cet instrument juridique international, ne peuvent que s’émouvoir légitimement d’interprétations unilatérales et de tentatives, visant à favoriser une érosion de leur droit à l’acquisition sans discrimination aucune, des technologies nucléaires à des fins de développement».

    Qualifiant le NEPAD de philosophie du « compter sur soi », Bouteflika estime que «le moment est venu d’harmoniser les démarches et d’oeuvrer à l’émergence de synergies, entre ce partenariat et l’AFRA, l’Accord de coopération régionale pour la promotion des sciences nucléaires et de la technologie en Afrique ». La conférence d’Alger offre, selon le Président, « aux responsables et experts africains un cadre adéquat pour se pencher sur les bénéfices propres à ce domaine scientifique d’excellence qu’est l’atome, en vue de la formulation de propositions couvrant un large spectre de secteurs incluant notamment les sciences de base, l’ingénierie et la recherche développement». Il note, que le prochain sommet de l’Union africaine pourra s’en inspirer.

    Bouteflika précisera que l’un des objectifs de la rencontre est « d’encourager les pays africains à améliorer leurs capacités, pour tirer profit des progrès scientifiques et technologiques, enregistrés dans le domaine nucléaire, ainsi que des programmes de coopération technique de l’AIEA tendant à la promotion du rôle des sciences et de la technologie nucléaires en appui à la paix, à la santé et à la prospérité de nos populations ». D’autant qu’il ne s’empêchera pas de noter, « l’adéquation de la majorité des projets de coopération des pays africains avec les objectifs du NEPAD pour le prochain cycle du programme de coopération de l’AIEA 2007-2008 ». Il demandera au directeur général de l’Agence, Mohamed El Baradei, d’oeuvrer en faveur d’une aide conséquente aux pays africains, pour réaliser leurs programmes de développement. Il estime que «des mesures d’accompagnement sont encore nécessaires pour améliorer les capacités des pays africains à bénéficier, pleinement, de leur droit au développement de l’énergie nucléaire ». Mesures qui pourront se traduire, selon lui, par l’aide à l’émergence de nouveaux centres régionaux d’excellence, «en particulier dans les domaines qui ne sont pas encore couverts par de telles institutions comme la médecine nucléaire et la gestion des déchets ».

    Et, comme pour convaincre de soutenir concrètement les Africains dans cette tâche, Bouteflika rappellera à El Baradei que « vous êtes issus du même continent que nous et par conséquent, vous êtes à même d’évaluer les situations ». Il réclame une plus grande participation des experts africains aux travaux de l’AIEA sur les normes de sûreté et de sécurité. Il appelle aussi à l’établissement d’un forum régional de sûreté et de sécurité nucléaires « pour contribuer à l’échange d’expériences ainsi qu’à l’harmonisation des normes de sûreté au niveau africain ». L’AIEA devra, selon lui, établir un partenariat opérationnel avec la commission de l’énergie de l’UA dont le siège est à Alger afin, dit-il, «d’appuyer les efforts des pays africains, tendant à assurer leur sécurité énergétique».

    Le Président prévient ainsi que « les applications nucléaires non énergétiques ne sont pas hors de la portée des pays en développement et ne doivent pas constituer un privilège dont ne bénéficieraient que les pays dotés de bases industrielles et technologiques importantes ». La santé, l’industrie, les ressources en eau, l’agriculture, l’environnement sont autant de secteurs, au profit desquels, le Président plaide pour l’utilisation de ces applications d’une manière « juste et démocratique.» Le tout, devra se faire sur la base, dit-il « d’études de planification énergétique et la mise en place de dispositifs réglementaires ». En plus de la disponibilité de ressources humaines « hautement spécialisées ». Ceci, en ayant à l’esprit, comme il le souligne, «la nécessité d’un équilibre dynamique entre la promotion des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire, la mise en oeuvre de mesures strictes et efficaces, de sûreté et de sécurité nucléaires et l’application d’un régime de non-prolifération des armes nucléaires techniquement performant et politiquement neutre».

    A partir de là, le Chef de l’Etat affirme que «ces pays qui sont sensibles, au plus haut point, à la complexité de situations conflictuelles, mettant en cause des ruptures d’équilibre entre ces trois composantes de la problématique nucléaire, ne peuvent, en aucune manière, se résigner à la condition de laissés-pour-compte, de la conquête de l’atome et du bénéfice de ses bienfaits ».

    La conférence d’Alger qui se tient, comme le note le Chef de l’Etat, dans un contexte « particulièrement approprié » et « sous l’éclairage des défis majeurs que posent les problématiques inter-reliées de la sécurité énergétique, des changements climatiques et de la préservation des ressources naturelles, ainsi que du défi essentiel de la non-prolifération des armes nucléaires», devra soutenir l’utilisation de l’énergie nucléaire comme « alternative propre, durable et économiquement viables aux énergies fossiles». Le Président défendra le principe de la contribution de ces assises « aux nécessaires clarifications qu’appellent les grandes articulations entre les facteurs de politique internationale, les enjeux de l’économie mondiale et les données géostratégiques sur une scène internationale aux équilibres instables ». D’autant qu’il considère, que « cette conférence doit refléter les préoccupations, un peu grandissante dans le monde, en matière de prolifération nucléaire, en général et en ce qui concerne le risque que des armes nucléaires ou des sources radioactives tombent aux mains de groupes terroristes ou autres acteurs non étatiques».

    Il juge ainsi, « légitime », la préoccupation qui se développe dans les Etats non dotés de l’arme nucléaire «face aux pressions exercées sur eux, à l’effet de contracter sans cesse de nouvelles obligations, au nom de la non-prolifération, alors que des mesures concrètes de désarmement, déjà négociées et convenues au niveau international, ne sont pas appliquées et que les Etats, dotés de l’arme nucléaire, tardent à honorer leur engagement à progresser, de façon substantielle, dans la réduction de leurs arsenaux nucléaires ». C’est ce qu’il appelle « une asymétrie des situations face à l’atome » qu’il dénonce parce qu’elle rend « inaccessible l’acquisition d’équipements nucléaires tombant parfois abusivement dans la catégorie extensible des technologies à double usage ». Ce qui le pousse à faire part, de « l’inquiétude des pays signataires du TNP, qui se trouvent dans la pratique privés du bénéfice de l’article IV qui leur promet une aide effective, pour pouvoir disposer de l’énergie nucléaire pour des utilisations pacifiques ». Le Président estime « important et urgent d’accélérer le processus de ratification devant hâter l’entrée en vigueur du traité».

    L’Afrique, dit-il, « ne peut que soutenir vigoureusement l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient ». Il fait sien, le credo de « l’atome pour la paix » d’Eisenhower pour le proposer comme un substitut indispensable et définitif « aux doctrines suicidaires de représailles massives et d’équilibre de la terreur dans cette région névralgique du monde et partout ailleurs.»

    Par Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Bravo à l'algérie pour l'organisation de cette conférence.
    Une réussite.

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    • #3
      Je suis entierement d'accord,que l'on veuille ou non,il est smart as hell ce Boutef,il est audacieux,il a ose et il a reussi .
      Chapeau a Boutef !!
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      on a dit que nos ancetres etaient gaulois et que je devrais parle la langue d'asterix.
      Maintenant,je sais que c'etait qu'une manipulation.
      Algerien,je suis et le resterai
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