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El-Watan est-il honnêtement soutenable ?

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  • El-Watan est-il honnêtement soutenable ?

    Kamal Almi
    Huffington Post

    Je n'aime pas particulièrement le quotidien algérien francophone El-Watan. J'y ai pourtant plusieurs ami(e)s et il y a incontestablement, dans son équipe rédactionnelle, quelques-uns des plus vaillants journalistes algériens actuels.

    Bien qu'il semble subir une nouvelle cabale, j'ai beaucoup de mal à y voir un journal honnête et réellement indépendant comme il se proclame. Je n'y ai jamais travaillé, même si j'ai assisté à sa naissance, à distance, et à quelques-uns de ses déboires comme de ses «faits d'armes» (1990-2002).

    Après que M. Mouloud Hamrouche et son gouvernement de réformateurs en aient fait un sacré cheval de bataille, au titre de la découverte de la démocratie, la liberté (la libéralisation, en fait) de la presse en Algérie a vite fait de se rétracter - et elle continue.

    Par le truchement d'une fulgurante «médiocratisation», dont il est impossible de complètement innocenter le pouvoir, les colonnes de la plupart des journaux se sont transformées en rubriques de chiens écrasés, chroniques judiciaires, histoires libidineuses et, au mieux, en terrains de règlements de comptes entre satellites du pouvoir, de plus en plus éloignés. Il n'y a presque plus de journalisme.

    Pourtant, les journaux continuent à se «vendre» :
    - aux lecteurs, à un prix toujours subventionné par l'État ;
    - aux annonceurs, selon des règles non écrites de double allégeance au pouvoir en place et à ses gens dans des tours de passe-passe vulgairement évidents et hautement condamnables ;
    - enfin, à des officines étrangères actives qui ont soit à protéger en Algérie leurs intérêts réels (exemples : France, États-Unis), soit à saboter le pays qui, jadis - «bien jadis» - leur fit outrageusement de l'ombre et, quelque part encore, continue à les tracasser (exemple : Maroc et, par un jeu même pas subtile d'alliances, Israël).

    Comment alors soutenir cette presse, qui est forcément dans l'une ou l'autre de ces configuration, voir dans une combinaison de plusieurs, ou de toutes, quand son Grand-Maître, le pouvoir ou ses délégués désignés, auto-désignés ou gracieux volontaires zélés, décident de frapper sans même s'embarrasser de semblants de légalité, comme ils veulent, quand et où ils veulent ?

    L'Administration pouvait-elle communiquer en temps et lieu et de façon respectable à El-Watan son constat des irrégularités relatives à son nouveau siège et tenter de trouver une voie de sortie raisonnable ? Oui, certainement, même en interdisant l'occupation immédiate de l'immeuble. Mais ça n'aurait pas fait les manchettes. Que cette affaire surgisse en ce moment, avec toute sa mise-en-scène ridicule, escamote-t-il d'autres affaires en cours ? Les fuites du bac ? Sonatrach X ? Khelil, le retour II ? Allez savoir. Pour le moment, en tout cas, la façon de faire fait avaler à un acte somme toute administratif toute légitimité éventuelle.
    Que cette presse esquisse la moindre rebuffade, on le comprendrait presque ; mais même en situation de docilité extrême, la main visible tombe avec douleur et fracas. Oui, mais, dit-on, il y a des milliers de familles qui vivent des entreprises de presse...

    Ah ? Il y a des millions de familles qui vivaient d'entreprises publiques et personne n'a levé le petit doigt lorsqu'elles (les entreprises et les familles) se sont fait dépecer et brader à même le trottoir !
    Alors, faut-il laisser faire, regarder de son coin, en ricanant ou en pleurant (au point où nous en sommes, c'est kif-kif) la mise en coupe réglée d'une des dernières soupapes d'évacuation de la colère populaire qui gronde, paraît-il, même si elle est tout-à-fait inaudible?

    En clair, faut-il soutenir El-Watan? El-Watan a-t-il réellement besoin de «notre» soutien ou joue-t-il, comme d'habitude, dans la cours des grands, présents et absents, loin de la poussière que soulèvent à leur corps défendant les pieds nus des nu-pieds, des lumpen? Je vous le demande : le cas échéant, comment le soutenir de façon sérieuse et efficace ? Que serons-nous en droit d'espérer en retour de ce soutien ?

    Voltaire ? Soit.

    La vérité de mon ami Mourad à propos de la presse actuelle en Algérie m'a secoué d'un espoir dont j'avais perdu la portée : «Qu'on l'aime ou pas, la défendre est une façon de permettre à celle qu'on aime d'exister demain.»

    En attendant de trouver un jour un substitut à la démocratie telle que formulée par quelques nations éclairées ou obscures organisations pour l'ensemble de l'univers et au-delà, ou, encore mieux, apprendre à vivre sans cette démocratie-là qu'on tentera, encore une fois, de nous imposer un jour ou l'autre par le fer et le feu,

    Nous, Algériens, aurons à nous réconcilier avec notre presse et à forcer cette presse à se réconcilier avec nous
    Dernière modification par zwina, 25 juin 2016, 16h45.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    y a un truc que je ne comprends pas.
    Comment un journal comme el watan ait pu se payer une bâtisse qui vaut certainement des centaines de milliards?
    Un journal comme el watan ne devrait normalement n'être capable que de payer les salaires de ses employés et encore...

