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Maroc Projet de loi de Finances: La dette fragilise certaines entreprises publiques

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  • Maroc Projet de loi de Finances: La dette fragilise certaines entreprises publiques

    Projet de loi de Finances: La dette fragilise certaines entreprises publiques


    215 milliards de DH, soit 23% du PIB
    L’ONEE, l’OCP, la CDG, ADM et l’ONCF concentrent 92% du montant
    Les contradictions de l’Etat actionnaire accentuent les difficultés




    La dette des établissements et entreprises publics a augmenté de 16% l’année dernière. Engagées sur des programmes d’investissement colossaux, les entreprises publiques activent toutes les sources de financement pour accompagner leur développement. Il reste que la dette est lourde pour certaines d’entre elles, surtout l’ONEE et ADM, au point où les charges financières absorbent la totalité du résultat d’exploitation pour ADM par exemple


    Rapportée à des fonds propres de 453 milliards de DH, la dette des établissements et entreprises publics (EEP) qui a culminé à 215 milliards de DH l’année dernière paraît a priori sous contrôle. Mais le jugement change rapidement en s’apercevant que ce sont seulement cinq entreprises qui concentrent 92% de la dette ou 197 milliards de DH. Cela correspond à 159% de leurs capitaux propres. Ce petit club est composé des plus gros investisseurs du Royaume (ONEE, OCP, CDG, ADM et ONCF). Ce qui justifie en partie la taille de la dette. Si elle est colossale, la dette ne pèse pas de la même façon sur ces entreprises.

    Le groupe OCP qui déploie un gigantesque programme d’investissement, de l’ordre de 20 milliards de DH en moyenne chaque année, a dû accroître ses emprunts sur les marchés financiers locaux et étrangers pour financer son développement.
    L’industriel avait longtemps privilégié l’autofinancement pour ses investissements, en raison notamment d’une trésorerie abondante. Malgré une dette qui a été multipliée par 2,4 en deux ans, elle ressort néanmoins à 83% des fonds propres.

    Le financement en fonds propres est une pratique répandue dans les entreprises publiques, mais toutes ne partagent pas cette particularité.
    Bien que la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) améliore son activité opérationnelle avec une hausse de 19% de l’excédent brut d’exploitation sur les deux dernières années, sa taille ne lui permet pas aujourd’hui de dégager assez de cash pour financer une partie de ses investissements. Ceux-ci sont colossaux au regard des besoins en infrastructures routières. Un montant de 4 milliards de DH est programmé pour 2016. ADM se finance donc principalement sur les marchés financiers ou auprès d’autres bailleurs de fonds. Elle parvient à lever des fonds grâce à la garantie de l’Etat. Sa signature seule ne vaut pas grand-chose. La dette de la société, qui totalisait 38 milliards de DH en 2014, représentait 4,7 fois ses fonds propres. Le poids des charges financières pèse sur la rentabilité de l’entreprise. Elles absorbent la totalité du résultat d’exploitation (en réalité le résultat d’exploitation ne permet de rembourser que 30% des charges financières). Conséquence, ADM a accentué ses pertes l’année dernière. Le déficit a atteint 1,1 milliard de DH. Les difficultés de la société ne sont pas à proprement dit un problème de gestion. Il existe une sorte de contradiction dans les missions qui sont assignées à ces entreprises. ADM doit investir massivement, on lui pose énormément de contraintes. Mais dans le même temps, elle n’a pas la maîtrise, entre autres, de sa politique commerciale et avance les mains liées.
    L’ONEE se retrouve dans une situation similaire. C’est l’entreprise la plus endettée dans le club des cinq avec un montant de 54 milliards de DH, couvert à seulement 35% par les fonds propres. Les difficultés de l’électricien tiennent notamment à son fonctionnement mais également à l’importance des impayés de l’Etat et des communes (cf. www.leconomiste.com du 22 octobre 2015). En ne remboursant pas dans les délais les crédits de TVA, l’Etat participe beaucoup à la détérioration de la situation des entreprises publiques. Il doit 2 milliards de DH de crédit de TVA à l'ONEE et près d'un milliard à Autoroutes du Maroc, deux entreprises en grosse difficulté de trésorerie. Par ailleurs, la fragilité de ces entreprises est une source importante de risque pour les finances de l’Etat. La quasi-totalité de la dette de l’ONEE et d’ADM bénéficie de la caution de l’Etat ce qui veut dire qu’en cas de défaillance, le contribuable va payer.

