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Une histoire moderne de la guerre d'indépendance

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  • Une histoire moderne de la guerre d'indépendance

    Ce nom prestigieux était l’un des plus réputés de la Grande Kabylie, avec le village d’Ighil Ali qui abritait la grande tribu des Amrouche, à tel point que le grand résistant et grand stratège de la Wilaya III, Aït Hamouda, dit Amirouche l’a pris comme pseudonyme et comme nom de guerre.


    L’initiative du ministère de la Culture de restaurer la maison où sont nés Jean et Taos Amrouche est une excellente idée dans la mesure où ces deux grands personnages ont été ballottés par l’Histoire. Surtout par l’histoire coloniale qui a voulu convertir un certain nombre d’Algériens au catholicisme. Cela a été le cas de la famille Amrouche et Jean et Taos n’y étaient pour rien car ils étaient de très jeunes enfants quand leurs parents se sont convertis. Mais très vite devant l’hostilité des habitants du village d’Ighil Ali, la tribu des Amrouche s’exila en Tunisie. À Tunis, plus exactement.


    L’exil et la nostalgie du pays natal ont forgé le caractère artistique de Jean et de sa sœur. Très vite, ils se sont retrouvés à Paris où ils se sont épanouis dans un milieu artistique de très haut niveau. Jean Amrouche est surtout un très grand poète et peu de gens le savent, hélas ! Taos, tout le monde le sait, a été une diva du chant profond kabyle (A cappella). Ils ont été, en quelque sorte, les ambassadeurs de cette culture berbère qui fit connaître l’art algérien au cours d’une période qui a coïncidé avec le début de la guerre d’Algérie.



    Très vite le frère aîné et la sœur cadette se sont engouffrés dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Et Jean Amrouche, ami de De Gaulle, s’est battu comme un lion pour convaincre le Général de la nécessité de l’indépendance de notre pays. Jean a joué, dans les coulisses, un rôle prépondérant pour la libération de son pays. Et avec la restauration de la maison d’Ighil Ali, justice a été rendue à deux Algériens authentiques et talentueux et qu’on avait quelque peu ignorés.

    Cette initiative va peut-être ouvrir la voie pour la reconnaissance d’un certain nombre de résistants algériens de confession chrétienne ou juive, tel que Fernand Iveton, Henri Maillot, Jean Sénac, Jean de Maisonseul, Pierre Chaulet, William Sportisse, Annie Steiner, l’Abbé Scotto, plusieurs membres de la famille Timsit dont le paterfamilias était le Rabbin de la Synagogue de Djamaa Lihoud et compagnon de route du FLN, pendant la guerre de libération.

    Et tant et tant d’autres !




    d'après Rachid Boudjedra
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