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    • #3
      Azul Bachi

      La réponse est dans l'article ...
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Bachi, si, comme le sous entend ta question, l'argent nécessaire à la construction de cet immeubles a des origines douteuses, la construction n'aurait pas pris quinze longues années mais une seule.

        A mon tour, je soulève une autre question, pourquoi avoir attendu le jour du déménagement pour signifier une irrégularité de cette nature?

        Tout ceci n'est, ni plus ni moins, que le début de la fin d'El watan.
        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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        • #5
          y a un truc que je ne comprends pas.
          Comment un journal comme el watan ait pu se payer une bâtisse qui vaut certainement des centaines de milliards?
          Un journal comme el watan ne devrait normalement n'être capable que de payer les salaires de ses employés et encore...
          Grâce à l'État, autrement dit, au trésor public, autrement dit grâce à ton argent, à mon argent, enfin à celui des pauv cons que nous sommes.

          Une page de publicité peut couter 50 000 000 de cm, un petit carré de 7 cm/7cm, 700.000 cm -

          Il fut un temps où certains journaux ont été si gavés de pub qu'ils allaient au delà de 30% accordés par la législation - En ouvrant le journal, on ne tombait que sur la pub, la pub et encore la pub.

          C'était l'armée qui gérait la pub

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          • #6
            je ne soutiens pas el watan ni la position du gouv..

            j'ai eu à connaitre omar kharoum qui signe dans la rubrique sport de ce que j'ai vu, il a obtenu du wali de annaba :

            - un F5
            - un chalet à la mer
            - un café
            - une hija pour son père
            - deux 504 noires en importation

            il était envoyé spécial de cette wilaya pendant 3 ans ! u

            Risk : les valeurs portées par el watan et celles que porte saidani qui a déclenché l'opération contre ce journal à l'occasion du rachat de el khabar font froid dans le dos.

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            • #7
              Et si le pouvoir devenait lucide?

              Je m'explique:
              Et si ces atteintes a la liberté que le pouvoir est entrain de commettre n’était qu'un prélude a un vrai nettoyage y compris parmi ses fidèles?

              C'est une hypothèse qui ne me parait pas infaisable,car les difficultés économiques du a la baisse des prix des matières premières, nécessiterons des reformes très dures,or sans la confiance elles ne seront pas acceptés.

              Maintenant je vais attendre qui sera la prochaine victime après El Khabar,El watan,Rebrab et je dois en oublier.

              Comment vous dites,je suis un rêveur?Pourquoi pas,ça fait 42 ans que je rêve.

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              • #8
                Azul Annabi

                Comment vous dites,je suis un rêveur?Pourquoi pas,ça fait 42 ans que je rêve.
                Depuis le temps qu'on espère un miracle, on sera au moins 2 à rêver qu'enfin le pouvoir fasse du ménage dans cette presse qui trop souvent pense à ses intérêts plutôt qu'à informer ses lecteurs avec la neutralité nécessaire. En 2016 il serait temps que les algériens bénéficient d'une information de qualité plutôt que des guerres intestines où chacun voudrait un peu de pouvoir et beaucoup d'argent. Je suis une rêveuse aussi il parait.
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                • #9
                  avant le journal el watan n etait pas corrompu.

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                  • #10
                    Fakou

                    Poser la question est deja un aveu de leche babouche et sans philosopher je dirais que l'auteur fait partie des pires ceux a la langue mielleuse et le verbe vicié

                    Commentaire


                    • #11
                      Danube

                      pas de chance, l'auteur est de Kouba qu'il avait quitté pour Montreal ... On se pose tous la même question : pourquoi un journal francophone employant des européennes s'installe dans le fief de Belhadj ?
                      Dernière modification par zwina, 25 juin 2016, 20h32.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        exemple : Maroc


                        J'ai jamais lu un article de elwatan complaisant envers le Maroc , jamais !
                        En tout cas l'auteur de cet article à compris le sens du vent et cherche une médaille ....qu'il aura sûrement

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                        • #13
                          @zwina: tu es sérieuse?

                          tu trouve une corrélation entre ce que tu nommes "le fief de belhadj" et El Watan?

                          j'ai un scoop pour toi, EL KOUBA est le fief des... algériens.

                          si on suit ton raisonnement, les habitants d'el Kouba seraient également louches, pour tout arranger, il faut mettre en quarantaine cette commune du centre d'alger c'est bien ca?
                          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                          • #14
                            Risk

                            Un journal choisit son implantation selon des critères de sécurité surtout s'ils emploient ou travaillent avec des étrangers. Les habitants de Kouba ne sont pas tous louches, j'ai de la famille qui y vit.
                            Dernière modification par zwina, 25 juin 2016, 22h55.
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                            Commentaire


                            • #15
                              un F5
                              - un chalet à la mer
                              - un café
                              - une hija pour son père
                              - deux 504 noires en importation

                              il était envoyé spécial de cette wilaya pendant 3 ans ! u

                              il y a une petite erreur je pense a la liberalisation de la presse 90/91 la 504 faisait déjà partie des voitures de collection..a moins qu'on ai remi les chaines de sa fabrication spécialement pour cette importation

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