    79 EEP en cours de liquidation ou de dissolution

    Le portefeuille public est composé de 256 entités dont 212 établissements et 44 entreprises. Mais cette liste ne retient que les «mères» et les «grand-mères». Le portefeuille de la CDG par exemple est composé de 142 entreprises. En intégrant les filiales et les participations, la galaxie des établissements et entreprises publics s’élargit à 698 entités. Parmi elles, 79 sont actuellement en cours de liquidation ou de dissolution. Il s’agit, entre autres, de la Banque nationale pour le développement économique, la Compagnie marocaine de gestion des terres agricoles, Air Sénégal International...

    F. Fa
    L'economiste
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

  • #2
    ONEE, OCP, CDG, ADM et ONCF

    c'est pas très grave car si on regarde de plus prés , c'est l'investissement qui est en cause donc une bonne chose, car en face du passif (la dette) il y'a l'actif (les réalisations ) .

    Ce sont des investissements d'avenir réalisation d'autoroute , de centrale Electrique , etc...

    au pire c'est l'Etat par sont propres fond qui les prendra en charge ce n'est pas un soucie .

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    • #3
      Je suis d'accord, l'endettement n'est pas un problème quand on investit dans des le solide. Le seul problème du Maroc et ce n'est pas encore avéré c'est sa solvabilité, sa côte de crédit. S'il réussit à la préserver, tout le reste n'est pas aussi grave.

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      • #4
        a mon avis le seul problème reste le TGV par sont coût exorbitant le reste c'est de l'investissement utile .

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        • #5
          S'endetter, investir et faire dans le déficit, c'est aller droit vers la case faillite, liquidation ou privatisation.

          Constat de la cour des comptes :
          Un nouveau rapport de la Cour des comptes du Maroc a tiré la sonnette d'alarme concernant le risque de faillite qui guette des entreprises publiques stratégiques.

          Le rapport pointe l'accumulation des dettes et le déficit budgétaire qui menacent la survie de ces entreprises. La Cour des comptes affirme que la majorité des entreprises et des établissements publics (EEP) ne génère pas de bénéfices ou de dividendes pour le Trésor public.

          La Cour appelle clairement à la liquidation ou la dissolution des entreprises publiques sans valeur ajoutée alors que d'autres devraient être gérées avec le privé. La Cour des comptes évoque ainsi la situation de l'Office marocain de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), l'Office marocain des chemins de fer (ONCF), la Royal Air Maroc et les Autoroutes du Maroc, ainsi que la Holding d'aménagement Al Omrane.

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          • #6
            jawzia

            un déficit budgétaire de combien ? 4% en moyenne ?

            ce n'est pas ça qui provoquerai la faillit d'un Etat d'abords l'Etat ne peut pas faire faillit mais ne plus tenir ses obligations financière et vue que la plus grande part de la Dette marocaine est interne , elle ne posera pas de gros problème .

            la dette en devise des entreprises publique est à peine de 17% du PIB marocain.

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            • #7
              ce n'est pas ça qui provoquerai la faillit d'un Etat
              J'ai évoqué la faillite de quelques EEP, pas de l'état marocain.

              Voici quelques éléments puisés dans le rapport de la cour des comptes :

              Risques spécifiques à certains EEP stratégiques


              84. Certains EEP présentent des risques qui leur sont spécifiques eu égard à leur activité ou à des circonstances particulières. Il s’agit notamment de l’ONEE, l’ONCF, ADM, RAM, et HAO.

              85. L’ONEE connait depuis plusieurs années une situation financière déséquilibrée devenue structurelle. A fin 2015, il a enregistré un résultat net déficitaire de 2.344 M DH et ses dettes de financement se sont établies à 56.825 M DH auxquels il faudrait ajouter 20 MM DH au titre des engagements de sa caisse interne de retraite. Ses charges financières ont atteint 2.775 M DH et sa trésorerie a été négative de 4.895 M DH. Les dettes de financement représentent 330% de ses capitaux propres et assimilés.

              86. L’ONEE a fait l’objet d’un contrat-programme conclu avec l’Etat en mai 2014 et qui prévoit le redressement progressif de la situation financière de cet Office pour lui permettre la réalisation de son programme d’investissement.

              87. Malgré les efforts consentis par le management de l’organisme dans lecadre du contrat programme qui lie ONEE à l’Etat, sa situation financière demeure fragile.

              88. Concernant l’ONCF, il connait une situation financière fragile. Son résultat net est structurellement déficitaire. Sur la période de 2010 à 2015, il a enregistré un résultat net cumulé déficitaire de 252 M DH. Son endettement a atteint environ 24 MM DH et sa trésorerie a été négative de 2,5 MM DH. De même, les dettes de financement représentent 88% de ses fonds propres.

              89. Du fait que près de la moitié de son chiffre d’affaires provient du transport ferroviaire des phosphates, et considérant l’entrée en activité du transport des phosphates par pipe-line réalisé par OCP et de l’impact de ce changement sur l’activité commerciale de l’ONCF et sur son équilibre financier, un accord a été passé en vue de garantir au mieux les intérêts des deux entités.

              90. Sur un autre volet, la prochaine exploitation de la ligne LGV Tanger Casablanca, dont le seuil de rentabilité ne sera atteint qu’à terme, risque de creuser le déficit d’exploitation de cette entreprise publique stratégique.

              91. Quant à la société ADM, elle affiche une structure financière structurellement déséquilibrée en raison de la nature du montage financier des projets qu’elle réalise et de l’exploitation de nouveaux tronçons d’autoroutes moins rentables. De ce fait, ses résultats sont constamment déficitaires.

              92. A fin 2015, l’encours de la dette de cette entreprise publique a totalisé environ 40 MM DH et son déficit a atteint 2,2 MM DH. Ses dettes de financement représentent près de 500% de ses fonds propres.

              93. Pour plus de lisibilité, le business model de cette entreprise publique importante devrait faire l’objet d’un audit stratégique et institutionnel approfondi.

              94. La RAM opère dans une situation empreinte de risques liés à la sensibilité du transport aérien au tourisme en particulier et à l’évolution de la conjoncture internationale en général.
              Depuis quelques années, la compagnie connait une situation financière fragile qui a enregistré néanmoins une certaine amélioration depuis la signature, en 2012, d’un contrat programme avec l’Etat.
              En 2015, son résultat net a été bénéficiaire de 203,3 M DH, mais ses dettes de financement restent importantes atteignant 5.452 M DH pour des capitaux propres de 2.394 M DH.

              95. La Holding d’aménagement Al Omrane (HAO) connait, depuis 2010, une stagnation dans tous ses agrégats. Sa structure financière se caractérise par un niveau élevé des stocks des produits finis qui ont atteint, à fin 2015, environ 15 MM DH. Ce montant représente l’équivalent de trois années de son chiffre d’affaires. C’est le signe d’une rotation très lente des actifs qui présente un risque quant à la viabilité économique et financière du groupe.

              96. Le business model de cette entreprise publique devrait être redéfini dans le sens de la réalisation des projets pilotés par l’Etat en matière d’éradication de l’habitat insalubre et la restructuration urbaine.

              97. Les sociétés de transport urbain par tramway (STRS à Rabat-Salé et Casa Transport à Casablanca) enregistrent des déficits structurels qui ont atteint des montants cumulés importants. Vu l’importance des investissements réalisés et ceux en projet, la situation financière de ces sociétés est déficitaire depuis leur démarrage en 2010. Par conséquent, elles devraient faire l’objet d’un suivi et d’un pilotage financier rapproché.

              98. Par ailleurs, d’autres entreprises publiques présentent, dans une moindre mesure, des risques liés à leur situation financière qu’il faudrait prendre en considération. Il s’agit en l’occurrence de SONARGES, SMIT, SONADAC, ALEM.

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              • #8
                UNE ENTREPRISE PUBLIQUE, POUR QUOI FAIRE ?

                Cette possibilité offerte à l’Etat ou à a collectivité locale d’exercer une influence sur la gestion de l’entreprise publique permet de garantir son orientation vers le service public, de maintenir des tarifs adaptés à tous, de réguler en somme l’activité économique.

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                • #9
                  jawzia

                  l'Etat ne laissera jamais une entreprise public stratégique faire faillit c'est pour ça que j'ai dit qu'en cas de défaut de paiement de ces entreprise c'est l'Etat qui paiera a leurs place comme partout dans le monde .

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                  • #10
                    en cas de défaut de paiement de ces entreprise c'est l'Etat qui paiera a leurs place
                    Encore faut-il qu'il en ai les moyens. ça lui en a couté 10% de PIB en cinq exercices :




                    Il pourra toujours s'en débarrasser en tentant leur privatisation.

                    Commentaire


                    • #11
                      la RAM peut être

                      l'ONEE Impossible entreprise stratégique

                      Al omrane possible

                      CDG c'est du privé

                      ONCF impossible en totalité

                      ADM impossible pour le moment

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                      • #12
                        Esprit libre,

                        La CDG appartient à l ÉTAT.

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                        • #13
                          mais son tours de table est composé de privé d'après ce qu'a dit bakkouri

                          Commentaire


                          • #14
                            Esprit Libre
                            l'ONEE Impossible entreprise stratégique


                            CDG c'est du privé

                            Il faut vérifier un peu tes information avant de balancer n'importe quoi !!!

                            Pour l'ONE l'ouverture du secteur de production de électricité est un aveu de sa quasi-faillite !!

                            La CDG du privé ???

                            L'OCP lui même est a la recherche d'un repreneur étranger a condition de laisser son contrôle au MAkhnez !!!
                            Dernière modification par AARROU, 26 juin 2016, 21h58.
                            "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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